29 janvier 2010

Ya basta!


Un peu tard, mais c’est fait !

Communiqué de presse de Martine Aubry

Après la nouvelle indignité dont s’est rendu coupable Georges Frêche, je proposerai au Bureau national du 2 février de demander à Hélène Mandroux, de conduire une liste de rassemblement de la gauche et des écologistes en Languedoc-Roussillon.

L’honneur de la gauche est en cause. Pour la République, pour leur région, devant les Français et devant leur conscience, tous les socialistes, tous les militants et sympathisants de gauche, tous les écologistes en Languedoc-Roussillon doivent construire cette alternative derrière Hélène Mandroux. C’est une femme de convictions et d’engagement, appréciée de ses concitoyens et qui a montré ses compétences à la tête de la mairie de Montpellier.

Et on apprendra par la suite, via Pascale Boistard, secrétaire national du PS à l’organisation, que tous les socialistes qui continueront à soutenir Georges Frêche en étant candidat-e sur sa liste seront ipso facto exclu-e-s du PS.

28 janvier 2010

Les condamnés, des photos qui disent beaucoup.


J’ai assisté ce soir à l’inauguration d’une superbe exposition intitulée « les Condamnés » qui a lieu jusqu’au 25 février dans le péristyle de la Mairie du 3eme arrondissement, à l'initiative de Patrick Badard, élu du 3ème à la culture, et de Flora Bolter, élue chargée de la lutte contre les discriminations.

Cette exposition montre des photos d’hommes gays qui vivent dans des pays où l’homosexualité est criminalisée avec des peines allant de la simple amende à la peine de mort. Ces hommes se sont pris en photo par leurs propres moyens (appareil photo, webcam, téléphone portable,…), en se cachant leur visage, souvent de manière poétique autant que dramatique. Ils l’ont par la suite envoyée à Philippe Castetbon, l’auteur de l’exposition, avec une ligne, une phrase, quelques mots pour raconter leur quotidien de gays dans un pays où l’homophobie est d’état.

En plus de cette photo et de ces quelques lignes, l’auteur de l’exposition a accolé l’article de lois qui condamne. Les expressions sont troublantes : acte contre nature, assimilation à la zoophilie, proposition indécente, pédophilie…

Pas besoin de faire de grands discours pour comprendre que, dans ces pays, outre une sexualité, c’est une capacité à aimer, à s’épanouir qui est interdite.

Cette exposition rappelle qu’il y a encore beaucoup à faire pour imposer à ces pays le respect des droits humains. Mais elle rappelle aussi que le combat doit aussi se mener chez nous, dans nos rues, dans nos quartiers, dans nos villes et villages. Car il est facile d’instituer l’homophobie d’état : un simple vote, un simple mot non condamné par les pouvoirs publics, une simple décision. Et il est facile d’y participer quand on expulse des sans papiers homosexuels vers ces pays.

A voir avec des enfants car cette exposition fait naitre des questions chez eux, de l’incompréhension face à ces visages cachés. Et cela permet aux parents de répondre. Et de leur apprendre le respect.

Plus d'infos sur Tetu.com

Et pour mieux comprendre:

TABLES RONDES :

•« Etre lesbienne aujourd'hui, ce qu'ils et elles en pensent »
Jeudi 11 février 2010 à 19h
Salle des mariages, Mairie du 3e

•« Etat des lieux de l'homophobie dans le monde : discrimination d'état et discrimination individuelle »
Mercredi 24 février 2010 à 19h
Salle Odette Pilpoul, Mairie du 3e


L'expo sur Yagg

26 janvier 2010

Petits Bonheurs, grand bilan


Ce soir, la salle des mariages de la Mairie du 3e arrondissement a servi à l’association les Petits Bonheurs pour présenter à ses parrains/marraines et à ses bénévoles leur bilan et leurs perspectives, leurs locaux du 15 rue du Parc Royal étant un peu petit !

Je connais bien cette association pour en être parrain et pour avoir soutenu, auprès de la Ville de Paris, leur demande de subvention. Les Petits Bonheurs cherchent à lutter contre l’isolement des personnes séropositives, isolement à cause de leur âge, de leur état de santé, de la bêtise de leurs proches,…

Cette action est de plus en plus importante car, grâce aux nouveaux traitements, on vit plus longtemps avec le VIH, mais malheureusement nous n’avons toujours pas trouvé de médicaments contre l’exclusion sociale. Les Petits Bonheurs sont donc là pour se mettre à disposition des personnes malades et les aider à sortir de leur solitude en cherchant à renouer des liens familiaux distendus ou en montant un petit projet, source de plaisir, ou encore en les accompagnant dans des promenades régulières. Ou encore… les projets et les demandes ne manquent pas.

Depuis 2009, c’est 166 personnes accompagnées, dont 46 femmes, de 6 à 87 ans. 13 sont morts, dont 2 par suicide. Et depuis 2010, c’est 25 nouvelles personnes qui ont frappé à leurs portes. Cela montre donc bien la nécessité de leur action, et c’est pourquoi la Ville les a subventionnés à hauteur de 20 000 euros et que la Région a fait de même avec 23 000 euros*.

Mais ce dont les Petits Bonheurs ont le plus besoin, c’est de bénévoles, de volontaires pour accompagner les personnes malades. Alors si vous avez du temps, n’hésitez pas.

Cette réunion a eu lieu le jour où un rapport sur la bien ou mal traitance au sein des hôpitaux a été remis au gouvernement. Je trouve que ce hasard est de bon ton car l’action de cette belle association n’est ni médicale ni médico-sociale ni sociale. Elle est avant tout humaine, d’une grande humanité, en dehors de tout aspect clinique du traitement des maladies. Et c’est un plus qui, s’il n’aide pas à guérir, permet de garder sa dignité.

http://www.associationlespetitsbonheurs.org/



Un coup de chapeau particulier à Michel Fontes, Grégory Bec et Gérard Berlureau, qui ne compte pas leur temps pour cette association.


* Nous avons ici un exemple flagrant des enjeux des prochaines régionales : si la droite passe, elle supprimera la Clause de Compétence Générale. Or, c’est grâce à cette clause que la Région peut subventionner cette action alors que cela ne rentre pas dans ses responsabilités premières.

25 janvier 2010

Bilan de l'accueil de personnes SDF en Mairie du 3e


La Mairie du 3e a ouvert une de ses salles de réunion à l’hébergement de personnes sans domicile fixe. Les périodes de grand froid que nous avons connues appelaient à cette action humanitaire d’urgence : mettre à l’abri nos concitoyens de la rue.

Pour être efficace notre intervention s’est inscrite dans la coordination parisienne en charge des actions en faveur des personnes SDF. C'est pourquoi j'ai souhaité les réunir aujourd'hui afin de faire un point sur les avancées du dispositif.

L’accueil a été confié à une association « Aux Captifs, la Libération! » qui a maintenu en permanence un travailleur social et des bénévoles rompus à la réception du public en errance. Le personnel de la Mairie a été mobilisé pour assurer l’accueil de premier niveau et pour l’organisation logistique.

Ouverte en décembre et en janvier, une fois deux semaines et une fois dix jours lorsque le plan grand froid a été déclenché notre structure n’a pas eu pour vocation de se substituer mais de compléter les centres d’hébergement spécialisés, dépassés par l’afflux des demandes.

De 7 à 12 personnes ont pu dormir chaque nuit en Mairie, la capacité maximale de 13 n’ayant jamais été atteinte. Le confort, sommaire, des lits de camps , une douche, a été compensé par une atmosphère chaleureuse. Orienté par le SAMU social et des association spécialisées effectuant des maraudes de rue, chaque arrivant a bénéficié d’un accueil personnalisé. Un repas préparé par l’association « Une Shorba pour tous » pris en commun a beaucoup contribué à la création d’une ambiance qui au fil des jours a gagné en convivialité.

A chacune des deux périodes d’ouverture, 7 à 8 personnes ont renouvelé quotidiennement leur séjour à la Mairie. D’autres n’ont fait que passer un jour ou deux. Le lieu n’avait pas vocation à l’évaluation sociale, quelques constations simples ont cependant émergées. Presqu’aucune personne accueillie n’était en grande désocialisation. Les histoires individuelles, toutes différentes et tellement semblables se situaient à la conjonction de difficultés socio-économiques et d’un problème personnel, d’une rupture familiale. Plusieurs personnes venaient récemment de tomber à la rue franchissant la frontière qui sépare de la grande précarité entre un matin et un soir. Nombre d’entre eux étaient irakiens ou afghans. Toute ressemblance avec une politique menée ici ou là…

Une personne a pu être mise à l’abri entrant dans un hébergement en hôtel qui enclenche un parcours menant à une stabilisation de l’habitat. Plusieurs d’entre eux se sont mis à fréquenter l’Espace Solidarité Insertion, 10 rue de ROCROY du 10e arrondissement qui propose un accueil structuré aux personnes à la rue.

Un seul principal regret : une personne orientée par une association n’a pas franchi le seuil de la Mairie décorée pour les fêtes où elle était attendue. Interrogée le lendemain elle a déclaré qu’elle n’avait pas osé parce que « là-bas c’était trop beau ».

Et toujours pour faire vos signalements de personnes SDF dans le 3e: sdf3@paris.fr

23 janvier 2010

Campagne Huchon 2010: à la rencontre des associations du 3e


J’ai participé ce jour à une rencontre entre Christine Frey, Christophe Girard et Fabien Ansel, candidat-e-s aux élections régionales sur la liste de Jean-Paul Huchon et d’Anne Hidalgo, avec les associations du 3e arrondissement.

Ce sont plusieurs représentants associatifs du domaine social, culturel, de l’économie sociale qui ont fait le trajet pour évoquer leurs projets et leurs attentes d’une région dynamique.

Si cette rencontre a été l’occasion de rappeler notre bilan en matière de soutien à la culture, d’insertion professionnelle et sociale et notre engagement auprès des acteurs économique, j’ai pu aussi en profiter pour faire part de mes craintes…

Craintes venant du projet actuel du gouvernement de remettre en cause ce que les juristes appellent la « clause générale de compétence »…

Qu’est ce que cela veut donc dire ? Les collectivités locales ont chacune des compétences propres : aux municipalités les écoles, les crèches et la propreté, aux départements les collèges, les routes et la solidarité, aux régions la formation, les lycées et les transports. Mais chacune a possibilité d’intervenir dans tous les domaines, en fonction de leur budget, si elles estiment qu’il y a nécessité de soutenir particulièrement un projet au motif qu’il répond à la situation particulière d’un territoire donné.

C’est à ce titre par exemple que la Région Ile de France est un acteur très présent dans le domaine de la culture et de la lutte contre le VIH alors que cela n’est en rien une de ses compétences propres. Sauf que, voilà, ces problématiques sont présentes en Ile de France, plus qu’ailleurs, eu égard à son statut de région capitale.

Sauf que voila, notre gouvernement dans son ambition de rationnaliser pour certains, de limiter pour d’autres, les pouvoirs des collectivités veut tout simplement supprimer cette clause de compétence générale, ce qui veut dire que demain plus aucune possibilité de soutenir des projets locaux, de renforcer des volontés d’actions précises,…

Craintes renforcés par le très fort désengagement de l’état dans les principaux domaines de la cohésion sociale. Deux exemples : la lutte contre le SIDA et les personnes en situation de handicap. Que fera-t-on si la Région ne peut plus aider financièrement ces deux chantiers et si l’état, comme c’est le cas, supprime les lignes budgétaires aux associations de lutte contre le VIH et refuse de verser l’argent qu’il doit pour le bon fonctionnement de la Maison Départementale des Personnes Handicapées ?

Mon engagement auprès de la liste de Jean-Paul Huchon est bien sûr celui d’un socialiste auprès de ses camarades qui ont un bilan intéressant et un projet ambitieux mais c’est aussi celui d’un élu local, en charge des affaires sociales, qui craint de voir l’action publique rognée toujours plus par un Etat qui, non pas ne fait pas, mais ne fait plus ce qu’il doit faire pour garantir aux plus précaires et aux plus modestes, aux malmenés par la vie et aux plus faibles, la place qui leur est due dans une société qui a choisi comme devise liberté, égalité, fraternité.

www.huchon2010.fr

Photo Axel Ouidir

22 janvier 2010

Une nouvelle République va naître!


Ca y est! La place de la République a un projet!

Depuis maintenant plus d'un an, la Mairie de Paris avait lancé un grand moment de concertation pour savoir ce que les Parisiens voulaient pour cette place, symbole de plusieurs luttes entre autres.

A ce titre, le Conseil Local du Handicap du 3e avait été sollicité pour donner son avis.

Aujourd'hui, une équipe et un projet a été choisi. C'est ce qu'on appelle un projet "rattachiste" car il rattache le centre de la place aux trottoirs l'entourant.

Je dois dire que c'est ce type de projet qui avait ma préférence car il dégageait le plus d'espace public pour les circulations autres qu'automobiles et que cela rendait plus facile la tenue de grands évènements militants ou tout simplement de rencontre.

Le rattachement se fera donc sur les trottoirs du 10e et du 11e, traçant les couloirs de circulation au sud de la place. Ce qui impliquera pour nous, municipalité du 3e, que ce projet ambitieux ne soit pas minimisé par les risques de nuisance que cela risque d'amener de l'autre côté des trottoirs, donc côté 3e...

Il est envisagé dores et déjà d'élargir les chaussées côté 3e, d'ajouter de arbres supplémentaires, de réfléchir particulièrement à la sécurisation des passages piétons, etc...

C'est finalement un bel exemple d'urbanisme participatif qui trouve ici un beau débouché avec un projet qui n'est pas qu'un simple toilettage de la place mais bien un renouveau qui refera vivre son symbole au mieux pour de très nombreuses années!

Ici, bientôt, l'image du projet une fois finalisé...

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

République : la place du XXI ème siècle

Bertrand Delanoë a désigné le projet lauréat du concours pour le réaménagement de la place de la République, suivant ainsi l’avis du jury de concours réuni aujourd’hui sous la présidence d’Annick Lepetit.

Ce projet est celui présenté par l’équipe Trevelo & Viger-Kohler (TVK).

Il modifie sensiblement la composition actuelle de la place en créant un grand parvis côté nord, réservé aux circulations douces, qui se prolonge sur la rue du Faubourg du Temple et amorce ainsi une liaison piétonne vers le canal Saint-Martin.

Les dimensions inédites du parvis réaffirment le caractère symbolique et historique de la place de la République, grande place parisienne de rassemblement populaire, autour de la statue de la République isolée de la circulation.

Le grand parvis permet une reconquête audacieuse de l’espace public avec un périmètre dédié au piéton agrandi de plus de 50% : trottoirs élargis, grande esplanade polyvalente, espace de convivialité arboré….

Avec ce choix, la Ville souhaite favoriser une nouvelle pratique de l’espace public parisien en répondant aux attentes des riverains et usagers largement exprimées lors de la concertation. La nouvelle place, plus attractive et conviviale, permettra l’organisation de manifestations citoyennes et culturelles ainsi que le développement d’une vie de quartier ouverte sur les 3 arrondissements riverains (marchés, terrasses, animations pour les enfants…).

La Ville et l’équipe TVK doivent cependant approfondir ensemble le remarquable travail d’ores et déjà réalisé, afin que l’ensemble des questions ou réserves exprimées lors du jury soient prises en considération. Le travail d’approfondissement demandé par la Ville à l’équipe lauréate portera sur : la conservation maximale des arbres existants qui participent de l’identité de la place, le retraitement des trottoirs et des traversées piétonnes de la partie sud…

Dans les prochaines semaines, les images de ce projet ainsi finalisé seront rendues publiques afin d’être présentées aux Parisiens.

L’équipe lauréate

Mandataire : TREVELO & VIGER-KOHLER (TVK), architectes

Martha Schwart Partners et Areal (paysagiste) / AIK (conception lumière) / Transsolar Energietechnik (environnement) / ATEC (VRD) / Ville Ouverte (concertation)

TVK est une jeune agence créée en 2003. Elle dispose d’une expérience en maîtrise d’œuvre de bâtiment, en urbanisme et plus récemment en aménagement d’espaces publics. Elle a participé en 2007 à l’étude d’insertion urbaine du boulevard périphérique à Paris. L’agence TVK est actuellement coordonnateur du site de la Porte Pouchet et maîtrise d’œuvre des espaces publics. L’équipe proposée avec cette jeune agence est cohérente ; elle est complétée par des équipes adaptées.

21 janvier 2010

Agé mais pas si vieux !


Dans le cadre de ma délégation aux personnes âgées, il m’est paru important de tenter de répondre à un des problèmes les plus importants des séniors dans le 3e arrondissement : l’accessibilité de leur logement.

Je n’aurai pas fait le même diagnostic dans un autre arrondissement, mais chez nous les immeubles sont anciens, donc très souvent sans ascenseur, étroit, peu adapté. Et pour un arrondissement peuplé de 5 000 personnes âgées de plus de 65 ans, 1/7eme de sa population, il y a un vrai enjeu pour préparer le futur et éviter de chasser nos « vieux » ou pire de les isoler chez eux…

Le fil des rencontres avec les bailleurs, les services sociaux et l’opérateur de notre OPAH*, le Pact de Paris, m’a permis d’imaginer la création d’un Réseau Logement Séniors. Ce réseau serait constitué de logements dans des immeubles totalement adaptés aux besoins spécifiques de la personne âgée (différents de ceux des personnes en situation de handicap), avec une réflexion portée sur l’accessibilité (de la rue aux parties communes, des parties communes au logement et dans le logement) et le tout chapeauté par une vigilance sociale forte à base de services proposés par le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, l’ASAD ** et la Régie de Quartier.

Cela permet de répondre à deux aspirations montantes dans notre société: l’aspiration au développement de pratiques intergénérationnelles, dépassant la traditionnelle rencontre entre des papis mamies avec des jeunes enfants et surtout la volonté des seniors de ne pas être condamnés à finir leur vie dans des mouroirs. Ce projet maintient les seniors dans la cité, au milieu de foyers de tous âges.

L’idée est de rester dans le droit commun et de faire se rencontrer les partenaires. Dans le droit commun, car c’est un logement social et cela reste un logement social. Se faire rencontrer les partenaires, car ce qui manque généralement dans les services sociaux, c’est l’échange d’information sur une seule et même situation : dans le dispositif imaginé, tous les intervenants extérieurs se réuniraient régulièrement pour faire un point sur la situation de la personne âgée et envisager avec elle des adaptations de son logement, une offre nouvelle de services,… le tout afin de prévenir au mieux une évolution de sa dépendance.

J’ai proposé cette idée à Liliane Capelle, adjointe au maire de Paris chargée des Séniors et du lien intergénérationel, qui a accepté de m’aider dans la mise en place de cette expérimentation ; ce fut l’objet de sa venue aujourd’hui à la Mairie du 3e arrondissement. Nous allons donc essayer de lancer ce projet en essayant d’atteindre l’objectif de 15 logements adaptés dans le 3e intégrés dans ce Réseau Logement Séniors. 15, pas plus dans un premier temps, car tout d’abord c’est une expérience, mais aussi car vu notre bâti, les bailleurs sociaux ont peu d’immeubles accessibles.

Si cette expérience marche, cela sera une réponse supplémentaire parmi les solutions déjà existantes (résidences services, résidences appartements, Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes) et les projets innovants de logements intergénérationnels pour répondre au défi du vieillissement de notre population.

Suite au prochain épisode !

*Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat
** Association pour le Soutien A Domicile

18 janvier 2010

On le craignait, un juge l'a fait...



Le tribunal d’instance du Ve arrondissement de Paris a ordonné lundi l’expulsion des militants de Jeudi Noir pour le droit au logement, qui occupent un hôtel particulier place des Vosges depuis plus de deux mois.

Le tribunal, qui statuait en référé, a ordonné «l’expulsion (…) au besoin avec l’aide de la force publique faute de départ volontaire, à compter du 8ème jour du prononcé de la présente ordonnance», soit à compter de lundi prochain. S’ils n’ont toujours pas quitté les lieux d’ici là, ils devront payer 25.000 euros par mois à partir du 26 janvier.

Il n’était pas possible dans l’immédiat de connaître les intentions du collectif Jeudi Noir. Ses militants avaient placardé sur la porte d’entrée de l’hôtel particulier, rue de Birague, une affiche indiquant: «pas de réaction», et renvoyant à une conférence de presse organisée mardi matin à cette adresse.

A l’audience, le 6 janvier, les avocats de Mme Cottin avaient réclamé l’expulsion des militants du collectif Jeudi Noir, ainsi que le versement d’environ 140.000 euros d’indemnités.

Le bâtiment a été acheté en 1963 par Béatrice Cottin, aujourd’hui âgée de 87 ans. Elle vit depuis plus de deux ans dans une maison de retraite à la suite d’une fracture du fémur.

Sa tutrice, qui la représente légalement, a engagé les poursuites contre les étudiants et travailleurs précaires qui occupent les lieux depuis le 31 octobre.

(Source AFP)

Que vous soyez puissants ou misérables

Jeudi Noir occupe un hôtel particulier vide dans le centre de Paris!

Photo: Martine Billard, députée (Parti de Gauche) de Paris Centre et moi lors de la conférence de presse de Jeudi Noir, photo de Mathieu Delmestre.

13 janvier 2010

Lancement d'un partenariat avec le Foyer International des Travailleuses pour une résidence sociale pour jeunes mères dans le 3e


Le 3e arrondissement accueille depuis 40 ans le Foyer International des Travailleuses au 11, boulevard des Filles du Calvaire. L’association héberge chaque année 200 jeunes femmes de moins de 25 ans dans son centre d’hébergement et de réinsertion sociale de 60 places.

Ces jeunes femmes prises en charge venaient à l’origine de l’étranger et cherchaient un premier toit parisien. Peu à peu, les missions du FIT ont évolué et se sont tournées vers les jeunes femmes issues de l’errance urbaine, ayant connu les violences conjugales, les mariages forcées, les mises à la rue de force, la prostitution,…

La volonté et le dynamisme de cette équipe, à qui j’ai remis le 8 décembre dernier la médaille d’or de la Mairie du 3e arrondissement, permet de proposer à chacune de ces jeunes résidentes un suivi social personnalisé pour retrouver un emploi, un logement, une santé mais surtout une confiance en soi et une dignité.

Ce centre ne peut cependant pas accueillir de jeunes femmes avec leurs enfants ou leurs nouveaux nés. Ce problème est important car de ce fait, si elles n’ont pas eu d’ici là accès à un logement pérenne, les jeunes femmes doivent trouver, avec l’aide des travailleurs sociaux, une autre solution d’hébergement, soit en hôtel, soit dans une autre structure sociale, soit dans un centre maternel. Cela n’est bien sûr pas une chose facile car les places sont rares, trop rares.

Dès lors, elles perdent le chemin de la réinsertion en revenant malheureusement dès fois à la case départ, malgré le travail exceptionnel réalisé par le FIT.

Engagé à ouvrir deux résidences sociales dans le 3e arrondissement par notre contrat de mandature, j’ai demandé à la Mairie de Paris d’étudier le projet d’installer au 16, rue de Beauce, un immeuble propriété de la ville utilisée aujourd’hui comme hôtel, une résidence sociale de 10 places pour jeunes femmes enceintes ou ayant eu leur premier enfant.

Dans le projet imaginé par Marie Cervetti, directrice du FIT, et son équipe, le rez-de-chaussée de cet établissement servirait également de point d’accès au droit pour les femmes (violences, planning familial,…) et de lieux d’actions collectives pour les familles du 3e, voire du centre de Paris (apprentissage de la cuisine équilibrée, des premiers gestes vis-à-vis d’un nouveau né…).

Pour l’instant, le projet social étant là, nous nous lançons à la recherche de financements ! Réunion hier, suite au prochain numéro !

11 janvier 2010

Voile intégral: fier de mon Parti...


J’avoue que j’ai été inquiet. Inquiet que mon parti ne tombe dans le piège tendu de la loi sur la burqa. Inquiet de voir quelques uns de nos responsables s’affranchir de nos cadres collectifs de débats pour faire entendre ici et là leurs petits mots, leurs petits phrases, leurs petits « trucs » à eux dont les militants se foutent comme de toutes les crises d’ego. Et finalement, je retrouve de plus en plus mon Parti dans les positions courageuses qu’il prend.

Pourquoi suis-je opposé à une loi sur le port de la burqa, tout en étant opposé au port de ce voile qui nie la femme dans sa dimension citoyenne?

Car si la loi n’est en rien absolue, rien ne sert de vouloir lui enlever son caractère général en faisant un texte qui s’appliquera à moins de 2000 personnes. Autant privilégier l’application de lois et de leurs principes qui ont guidé la laïcité de notre république depuis le début. Il suffit de se replonger dans les textes, tout y écrit. C’est d’ailleurs ainsi que Jospin a procédé en 1989 en prenant la première circulaire sur le porte du voile : pas de condamnation tant que respect de la collectivité, de l’institution et de la neutralité.

Car cette loi aurait été discriminatoire par la petitesse du champ du jugement. Si aujourd’hui, on s’en prend à la burqa, pourquoi ne pas non plus regarder les autres signes religieux qui pour certains font tout autant référence à des idéologies non progressistes et qui touchent tout autant aux droits des femmes, voire même tout simplement aux droits de l’individu (avortement, égalité des droits, conception du rôle de la femme,…)? Cette affaire sent bon une peur de la pratique musulmane, plus qu’autre chose…

Car cette affaire qui sent bon la peur de la pratique musulmane sent bon aussi la manœuvre politicienne en plein débat sur l’identité nationale, à l’approche des élections régionales. En effet, cela est tellement plus simple, quand finalement les sondages annoncent des résultats plutôt positifs pour la gauche, d’essayer de faire peur, de montrer qu’on en a de grosses, qu’on est contre les minarets et les moutons égorgés avec un face un camp qui considère que sur ce genre de sujets, il faut du temps, de l’explication , de l’expérience, et qui, même si sincère et convaincu, risque de paraître plus timoré.

Je suis en tous cas fier d’appartenir à ce camp, et jamais on ne pourra me faire abandonner cette conviction : celle du temps, de l’éducation, des cadres de la République et du respect de l’individu peu importe ses trajectoires, origine et destination. Je préférai d’ailleurs que nous passions notre temps à renforcer la République là où elle est faible, aussi bien dans les codes que dans les rues.

Position Officielle du Parti Socialiste sur la Burqa

08 janvier 2010

Visite de la Maison Départementale des Personnes Handicapées


Dans le cadre de sa commission « évaluation des services publics », des membres du Conseil Local du Handicap se sont rendus ce soir à la MDPH, dans le 9e arrondissement.

Cette visite avait pour objectif de repérer les logiques d’aménagement d’un bâtiment destiné à recevoir du public en situation de handicap, moteur ou non.

Bandes de guidages, boucle d’impédance, symboles, signaux sonores,…

Cette visite a été utile car elle permettra de dresser une certain nombre de préconisation pour des travaux dans la Mairie du 3e arrondissement et dans une école que nous souhaitons totalement adaptée pour pouvoir recevoir des enfants en situation de handicap, sous toutes leurs formes de scolarisation.

Par la suite, nous inviterons un « aménageur » de la MDPH pour visiter nos locaux afin de nous aider dans ces préconisations.

Le deuxième volet de cette commission travaillera sur la formation des agents de la mairie sur le handicap pour faciliter leur mission d’accueil de tous les publics.

Que vous soyez puissants ou misérables etc...


Jeudi Noir est passé au Tribunal pour l’occupation de l’immeuble vide situé Place des Vosges dans le 4e arrondissement, occupation que je soutiens au nom du scandale des immeubles vides à Paris et de la politique ambitieuse du financement du logement social dans la capitale.

Le délibéré sera rendu le 18 janvier est celui-ci est très important car symbolique à double titre.

Au titre de l’évolution de la jurisprudence car, à travers une décision favorable à Jeudi Noir (ce qui est possible, le juge interprète la loi), cela serait enfin la reconnaissance que le droit au logement dans un immeuble vide ne heurte pas le droit de la propriété quand celle-ci n’est pas utilisée. Cela serait une manière originale de faire coexister deux droits qui sont d’ailleurs constitutionnels. C’est d’ailleurs déjà le cas en Allemagne où le non usage d’un bien immobilier rend possible beaucoup plus de choses qu’en France.

Au titre du cynisme de la propriétaire, certes âgée, certes sous tutelle, mais qui demande tout de même 115.000 euros de dommages et intérêts à ces étudiants et jeunes précaires totalement insolvables.

C’est aujourd’hui d’une réflexion juridique dont nous avons besoin afin de conjuguer le droit de propriété et le droit au logement : une réflexion qui ne trouvera écho que grâce au courage de quelques juges dans leurs décisions et à l’initiative de quelques députés qui déposeront des projets de loi pour faire évoluer nos codes vers plus de solidarité.

www.jeudi-noir.org