23 novembre 2009

Flash Info Compte-Rendu de Mandat - Subvention aux "Petits Bonheurs"


Monsieur le Maire,
Mes cher-e-s Collègues,


C’est la première fois que la Ville subventionne cette jeune association dont le siège est dans le 3e arrondissement.

« Redonner des envies à la vie » : c’est le slogan de cette association qui ne prétend pas avoir une place centrale dans la prise en charge du VIH mais une place à part, une place sur le côté pour inciter la personne malade à recréer du lien social quand celui-ci est trop distendu à cause de la maladie.

Accompagner physiquement la personne dans sa vie quotidienne, dans la rue, ou à la sortie de l’hôpital, reprendre des démarches administratives souvent lourdes et fatigantes et développer avec la personne des petits projets personnels, des petits bonheurs, tels sont les objectifs de cette association qui a soutenu depuis mai 2008 plus de 150 personnes, dont 10% jusqu’au décès.

Très implanté dans le milieu hospitalier (leur comité de parrainage le témoigne, Rozenbaum, Brucker, Katlama ou Rouzioux), les bénévoles de l’association vont directement dans les hôpitaux se mettre à disposition des personnes séropositives temporairement hospitalisées pour préparer leur sortie.

Suivant « les Petits Bonheurs » depuis leur création, je peux témoigner de la mise à disposition des moyens de l’association au service des divers acteurs sociaux qui pourraient être amenés à croiser des personnes touchées par le VIH, contaminées il y a longtemps et développant des pathologies associées favorisant leur désocialisation. C’est ainsi que des partenariats ont été passés avec les structures gestionnaires d’Appartements de Coordination Thérapeutique, de Services de Soins Infirmiers A Domicile et de Service d’Accompagnement Médico-Social des Adultes Handicapés pour ce suivi et cet accompagnement un peu exceptionnel de ces usagers.

« Le bonheur est quelque chose qui se multiplie quand il se divise », cette phrase de Paulo Coelho résume à elle seule la philosophie de l’action de cette association : mettre au cœur de leur démarche le patient pour le sortir de la froide, même si nécessaire, logique clinique.

M. Jean-Marie LE GUEN, au nom de la 6e Commission. - Je compte bien le faire, en tout cas tout simplement avec le sens profond de l'humanité dont est porteuse cette association et l'aide parfaitement légitime que nous lui apportons.

Effectivement, comme l’a dit notre collègue CARON-THIBAULT, on ne meurt plus aujourd'hui du Sida comme on en mourait il y a 20 ans, par défaut de traitement et directement par la maladie.

Le plus souvent, on meurt encore d'isolement, de solitude, d'errance aussi, dans un monde dont on a été coupé par de multiples séjours hospitaliers, peut-être aussi par des parcours sociaux et médicaux qui n'ont pas toujours été satisfaisants.

Le travail de cette association, c'est justement de recréer du lien social, de faire qu'il y ait, après l’hospitalisation, un accompagnement qui se fasse pour les personnes. C'est un travail à la fois profondément humain, original, important, qui met le doigt sur un des chaînons manquants de l'action sanitaire et sociale.

C'est donc avec beaucoup de détermination que nous voulons soutenir cet engagement nouveau dans la lutte contre le Sida et la prise en charge des personnes séropositives.

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