23 septembre 2014

Budget participatif : votez pour votre Pari(s) !




Comment ou plutôt avec qui dépenser 20 millions d’euros en 1 an pour Paris ?

Durant la campagne des municipales, Anne Hidalgo a fait de la démocratie participative une de ses promesses en s’engageant à donner « les clés du budget aux citoyens ». C’est chose faite !
Depuis aujourd’hui 8h30 et jusqu’au 1er octobre à 12h, 5% du budget d’investissement de la municipalité est donné à tous les citoyen-ne-s parisien-ne-s, sans exception d’âge ni de nationalité. 15 projets innovants, culturels ou encore écologiques vous sont proposés, il ne vous reste qu’à en choisir 1 au minimum et 5 au maximum !

Une autre manière de vivre la démocratie

Inspiré des pratiques de Porto Allegre, le budget participatif est une nouvelle manière pour les parisiens et les parisiennes, sans distinction d’âge ni de nationalité, de s’approprier la ville et de participer à la prise de décision municipale. Vous avez les clefs, à vous de vous en servir ! Tel est le but de ce dispositif innovant. Vous avez élu Anne Hidalgo et les élu-e-s d’arrondissement pour 6 ans, c’est une nouvelle forme de démocratie qui se dessine ici. Les parisiens et les parisiennes ont la chance de s’investir dans la vie de la cité et de devenir acteurs à part entière de la vie locale.
Pouvoir décider, outre la personne qui nous dirige, ce qu’on souhaite faire de 20 millions d’euros en 1 an, est un acte innovant et démocratique. A préciser, ces 20 millions ne sont pas une enveloppe supplémentaire ajoutée au budget et son existence ne remet nullement en cause d’autres projets : ils font intégralement partie du budget de la ville et permettent de mettre plus de démocratie dans des décisions qui auparavant étaient prises par l’administration (et les élu-e-s), sans autre forme de concertation. Il s’agit d’une meilleure affectation et d’un meilleur choix des financements, ce qui permet de créer un autre lien entre les Parisiennes, les Parisiens et leur impôt. Cette appropriation de l’espace parisien se fait par un vote, donc un acte démocratique et se concrétisera dès 2015. Une chance pour tous les participants et les parisien-ne-s de voir des actes concrets se réaliser sous leurs yeux et grâce à eux. 

Votez au plus près de chez vous!
Ce vote du 24 septembre au 1er octobre est la première partie du projet et concerne l’ensemble de la capitale. La deuxième partie s’appliquera aux arrondissements et ceux-ci auront un budget propre dans lequel les riverains, sur le même principe, voteront pour les projets qu’ils souhaitent voir appliqués encore plus près de chez eux.
Le vote est possible en ligne sur le site budget.participatif.paris.fr et aussi en mairie d’arrondissement grâce au vote papier. Le 1er octobre a minuit les votes papiers et numériques seront comptabilisés et annoncés le 2 octobre par la Maire de Paris. Dans le 3e, des urnes seront installées à la Mairie, à la Maison des associations, à la bibliothèque Marguerite Audoux et au centre sportif Michel Le Comte.  Et dès ce week-end, avec mes collègues élu-e-s, au premier rang Nicole Bismuth-Le Corre, adjointe chargée de la démocratie locale, nous irons avec une urne mobile à la rencontre de nos concitoyen-ne-s pour les in(v)citer à cette opération inédite !

Retrouvez ici les 15 projets ouverts aux votes : https://budgetparticipatif.paris.fr/bp/

19 septembre 2014

« Lancement de la « Grande cause sociale »: l’affaire de tous !




Ce jeudi était placé sous le signe de la solidarité, pour Paris, mais aussi pour le 3ème. Anne Hidalgo a lancé « La Grande cause », celle de la grande exclusion. C’est dans un esprit de rassemblement et d’actes concrets qu’elle a souhaité engager la capitale jusqu’en 2020. L’Etat, les partenaires institutionnels, les professionnels du secteur de la lutte contre l’exclusion et des usagers étaient présents à l’Hôtel de Ville pour que Paris poursuive et amplifie le combat contre l’exclusion. L’objectif est de poser les bases de ce travail en commun pour aboutir à l’adoption du « Pacte républicain contre la Grande exclusion » dans les prochains mois.

Les actions menées par la mairie du 3ème arrondissement pour les sans-abris, une volonté politique forte et engagée.

Avec un budget de 45 millions d’euros, la municipalité parisienne utilise un budget significatif dans la lutte contre l’exclusion : 15 accueils de jour, 7 restaurants solidaires, 9 centres d’hébergement,… Dans le 3e, nous avons développé plusieurs actions : la coordination des maraudes afin de créer un lien et un suivi continu avec les personnes sans-abris, une Maison-relais rue du Vertbois qui ouvrira ses portes à la fin de l’année 2015, une adresse mail spécifique de signalement (sdf3@paris.fr),  une salle d’hébergement dans la mairie du 3ème durant la période hivernale,...

Depuis plus de 5 ans, nous apportons aussi une attention spécifique à la question des enfants à la rue. Ce sujet mêle plusieurs acteurs (l’Etat, la Ville de Paris et la justice) qui sur ce thème ont des désaccords sur la qualification de mise en danger de l’enfance, pouvant aboutir au placement, la Loi et la Jurisprudence laissant entendre qu’un enfant « simplement » à la rue n’est pas en danger (et qu’il faut pour cela d’autres circonstances comme les intempéries, la violence, la prostitution,…). Cela ne nous satisfait bien sûr pas. Notre but est que la Mairie de Paris devienne le chef de file de cette cause. Pour cela, nous nous devons de proposer de nouvelles manières pour aborder ce sujet sensible et primordial afin de proposer un « package d’insertion » pour ces familles : hébergement, scolarisation et insertion professionnelle dans une même continuité géographique (aujourd’hui, certaines familles sont hébergées en banlieue lointaine, scolarisées à Paris et ne trouvent pas la possibilité entre les deux d’une insertion professionnelle, désertant ainsi les dispositifs qui leur sont proposés). Cela nous donnera plus de légitimité pour aborder la protection de l’enfance.

Un projet citoyen et parisien

Lors du lancement de « La Grande cause » ce jeudi matin, une personne membre du Conseil consultatif régional des personnes accueillies (CCRPA) a conclu sa présentation par une citation de Nelson Mandela : « Tout ce qui est fait sans moi, pour moi, est fait contre moi ». C’est aussi en intégrant les personnes directement concernées par les engagements pris par l’équipe municipale que nous pourrons gagner en efficacité et en qualité de prise en charge pour les personnes vivant dans la rue ! C’est pour cette raison que la volonté d’Anne Hidalgo est aussi  d’associer les citoyens à cette grande cause, par le biais des différents conseils de quartier de la capitale mais aussi par un formulaire dédié où chaque parisien peut alimenter le débat de ses idées pour lutter contre la grande exclusion. Ces contributions seront alors collectées afin de créer le « Pacte parisien contre la grande exclusion » d’ici quelques mois. 

Alors, si vous avez des idées qui peuvent améliorer la prise en charge de la grande exclusion à Paris et dans le 3e, n’hésitez pas et cliquez ici !

16 septembre 2014

Conseil d'arrondissement: une belle rentrée!



Traditionnellement, le Conseil d’arrondissement de septembre est l’occasion de faire le point sur deux rentrées : éducative et associative. Patricia Brebion-Valla, adjointe au Maire chargée des écoles et des crèches, a relaté une rentrée sans heurts, sans problème de travaux en retard. L’expérience de la première année aux nouveaux rythmes éducatifs a permis dès la rentrée de tenir des permanences permettant aux familles d’avoir très rapidement accès aux informations concernant leurs enfants. Un comité de suivi des rythmes éducatifs sera mis en place avant les prochaines vacances réunissant personnels enseignants, encadrants et parents. Les effectifs sont un peu en baisse mais on dénombre tout de même 854 inscrits en école maternelle et 1256 en élémentaire. Néanmoins, une classe supplémentaire a ouvert à l’école Béranger et la deuxième classe maternelle a été accueillie à l’école Vaucanson devenue depuis l’année dernière une école primaire (maternelle et élémentaire). Quant à l’école de la rue de Turenne qui accueille un pôle LSF, l’intégration des deux publics continue à se passer à merveille. Cette année, les élèves du 3e pourront bénéficier des trois salles du sous-sol du Carreau du Temple tous les jours en semaine jusque 16H30. Les tout-tout-petits ont aussi fait leur rentrée puisque 66 places en crèches ont pu être attribuées, ce qui reste insuffisant par rapport aux 295 demandes… D’où notre combat pour saisir toutes les opportunités d’ouvrir les crèches dans le 3e, la dernière étant rue de Montmorency, la prochaine, rue Charlot.

Yves Peschet, adjoint au maire en charge de la vie associative, a pris le relais pour se féliciter de la qualité du forum des associations du samedi 6 septembre : 131 associations locales ont tenu un stand, soit 30 de plus que l’année dernière, et 1500 personnes sont venues, soit 500 de plus ! Autant d’activités différentes proposées directement aux habitant-e-s du 3e. L’occasion de rappeler que 92 créneaux horaires ont été attribués à des associations au Carreau du Temple (de 17h à 21H et le samedi) et 132 à l’Espace Sylvia Montfort ! Beaucoup de ces associations sont des associations sportives et nous avons profité de ce conseil pour leur voter plus de 15 000 euros de subventions dont 8500 euros pour l’Office du Mouvement Sportif du 3e qui, créé en 2003, fédère aujourd’hui 24 associations et 2760 adhérents !

Puis, nous avons continué avec deux subventions pour la Caisse des Ecoles du 3e. 14 688 euros permettront à des jeunes de partir en vacances en hiver, au printemps et à l’été (en 2013, ce sont 51 enfants qui ont bénéficié en moyenne chacun de 9 jours de vacances). Nous avons aussi voté une subvention de 30 963 euros dont 9288 euros serviront à améliorer les repas avec un objectif de fournir 20% de bio aux enfants, et 21 675 euros, à former le personnel et à mener des actions contre le gaspillage alimentaire. Les élu-e-s UMP se sont étonnés que nous soyons si en retard par rapport aux autres mairies d’arrondissement qui fournissent beaucoup plus de bio. Mais s’ils venaient aux comités de gestion de la Caisse des Ecoles, ils sauraient que jusque maintenant nous avons fait le choix de privilégier des produits issus exclusivement de la pêche durable et de la viande « label rouge » et que dès 2015 nous atteindrons l’engagement d’Anne Hidalgo de proposer 50% de bio dans les repas…

Nous avons par la suite traité de l’affichage publicitaire dans la ville et de sa manière d’être régulé par les règlements que nous rédigeons, les acteurs que nous missionnons et les redevances que nous percevons, à la fois pour l’affichage fixe et temporaire ainsi que pour les abribus. Les conventions liant la ville avec les prestataires venant à terme, leur renouvellement a été l’occasion de réaffirmer le souhait pour la Ville de voir mieux maitriser l’organisation de l’affichage, son entretien, la pose, la dépose, tout en revoyant la redevance reçue par la Ville. Alors que justement, ces nouvelles règles permettront de mieux protéger le patrimoine visuel de la ville, les élu-e-s UMP ont tenu à voter contre expliquant leur vote par le fait que la délibération parlait trop des redevances et pas assez de la qualité visuelle… J’ai pourtant souvenir que l’actuelle Conseillère de Paris UMP du 3e,quand elle était Conseillère de Paris UMP du 16e, a voté le 21 juin 2011 avec son groupe un vœu demandant à faire varier la taille maximale de l’affichage avec la superficie de l’immeuble arguant des pertes financières qu’engendrerait la réduction de 30% de l’affichage publicitaire voulue par la majorité de Bertrand Delanoë… En politique, même au niveau local, la constance est bonne amie…

Enfin, nous avons voté le Programme local de prévention des déchets qui prévoit la réduction du tonnage des déchets ménagers de 7%, soit 31kg/habitant en cinq ans. La Mairie de Paris s’engage dans une campagne volontariste d’information et de sensibilisation qui vise à créer une prise de conscience générale de nos comportements de consommation et d’impulser une dynamique collective de changement pour passer des paroles aux actes. Les habitant-e-s et les acteurs concernés tels que les structures de démocratie locale, les acteurs économiques et les services publics sont mobilisés. Aussi 13 associations ont été sélectionnées suite à un appel à projets. Verront le jour un pavillon de compostage, un marathon de la mode responsable, des animations pédagogiques en entreprise, des animations en magasin, un micro ferme urbaine, de la récupération de surplus alimentaire,… Gageons que tout cela incite nos concitoyen-ne-s à changer leurs pratiques !

Nous avons également étudié deux vœux à la fin du Conseil, déposés par les élu-e-s de l’UMP. Le premier demandait l’étude de la transformation de la rue Michel Le Comte en zone de rencontre. Cela impliquerait de fixer la vitesse de circulation à 20km/h et de donner la priorité aux piétons (pas d’obligation de se déplacer sur les trottoirs) mais pas aux cyclistes. Cependant, cette proposition est difficilement concevable : il s’agit d’un des axes de circulation les plus importants du 3e (qui le traverse de part en part, de la rue Saint Gilles à la rue aux Ours). Le deuxième vœu, quant à lui, demandait la piétonisation de la contre allée nord de la rue du Grenier Saint Lazare et la création d’un jardin. Christine Frey, ma collègue en charge de l’espace public, a dû rappeler que le réaménagement de cette rue avait été demandé par le Conseil de Quartier Saint Avoye et qu’une réunion de concertation avait eu lieu sur le sujet en février 2014 en mairie d’arrondissement, ce qui a permis d’infléchir le projet présenté en fonction des avis des riverains. En outre, la création d’un jardin n’est pas possible à cause des réseaux en sous-sol. Il faut peut-être un peu plus de temps aux élu-e-s UMP du 3e pour comprendre que l’espace public s’aménage toujours en lien avec les riverains et qu’il n’est pas dans notre habitude de changer un projet participatif par un vœu en Conseil d’arrondissement, ce qui reviendrait à supplanter le choix des habitants…

Encore quelques réalités locales à mieux saisir pour les élu-e-s du Groupe UMP…

Rendez-vous au prochain conseil d’arrondissement : lundi 6 octobre 19H !

07 septembre 2014

Les trois petits singes... de la vanité



Il y a celui qui ne voit pas que son propre jeu politique, consistant à dénigrer celui pour qui il a appelé à voter aux primaires, celui pour qui il a fait ensuite activement campagne, celui qui l’a appelé à servir la République, contribue à affaiblir la fonction même de Président, en mordant la main qui l’a nourri.

Il y a celle qui n’entend pas qu’elle n’est plus rien, qu’elle n’a plus vocation à rien, que le rôle qu’elle s’est construit en voulant être présente et vue comme telle lors de la prise de fonction de son compagnon de Président s’est détruit de suite, mais qui préfère écrire un livre, mensonge ou réalité, livrant le chef de l’Etat au jugement populaire, tout sauf politique.

Il y a celui qui ne dit pas qu’il prend avec légèreté son obligation à payer l’impôt, obligation qu’il se donne à lui-même en votant le dit impôt, et qui considère que tout cela n’est rien, qu’il est en retard mais pas coupable mais que néanmoins le suffrage le mérite bien, malgré le fait de n’avoir pu passer outre les contrôles voulus par le Président de la République, et qu’il doit rester au sein de son groupe à l'Assemblée nationale.

Il y a Arnaud Montebourg, Valérie Trierweiler et Thomas Thevenoud, qui ne voit rien, qui n’entend rien et qui ne dit rien. Ces trois petits singes n’ayant jamais été de la sagesse ne sont que de la vanité. Ces trois-là qui sans gêne portent atteinte au Président de la République, à sa place institutionnelle et aussi à l’homme qui  l’incarne, uniquement pour leur intérêt personnel : pour leur avenir politique, pour leur vengeance, pour leur carrière.

Je ne sais pas s’il faut un changement de constitution ou s’il faut un changement de président, ce qui peut-être mettrait un frein à tout ce théâtre. Ce que je sais est que cette méthode est digne de Pyrrhus et qu’elle va laisser des traces.

Des traces au sein du Parti Socialiste et de ses militants qui sont désabusés. Des traces au sein de la Démocratie et de ses élu-e-s, décrédibilisé-e-s, alors que, comme l’a rappelé Martine Aubry : dans leur très grande majorité, ils font un travail acharné sur le terrain. Des traces au sein de la République, car le sens des titres de chef de l’Etat et de serviteur de la République s’est amoindri après les coups de boutoirs qu’ils ont subis.

Je suis inquiet, je ne sais pas ce qu’il va rester de cette période et si notre capacité de résilience va l’emporter. Mais je sais qu’il est bon de se retrouver avec celles et ceux qui partagent cet écœurement pour exiger et pour reconstruire. Car dans cette période, les idées de départ et d’abandon, sans connotation négative, seront légions. Mais puisqu’on n’est jamais aussi bien ensemble que quand on travaille, alors je nous invite à saisir l’invitation aux Etats Généraux pour reconstruire notre parti, notre rapport au débat public et pour refonder notre identité et notre place au sein de la gauche. 

Le « on », le « nous » et le « notre » que j’utilise ne font pas référence uniquement à mes camarades du parti mais à toutes celles et ceux qui se reconnaissent socialistes, qu’ils soient déçus ou non, confiants ou pas, en notre action. Cet acte doit permettre au PS de se dépasser. Certains critiqueront l’initiative mais en attendant elle est là, il faut l’investir. C’est la meilleure manière de continuer à aimer la politique.