04 mars 2010

Réforme des services sociaux : le 3e arrondissement auditionné


J’ai été auditionné cet après midi dans le cadre de la réforme des services sociaux Parisiens. En effet, suite à une initiative d’Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée de la solidarité, de la famille et de la lutte contre l’exclusion, une étude sur le fonctionnement territorial des services sociaux de la collectivité parisienne est en train d’être menée. Nous avions déjà, avec l’ensemble des élu-e-s d’arrondissement chargés de la solidarité et de la lutte contre les exclusions, participé à une réunion à l’hôtel de ville voici presque un mois. Il en était ressorti qu’une série d’auditions serait menée auprès d’un certain nombre de mairies d’arrondissements dont celle du 3ème.

Cette étude a été motivée par le constat suivant : les différents acteurs de l’action sociale à Paris ne se connaissent bien souvent pas, et, le partage de leurs compétences étant mal défini, la coopération entre les services est limitée voire inexistante. Cela amène à des situations incohérentes où des personnes sont suivies par plusieurs services spécialisés qui ne communiquent pas entre eux, alors qu’on le sait, une prise en charge efficace nécessite un échange d’informations entre les services concernés. Ce qui pose problème en réalité, ce sont les logiques d’acteurs qui divergent et parfois s’opposent. Il faut donc aller vers plus de transversalité entre les services sociaux afin de répondre de manière plus cohérente aux problématiques sociales en en embrassant tous les aspects. La seule manière d’y arriver est la mise en réseau, la discussion et la coordination entre tous les services, qu’il s’agisse du service social départemental, du centre d’action social de la ville, ou des services sociaux spécialisés gérés par les associations.

C’est ce que nous avons commencé à entreprendre dans le 3ème dès le début de l’année 2009. Nous avons effectivement mis en place des COPILAS (Comité de Pilotage des Affaires Sociales) animés par les élus du pôle social de la mairie en présence des services sociaux spécialisés gérés par les associations et des services sociaux polyvalents gérés par la ville et le département. Ces COPILAS amènent à réfléchir à plus de coopération entre les acteurs sociaux qui œuvrent dans l’arrondissement. Les associations se connaissent et des projets ont ainsi pu émerger. Je pense notamment à l’association Basiliade et au Foyer International des Travailleuses qui travaillent en partie avec le même type de public, les premiers accueillant et accompagnant des personnes touchées par le VIH, les seconds hébergeant et accompagnant des jeunes femmes en situation de précarité dont certaines sont touchées par le VIH. Le fait de se connaître permet aux associations de travailler ensemble.

L’un des objectifs de cette réforme des services sociaux est aussi de redéfinir le rôle de l’élu en charge des solidarités qui jusqu’ici est limité a minima à la lecture de rapports d’activité et de rapports sociaux, à cause des divisions des compétences (l’action sociale dépend du département et un élu local dépend de la municipalité). Un adjoint aux affaires sociales n’a en réalité pas de possibilité d’action légale sur les services sociaux spécialisés qui sont gérés par les associations. Il faut donc travailler à une coopération plus étroite entre élus et services sociaux polyvalents ou spécialisés. Mais il faut surtout repenser les logiques d’acteurs afin d’arriver à un niveau de transversalité suffisant pour disposer d’un offre sociale cohérente et adaptée à ceux qui en ont besoin.

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