12 novembre 2009

Samu et CAFDA : sonnette d’alarme…


Je me suis rendu au Conseil d’Administration du Samu Social de Paris au sein duquel je représente la Ville de Paris. Cela a été l’occasion de m’étonner auprès du Préfet de l’attitude du gouvernement qui unilatéralement, sans nous prévenir, nous a missionné sur la gestion des réservations hôtelières des nuitées des usagers de la Coordination des Association des Familles des Demandeurs d’Asiles. Sans nous prévenir… c’est un euphémisme ! en effet, nous l’avons su car nous avons été mis en copie d’un courrier évoquant ce dossier. Aucune autre information officielle…

Inquiétude donc, est-ce un pas en plus du désengagement de l’état de la prise en charge des demandeurs d’asile en passant par le Samu Social ? En effet, si l’état continue à payer les nuitées, il mutualise les moyens d’actions avec le Samu Social qui a pour mission première la prise en charge de l’exclusion urbaine.

Cela tombe en pleine réflexion menée par le Conseil d’Administration du Samu Social sur son rôle. En effet, après avoir évolué depuis 10 ans, il apparaît qu’il faille le recentrer sur ses missions premières, les maraudes sociales, car les publics augmentent et évoluent ainsi que leur besoin. Troubler encore plus son action par cette nouvelle prise en charge n’est pas de bon augure.

Entendons nous bien, il n’est pas question de refuser ce rôle au Samu Social, mais il faut se rappeler que le public SDF est une responsabilité d’Etat et que face à son désengagement la Ville doit continuer à assurer un financement très important : 2 835 000 euros.

Si en plus l’état se désengage de la prise en charge des demandeurs d’asile… En même temps, c’est dans l’air du temps de ceux qui pensent qu’on peut définir l’identité nationale…
Il faut que la Ville prenne sa part, toute sa part, mais rien que sa part.

Aucun commentaire: