29 septembre 2008

Flash Info Compte-rendu de Mandat: Intervention sur le Prêt Parcours Résidentiel



Monsieur le Maire,

Mes cher-e-s Collègues,

Les réponses à la crise du logement se trouvent, on le sait, dans la maîtrise des loyers du parc privé, la multiplication du nombre de logements sociaux, une meilleure utilisation du parc social et dans des innovations financières pour permettre à celles et ceux qui le veulent d’accéder à la propriété.

La Ville de Paris a, ces sept dernières années, pris totalement sa part dans la réalisation de cet objectif.

Nous avons financé 30 000 logements sociaux afin de rattraper notre retard vis-à-vis de l’objectif de 20 % fixé par la loi SRU. Nous avons mis en place une commission transparente de désignation des demandeurs qui attribue les logements sous condition de ressources. Nous avons aussi multiplié les audits et accru notre vigilance sur l’occupation et l’usage irrégulier des logements sociaux.

En matière d’innovation, la Ville de Paris s’est distinguée par la mise en place dès 2004 du Prêt Paris Logement à taux 0 afin d’aider les Parisiennes et les Parisiens qui le souhaitent à acquérir un logement dans le parc privé sans avoir pour autant à quitter Paris. C’est ainsi plus de 7 500 ménages parisiens qui ont bénéficié d’une aide allant de 24 200 euros à 39 600 euros pour acheter leur bien.

Permettez-moi de penser, mes cher-e-s collègues, que cette politique n’est pas pour rien dans le fait que ces deux dernières années ont été les premières durant lesquelles Paris n’a pas perdu d’habitants. Derrière cela, c’est plus de familles qui ont pu rester vivre dans la capitale.

Cette volonté concrète d’aide à l’accession à la propriété, d’expansion du parc des logements sociaux et de sa meilleure distribution pour mieux assurer la mixité tranche très nettement avec la politique mise en place par le gouvernement.

Que penser de l’augmentation des taux d’intérêt pour la construction et de la baisse du budget de l’état dévolu au logement ? Que dire de l’annonce très médiatique de la chasse aux locataires du parc social ayant un budget deux fois supérieur aux plafonds des ressources alors que ceux-ci ne représentent que 9 000 locataires sur 4 millions, moins de 0.25% ? Qu’attendre du dispositif de la « Maison à 15 euros » qui n’atteint pas ses objectifs quantitatifs et qui ne respecte aucun critère du développement durable, pourtant cause d’économie réelle pour l’occupant ? Comment analyser l’attentisme du gouvernement face à l’inflation immodérée des loyers privés alors que lui seul à la possibilité de faire passer une loi pour les bloquer lors des relocations ? Et surtout comment accepter la remise en cause inacceptable de l’esprit de l’article 55 de la loi SRU qui permettra de comptabiliser dans le parc social pendant 5 ans des logements sociaux qui auront été vendus ?

Entendons nous bien, je ne crois pas qu’il faille remettre en cause la volonté d’accession à la propriété que peut manifester un certain nombre de locataires mais il ne me semble pas bon dans la période de crise que nous vivons que cette volonté nous amène à défaire notre parc de logements sociaux alors même que nous cherchons à l’étendre !

Cette volonté, nous en avons conscience et nous avons décidé de la conjuguer avec notre objectif d’amélioration de la fluidité du parc social. Le Prêt Parcours Résidentiel qui est soumis à notre vote se propose d’accompagner les locataires de logements sociaux qui le désirent vers l’accession d’un appartement parisien. Dès lors, cette innovation nous permet de faire d’une pierre deux coups : nous aidons à l’accession d’une résidence principale et nous récupérons en même temps un logement qui pourra de nouveau être attribué à un demandeur.

Ce prêt à taux 0 pourra être obtenu sous conditions de ressources appliquées pour les logements de type PLS, auprès des banques du réseau Prêt Paris Logement dès le 1er février 2009. Il pourra aller de 27 500 euros à 80 000 euros selon les situations familiales. A cela, et pour certains ménages, il faut rajouter les fonds du Prêt à Taux Zéro, ce qui permettra d’augmenter l’apport pour obtenir un prêt classique.

Quand au remboursement du prêt nécessaire à l’acquisition du bien, les premières estimations montrent que cette aide diminuera de 160 euros au moins les mensualités et grèvera donc plus légèrement le budget des ménages concernés.

Mes cher-e-s Collègues, ce dispositif que nous nous apprêtons à mettre en place reconnaît donc l’aspiration légitime de nombreux ménages locataires du parc social à revenus moyens d’accéder à la propriété. Mais il refuse la facilité de la vente de leur logement actuel qui entraînerait la diminution du nombre de logements sociaux. Il accompagne et soutient ce souhait mais l’inscrit dans une exigence de responsabilité qu’une ville comme Paris doit savoir avoir si elle veut rester une ville dynamique et accueillante où chaque foyer, du plus aisé au plus aidé, peut trouver sa place.

Flash info Compte-rendu de mandat: soutien à la subvention pour Prochoix


Monsieur le Maire,

Mes cher-e-s Collègues,

La défense des libertés individuelles a été et reste un des enjeux majeurs de la vie publique comme le montre les mobilisations citoyennes qui ont vu le jour récemment au moment de l’instauration du fichier Edvige.

Aujourd’hui, de plus en plus de libertés individuelles sont remises en cause, que ce soit par des mouvements extrémistes, religieux ou sectaires à travers le retour de la tentation obscurantiste ou encore par des reculs institutionnels qui se manifestent par des dispositions adoptées et qui font faire marche arrière à des combats qui avaient réussi à faire prévaloir l’individu et sa liberté de choix.

Je fais référence à la suppression du Service des Droits des Femmes et de l’Egalité, à l’annulation du mariage, à la banalisation du financement des écoles privées, à ce Français déchu de sa nationalité pour s’être marié avec un homme aux Pays Bas, à la prise en compte des fœtus morts sur les livrets d’état civil et au niveau international aux conditions de vie des femmes et aux traitements inhumains conférés aux homosexuel-le-s. Tout cela nous interpelle, mais les mobilisations contre ce genre de recul sont trop rares, à tel point que la mobilisation contre le fichier Edvige fait figure d’exception.

Il est donc important de faire vivre les acquis des luttes passées pour les libertés individuelles afin de préparer celles de demain.

La délibération qui nous est proposée concerne l’association Prochoix, fondée en 1997 par Fiammetta Venner, première chercheuse à avoir écrit un livre sur l’histoire des mouvements anti-avortements en France. Rejoint par une journaliste, Caroline Fourest, et une militante, Moruni Turlot, Prochoix s’est inspiré du mouvement américain féministe Pro-Choice pour devenir peu à peu une école de pensée pour la liberté dans le progrès pour tous. Leur conception de la liberté individuelle les amène donc à combattre tout essentialisme, racisme, intégrisme et idéologie totalitaire.

Leur action est orientée avant tout vers les acteurs de terrain, le monde journalistique et toutes celles et ceux qui s’intéressent à ce domaine de réflexion.

Afin d’informer au mieux les acteurs de terrain que sont les associatifs, les chercheurs et même les élu-e-s, Prochoix édite une revue trimestrielle. Dans cette revue, la parole est donnée à des chercheurs, des investigateurs, qui s’emploient à dénoncer copieusement, avec force détails et faits, les mouvements existants qui peuvent être dangereux pour notre démocratie, comme par exemple les mouvements fondamentalistes ou les réseaux de l’extrême droite française. Cette publication et ces auteurs sont devenus pour de nombreux universitaires une référence de plus en plus citée.

Cette revue est adossée à un centre de documentation qui depuis 1997 recense, surveille, archive et analyse les évolutions des mouvements qui cherchent à remettre en cause la laïcité de notre pays. Fort de leur exhaustivité en la matière, ce centre sert à de nombreux journalistes et chercheurs qui s’intéressent à la remise en cause du féminisme, la reconversion politique des militants d’extrême-droite, les fondements de la droite religieuse américaine ou encore l’homophobie institutionnelle. C’est aujourd’hui plus de 400 boîtes d’archives qui sont à la disposition du public sur simple demande.

Enfin, et afin de faire partager le fruit de leurs recherches au plus grand nombre, une newsletter de 31 000 inscrits et un site internet exhaustif et très fouillé ont été créés ainsi qu’une équipe de bénévoles afin de répondre aux 600 mails reçus en une journée. Le succès de cette initiative se voit dans le nombre de connections comptabilisées quotidiennement : 16 000, avec des pics à 40 000 lors de médiatisation de sujets ayant rapport avec le droit de choisir, en particulier l’avortement.

Cette association fait donc véritablement œuvre de défenseur des libertés individuelles et d’aiguillons du débat public afin de les faire progresser. De plus en plus de nos concitoyennes et concitoyens se tournent vers eux, aussi bien pour trouver des réponses concrètes à leurs interrogations mais aussi des conseils avisés quant à leur éventuelle situation.

Prochoix est donc une association qui, à travers les thèmes traités comme la lutte contre l’homophobie, la laïcité ou encore la défense de l’IVG, rejoint les valeurs de Paris et mérite une fois encore de bénéficier de notre soutien.

www.prochoix.org

27 septembre 2008

Je m'engage pour Martine Aubry


Le Congrès du Parti Socialiste s'ouvre et mon courant, Socialisme et Démocratie, s'est divisé sur le fait de savoir quel candidat nous devions collectivement soutenir.

Pour ma part, j'ai fait le choix de Martine Aubry et les enjeux sont assez importants pour que je prenne quelques instants pour en donner les raisons.

Beaucoup ont considéré que la place naturelle des militants de Socialisme et Démocratie était derrière Bertrand Delanoë. Ce raccourci est peut-être un peu… court et, à mon sens, souffre de quelques impossibilités.

En effet, Bertrand Delanoë n'est pas seul dans ce congrès : il est avec François Hollande. Cette alliance est pour moi un repoussoir car elle porte en elle la promesse de la reconduction de ce que je ne souhaite pas pour mon parti et que nous avons vécu ces dernières années : l'absence de rénovation concrète de la vie publique, l'absence d'une direction capable de transcender nos divergences, l'absence de réflexion sur la place du Parti dans la société contre le gouvernement,… Une absence qui fait que nous gagnons toutes les élections locales sur du rejet de la droite mais que nous perdons l'élection présidentielle sur un vide politique qui perdure.

C'est aussi un certain rapport au parti qui m'a surpris. En effet, la campagne interne de Bertrand Delanoë s'est faite nom par nom, individu par individu, ce qui l'amène à présenter 6 pages de signataires avec sa motion. Beau trophée, peut-être, mais hétérogène. Trop pour être sincère car à nier les courants déjà existants, à refuser les identités des diverses familles du Parti Socialiste et à s'adresser aux gens un par un, on prend le risque de ne faire naître qu'une majorité instantanée qui ne sera liée au Premier Secrétaire que par autant de choses qui liera le Premier Secrétaire à cette majorité, c'est-à-dire rien.


Enfin, car notre analyse de la Gauche nous a amenés à dire qu'il fallait à tout prix éviter de donner à notre parti une inclinaison présidentielle. Cela ne veut pas dire refuser la présidentialisation de notre régime, mais cela signifie libérer le poste de premier secrétaire national de toute obligation présidentielle. Que celui-ci permette de construire, de confirmer ou de renforcer une posture, cela n'est pas niable. Mais que celui-ci serve à asseoir, décupler ou faciliter un destin qui se veut présidentiel, ne correspond pas, selon moi, à l'image du Premier Secrétaire National dont le Parti a besoin dans cette bérézina idéologique, militante et politique. Certain-e-s me disent qu'il nous faut un chef (d'autres y ont ajouté la nécessité d'avoir aussi une ligne) mais je ne peux m'empêcher de penser que le chef d'aujourd'hui n'a pas la même mission et donc pas le même profil que le chef de demain. Si l'un doit reconstruire et unir, l'autre devra porter et gagner. C'est en cela que, pour moi, Bertrand Delanoë se trompe de timing.

Fort de cette analyse, j'ai donc rejoint le collectif qui porte la candidature de Martine Aubry et, pour moi, c'est de cette configuration que le meilleur de notre parti pourra sortir.

Pourquoi ? Essentiellement pour trois raisons.

Tout d'abord, car la méthode de rénovation que nous avons portée se trouve reprise dans la motion déposée par Martine : les Conventions Thématiques pour approfondir par le débat, affiner avec des militants d'autres structures et populariser pour gagner la bataille culturelle ainsi que l'organisation de primaires afin d'investir notre prochain candidat, changeant ainsi profondément la nature de notre parti et notre rapport à l'électorat.

Ensuite, car, pour moi, seul le fait de renouer avec un collectif, productif d'idées, peut vraiment insuffler quelque chose de neuf et de prometteur dans notre parti. Je comprends celles et ceux qui souhaitent « se compter », se retrouver dans une cohérence idéologique sans faille mais je trouve cette cohérence certes intéressante et intellectuellement séduisante mais tellement stérile et sclérosante quand on cherche à associer l'ensemble des militants du Parti Socialiste à nos travaux. Somme toute, c'est d'un collectif de parcours, d'idées et de pensées différentes que pourra émerger une pratique et un programme renouvelés.

Enfin, Martine Aubry est la seule, et je pèse mes mots, la seule à être rentrée dans ce congrès sans avoir annoncer d'ambitions présidentielles, ni en avoir fait le cœur de sa stratégie. Dont acte.

Ce choix n'a pas été facile à faire. Il me coupe de certains camarades avec qui j'ai milité dans ce Parti pour faire avancer notre idéal de réformisme. Mais l'analyse que je porte sur l'état de la Gauche, la déliquescence de notre parti et sur la nécessité d'un fort renouveau m'amène à faire ce choix pour la motion portée par Martine Aubry, Changer à Gauche pour changer la France.




23 septembre 2008

Flash Info Compte-Rendu de Mandat: Conseil d'Arrondissement du lundi 22 septembre


Deux voeux ont été voté hier soir à mon initiative au Conseil du 3ème Arrondissement.

Le premier concerne le fichier Edvige (et sa nouvelle version). Ce fichier bien connu de tous se conjugue encore malheureusement au présent car son nouveau jet d’une part continue à fichier les mineurs potentiellement dangereux (tout est dans le potentiel) et d’autre part les garanties de non usage de critères discriminatoires exprimées dans l’article 1 du décret sautent dès l’article 2…

Un grand nombre de citoyen-ne-s, responsables associatifs, syndicaux, politiques ou non, nous ont fait savoir leur émotion et nous ont incités à présenter ce vœu qui demande au Maire de Paris d’intervenir solennellement auprès du Président de la République pour le retrait de ce fichier.

Fidèle à son bord politique, Martine Weill-Reynal a justifié l’usage de ce fichier au nom des libertés publiques et de la sécurité. Son discours, un peu embrouillé, cherchait à minimiser l’impact d’Edvige en le limitant à la fusion de deux fichiers déjà existants. Elle oublie juste que dans le passé, ce fichier relevait des identités suite à des actes commis, contrairement à Edvige qui fait le pari de la délinquance future de jeunes mineurs.

Le deuxième vœu évoque les expulsions locatives dans un contexte de tension du marché immobilier locatif, de sécheresse du pouvoir d’achat et de la rareté des offres d’emploi. Congés pour vente, impossibilité de payer son loyer, reprise pour raison personnelle,… un drame de la vie peut très rapidement arriver et projeter n’importe qui dans la spirale de l’exclusion. Depuis 2001 et la Charte de Prévention des Expulsions Locatives, la Mairie de Paris a mis en place un maillage reliant la CAF, les services sociaux et les Mairies d’Arrondissement afin d’apporter une aide aux prévenus d’expulsion, pour les aider dans leur audience, leur ouvrir leurs droits sociaux et les orienter vers des solutions d’hébergement. Dans le 3ème arrondissement, c’est plus de 800 foyers qui ont été aidés par ce dispositif. Malheureusement, nous ne nous sentons pas aidés car les expulsions vont de plus en plus vite et la Ministre du Logement veut dans son projet de loi rabaisser de 3 à 1 an le délai laissé à un juge pour suspendre d’une expulsion. Tout cela n’est à n’y rien comprendre quand on sait que la loi sur le Droit au Logement Opposable qui doit permettre de reloger sur le contingent du Préfet les expulsés de bonne foi va rentrer en application le 1er décembre… mais qu’en attendant ce même Préfet autorise les expulsions… C’est pourquoi ce vœu lui demande de considérer Paris comme zone hors expulsion et de ne pas attendre le 1er décembre 2008 pour reloger les foyers expulsés.

Encore une fois, fidèle à son bord politique, la conseillère d’opposition UMP nous a expliqué qu’il était très difficile de trouver un logement pour les personnes qui travaillent et que refuser les expulsions renforceraient cette situation de pénurie. Un peu éberlué par cette argumentation, la seule réponse qui s’est imposée à moi a été de m’étonner de la nouvelle politique du logement proposée par Madame Weill-Reynal : expulser pour permettre à celles et ceux qui peuvent de bien se loger…

Vœu du Conseil du 3ème Arrondissement

22 septembre 2008

Vœu relatif au fichier EVIDGE

Le décret n° 2008-632 du 27 06 08 paru au Journal Officiel créé un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé «EDVIGE», acronyme de Exploitation Documentaire et Valorisation de l'Information Générale.

Il s'agit de la création d'un fichier informatisé, centralisé, national, destiné au recueil d'informations confidentielles, à caractère personnel sur deux séries de personnes: la première catégorie concernant des profils de délinquants, la seconde prenant en compte l'ensemble des citoyens français qui exercent un mandat électoral, en ont exercé un ou même simplement été candidats à un mandat. Cette catégorie vise également les responsables syndicaux, économiques, sociaux ou religieux.

Ce décret est contraire à l'article 10 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 08 1789 stipulant que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble l'ordre public ».

Ce décret est contraire à l'article 34 de la Constitution qui précise que « la Loi fixe les règles concernant les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques ».

Ce décret est contraire à l'article 8 de la Convention européenne des Droit de l'Homme qui édicte que « toute personne a le droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile, et de sa correspondance ».

Cette décision est gravissime pour notre démocratie et un vaste mouvement citoyen se fait jour aujourd’hui contre l’instauration d’un tel fichier.

C’est pourquoi le Conseil du 3ème Arrondissement demande au Maire de Paris, au nom des valeurs de la Capitale, d’intervenir officiellement auprès du Président de la République afin que ce décret offensant pour tous les citoyens, responsables et élus soit retiré.

Vœu du Conseil du 3ème Arrondissement

22 septembre 2008

Vœu relatif aux expulsions locatives à Paris

La Ville de Paris a engagé un effort sans précédent pour lutter contre les expulsions locatives depuis la signature de la Charte de Prévention des Expulsions en juillet 2001 qui prévoit que toute personne assignée au tribunal soit contactée par les services sociaux et bénéficie, si cela est nécessaire, d’une enquête sociale portée à la connaissance du juge et d’un plan d’apurement.

Le Département de Paris et la Mairie du 3ème Arrondissement en concertation avec les Services Sociaux Parisiens, la CAF et les bailleurs sociaux, ont permis à tous les foyers assignés de bénéficier du soutien d’un travailleur social pour les préparer à l’audience, ouvrir les aides existantes ou les orienter vers de solutions d’hébergement.

Face une précarité croissante, résultant notamment de la radiation massive de demandeurs d’emploi, de la stagnation du pouvoir d’achat et de la crise du logement, la Ville de Paris intervient donc très en amont pour éviter la dégradation des situations et mobilise l’ensemble de ses aides financières qui participent à la solvabilisation des dépenses de logement des ménages modestes et fragiles avec notamment dans le 3ème arrondissement en 2007:

  • Le versement par le FSL de plus de 115 000 euros d’aides directes pour l’accès et le maintien dans les lieux de 155 ménages en difficulté;
  • La création en 2005 de Paris Logement Famille qui a permis d’aider 143 familles modestes supplémentaires avec deux enfants pour un coût de 166 690 euros et l’Aide au Logement des familles monoparentales qui a aidé 28 familles pour un coût de 34 297 M€;
  • Le budget consacré à l’aide au paiement des factures EDF-GDF a représenté plus de 91 000 euros pour 429 bénéficiaires ;
  • La réforme de l’allocation logement complémentaire RMI qui a permis d’accroître le nombre de bénéficiaires et de le mener à 130 personnes.

Si le nombre effectif d’expulsions avec concours de la force publique tend de ce fait à diminuer, nous nous inquiétons cependant des dispositions de l’avant projet de loi de mobilisation pour le logement, présenté par la Ministre du Logement en conseil des ministres le 28 juillet. En effet, celui-ci risque d’accélérer sensiblement les expulsions locatives effectives, puisqu’il prévoit expressément la réduction de 3 ans à 1 an de la durée de la suspension d’expulsion que le juge peut accorder si l’occupant n’a pas de solution de relogement.

C’est pourquoi le Conseil du 3ème Arrondissement émet le vœu que :

Le Préfet de Police s’engage à considérer Paris en zone hors expulsion locative pour tout locataire de bonne foi (personne ou famille) menacé d’expulsion pour des raisons économiques, de congé-vente ou de reprise du logement.

Le Préfet de Paris reloge les personnes de bonne foi menacées d’expulsion sans relogement conformément à la loi sur le droit au logement opposable et sans attendre la date du 1er décembre 2008 fixée par cette loi.

18 septembre 2008

Tous et toutes au Forum, samedi!


Le Forum de rentrée est un rendez-vous que vous connaissez bien. Le temps d’une journée, l’espace du Carreau du Temple et les alentours de la Mairie se transforment en une place festive où toutes les associations du 3e se regroupent par « villages » thématiques, représentant leur champ d’action : Culture et loisirs ; Cadre de Vie, Démocratie locale ; Mémoire, Solidarités et Défense des Droits et Sports.

Les acteurs de l’arrondissement vous informent de leurs activités, en font la démonstration et vous donnent envie de les rejoindre dans leur engagement collectif. De nombreuses animations, démonstrations et ateliers, rue Perrée vous feront découvrir la diversité des activités sportives, artistiques, solidaires ou culturelles. Le spectacle est assuré grâce à diverses représentations sur la scène située à l’angle des rues Perrée et Eugène Spuller.

Les services administratifs de la Mairie sont aussi présents pour vous conseiller dans vos démarches, tandis que les instances participatives (Conseils de quartier, Conseil de la jeunesse) vous proposent de collaborer aux projets de votre quartier.

Le forum s’enrichit cette année d’une nouvelle dimension puisque y sera également présent le Marais Solidaire.

Ainsi, un Marché équitable vous attendra sur le parvis de la Mairie et vous proposera des produits bios et éthiques…saveurs garanties !

Une occasion de démarrer la rentrée du bon pied dans une ambiance festive, de concrétiser vos projets, de faciliter vos démarches, de vous faire entendre ou simplement partager une même passion, autant de bonnes raisons pour ne pas manquer cet évènement.


Le Programme du Forum Local

Le Programme du Marais Solidaire

16 septembre 2008

Pas d’accord avec Dray et Moscovivi…sur le RSA (et pas d'accord avec le RSA tout court)


Le Revenu de Solidarité Active va bientôt rentrer en action, remplaçant deux allocations financières de lutte contre l’exclusion, le Revenu Minimum d’Insertion et l’Allocation de Parent Isolé, ainsi que tous les dispositifs déjà existants ayant pour but l’intéressement financier du retour à l’emploi (Prime pour l’Emploi en particulier).

Une fois cette allocation mise en place, le but est de faciliter le retour à l’emploi en garantissant que toute prise nouvelle de poste soit plus intéressante qu’un maintien dans une situation d’assistanat. Dès lors, un dispositif de suivi du bénéficiaire est mis en place pour conditionner le versement du RSA à l’acceptation des offres de travail qui pourra lui être faite.

Cela semble ne rien avoir de choquant, tant le dispositif d’aide sociale est complexe et tant il faut constater qu’il y a des trappes de pauvreté engrangées par l’existence de minima sociaux dont le montant est proche (ou plus attractif) des salaires des travails précaires (mi-temps, intérim par ci par là,…)

Mais il faut cependant analyser la population qui aujourd’hui bénéficie de ces minima sociaux : des personnes proches de l’emploi (qualifiées un minimum mais touchées par la crise économique de notre pays) et des personnes beaucoup plus éloignées parce que inaptes mais non handicapées (ne les faisant pas quitter le RMI pour l’Allocation Adulte Handicapé).

Quand je parle de personnes éloignées, je parle des SDF, des malades psychotiques (qui sont cependant indépendants), de toxicomanes ou d’anciens toxicomanes, d’artistes, de personnes chômeurs âgées, de personnes sans aucune qualification (sans caricature, dès fois à la limite de l’alphabétisation),… Des personnes qui n’ont bien souvent que le RMI pour vivre et essayer de s’en sortir. Et ils sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le croit, j’en ai été frappé dès mes premières permanences d’élu aux affaires sociales (ce qui avait motivé ma récente intervention au Conseil de Paris sur le Plan Départemental d’Insertion).

Cela ne veut pas dire évidemment qu’il faille laisser la situation tel qu’elle est. Bien sûr qu’il faut multiplier les lieux d’accueil et d’accompagnement social, bien sûr qu’il faut sans doute avoir des exigences, bien sûr qu’il faut inventer quelque chose de spécifique pour ces situations d’exclusion et de précarité. Mais je ne crois pas qu’il faille supprimer ce dispositif en le remplaçant par le RSA car celui-ci n’est absolument pas adapté à ces personnes, l’objectif de cette nouvelle allocation ne pouvant leur faire rencontrer mécaniquement que échec et échec et les enfoncer encore plus durablement dans l’exclusion.

Du coup, j’ai été choqué d’entendre sur France Inter deux de nos leaders (socialistes), Julien Dray et Pierre Moscovici dire qu’ils étaient prêt à voter le RSA si celui-ci était financé par tous, en dépit des dispositions du bouclier fiscal (qui interdit de payer un impôt représentant plus de 50% de son revenu). Personnellement, bouclier fiscal ou pas, moi, je vote non (même si je ne suis pas député).

11 septembre 2008

S’il pouvait aussi nous donner son billet d’avion pour se faire rembourser…


Il est là et cela n’a rien de choquant. Il va s’attarder quelques instants au rutilant Collège des Bernardins devant un parterre de gens de pensée et cela n’a rien de choquant. Il vient avec une déclaration qui fera date comme tous ses discours officiels et cela n’a rien de choquant. De milliers de fidèles voudront le voir, envahissant Paris, et cela n’a rien de choquant. Que l’on soit catholique, croyant, athé-e ou agnostique, sa présence est une réalité et cela n’a rien de choquant.


Mais je crois que Benoît XVI n’en a pas fait assez dans le message qu’il vient d’adresser à la France soulignant sa « tradition d’accueil ».


Le ministère de l’Intérieur mobilisé avec une rare ampleur pour préparer sa venue, 5 400 représentants des forces de l’ordre dispersés sur le territoire parisien, 3 800 à Lourdes, l’unité spéciale du RAID mobilisé pour l’occasion,… on expliquera doctement que cela correspond au standard de ce qui est fait à chaque venue de personnalité très menacée et très sensible.


Sauf que là, on ne parle pas d’une visite d’Etat, on parle d’un déplacement sacerdotal du premier représentant d’une religion, donc de quelqu’un qui ne trouve un attachement qu’auprès d’une partie de la population, un attachement qui n’a prise d’ailleurs que dans leur vie privée. Et le récent Discours de Latran comme il est coutume de dire n’excuse rien pour autant.


Qu’il vienne et soit reçu dans une République Laïque qui garantit la neutralité mais assure aussi la liberté du culte, cela se comprend bien aisément. Mais devons nous aussi financer, donc permettre et subventionner sur fond public un rassemblement religieux qui ne concerne que la vie privée des uns et des autres?


C’est cela qui est choquant.


Pour signer l'appel "La Laïcité ne doit pas plier devant Benoït XVI": cliquez ici.

10 septembre 2008

Ouverture du centre pour jeunes autistes dans le 3ème ardt



Joyau de la mandature, la Cour de Venise a été livrée il y a peu. Les familles à qui les logements ont été attribués sont quasiment déjà toutes là et les ateliers d’artistes et d’artisanat seront bientôt occupés.

Et d’ici lundi prochain, l’Institut Médico Educatif, géré par Autisme 75, et animé par Laurence Melloul-Piou, va commencer à y accueillir une vingtaine d’enfants autistes qui vont pouvoir trouver ici un lieu de vie particulièrement agréable. Leur syndrome se manifeste par un trouble de leur développement qui s’exprime par une altération de la communication, des interactions sociales et par une stéréotypisation du comportement.

L’autisme touche en France plus de 100 000 personnes mais notre pays accuse un réel retard en matière de structures d’accueil et d’accompagnement pédagogique. Trop souvent confrontés à une seule réponse psychiatrique institutionnelle, de nombreux parents se réunissent en associations et montent des projets pour ouvrir des établissements alternatifs.

En effet, tant son incurabilité est certaine, tant la diversité des méthodes de l’accompagner est grande, de l’école ABA (Analyse Appliquée du Comportement) qui favorise les comportements adaptés et diminue les comportements inadaptés de l’autiste pour la vie en société à la méthode PECS (Système de Communication par Echange d’Images) qui a pour but de développer d’autres biais de communication.

Autisme 75 est donc une de ces associations, créée par des familles touchées par l’autisme, qui ont décidé de prendre à bras le corps la qualité de vie de leurs enfants. Et c’est avec fierté que nous avons pu leur proposer, dans le cadre de la réhabilitation de l’Ilot St Gilles, une place en plein centre ville parisien. Et pour l’avoir visité aujourd’hui, l’endroit est franchement magnifique !


Autisme 75

08 septembre 2008

Un compagnon de la laïcité et du renforcement des libertés publiques nous quitte


Le sénateur socialiste Michel Dreyfus-Schmidt est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à l'âge de 76 ans, à Belfort. Fils de Pierre Dreyfus-Schmidt, ancien maire de Belfort, cet avocat de formation avait démarré sa carrière politique comme adjoint à la mairie de Belfort. Il avait été élu sénateur du Territoire de Belfort le 28 septembre 1980, puis réélu en 1989 et 1998. Candidat à sa propre succession, il n'avait pas reçu le soutien du PS donné à Yves Ackermann, président du conseil général, pour les sénatoriales du 21 septembre. Michel Dreyfus-Schmidt fut vice-président du Sénat en 1986, 1989, 1992 et 1995. En tant que sénateur il avait été l'auteur en 2006 d'une proposition de loi aux visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe. Il était également membre de la Cour de Justice de la République et de la Haute Cour de Justice.
AFP

06 septembre 2008

Rentrée militante des socialistes du 3ème: Feu sur Edvige!


Rentrée politique de la section socialiste du 3eme ardt de Paris... Ce dimanche matin, 11H30, sera consacré à sensibiliser nos concitoyens sur les dangers que représentent la constitution du fichier Edvige. L'occasion aussi de retrouver tous ces militants avec qui nous essayons au quotidien de faire bouger les choses, donnant ainsi une autre image de la politique (malheureusement pas assez forte pour contrer tous les aprioris sur les femmes et hommes politiques...). N'hésitez pas à venir nous rencontrer!

Pour signer la pétition contre le fichier Edvige: nonaedvige.ras.eu.org

Pour lire le décret instaurant le fichier Edvige: cliquez ici.

Le contenu de notre tract:

POUR L’ABANDON DU FICHIER EDVIGE !

Par décret publié au Journal officiel du 1er juillet 2008, le gouvernement a instauré un nouveau fichier dénommé EDVIGE.

Il sera désormais possible de recenser les hommes et les femmes « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Ainsi, toutes les personnes engagées dans la vie de la cité sont visées.

Dans le même temps, ce fichier permet l’inscription des personnes « susceptibles de porter atteinte à l’ordre public ». Il est faux de croire qu’il ne s’agirait que des personnes suspectées d’une infraction et pour lesquels il existe de nombreux fichiers. Le flou de ce critère peut cibler des manifestants, des grévistes, des adhérents d’une association, des amis ou des familles de suspects, de clandestins…

    Autant dire que le fichier EDVIGE autorise un fichage large et généralisé de la population…

Une fois un individu inscrit sur ce fichier, Il sera possible de compiler toutes les notes de renseignements le concernant: état civil, photographie mais aussi fréquentations, comportement, déplacements, appartenance ethnique, santé, vie sexuelle, opinions politiques, philosophiques, religieuses, appartenances syndicales et associatives … S’il est nécessaire de surveiller des groupuscules extrémistes pouvant attenter à la sureté de l’Etat ou pouvant dériver vers le terrorisme, il est naïf de croire que ficher les convictions religieuses ou les préférences sexuelles citoyens engagés dans des associations ou des syndicats puisse avoir d’autre but qu’un contrôle social par un Etat de plus en plus policier. La Cnil dont l’avis consultatif n’est jamais pris en considération par ce gouvernement ne nous protège hélas pas de ces débordements qui mettent en péril la démocratie.

A cela s’ajoute le fait que le fichage des mineurs sera autorisé dès l’âge de 13 ans et que la police pourra consulter ce fichier notamment en cas d’enquêtes administratives pour l’accès à certains emplois.

    Ne laissons pas le Gouvernement franchir ce cap dans sa logique sécuritaire !

Ce fichier porte les germes d’un Etat autoritaire (surveillance et contrôle de sa population, restriction des libertés) alors que rien ne justifie son existence dans notre société du 21ème siècle.

Déjà 700 organisations et 100.000 personnes à ce jour dénoncent le fichier Edvige. Les adhérents de la section du 3ème arrondissement du Parti Socialiste – Flora Tristan se joignent à cette mobilisation et vous invite à consulter le site nonaedvige.ras.eu.org et à signer la pétition.

01 septembre 2008

Quand on vous disait que c’était historique…


3 jours, dernier week-end du mois d’août, la Rochelle… Landerneau socialiste par excellence, ce moment de retrouvailles cordiales, pour ne pas dire plus ou moins, est le marronnier par excellence des journalistes qui, à mon avis, écrivent dès fois les scénarios de nos histoires avant nous…

Et là cette fois-ci, chapeau pour celui qui aura pu écrire notre histoire pour ces 28, 29 et 30 août !

On avait promis que l’adoption de notre nouvelle déclaration de principes serait un moment d’une importance idéologique dans notre parti, on avait juré que maintenant il fallait nous mettre au travail pour que cette mutation ne reste pas lettre morte, et bien là, ils ne sont pas déçus ! Car si certains disent que le PS sort de ses Universités affaiblies, c’est qu’ils donnent trop d’importance au corps intermédiaire journalistique.

En effet, il y a certes ce que l’on dit, les trahisons, les citations chansonnesques, les chemises totalement mouillées, les déjeuners pris ici et les cafés pris à côté, les « merci et à l’année prochaine », le rouge lillois, les accents marseillais,… et puis il y a les faits qui se passent et qui donnent lieu à ces interprétations.

Et puisque jusqu’à maintenant, un article ne reste qu’un commentaire d’une action, il est parfois bon de se pencher sereinement sur l’action en elle-même…

Mon courant, Socialisme et Démocratie, a poussé à la roue depuis notre défaite présidentielle pour que nous nous dotions d’une envie sans précédent de renouer avec les intellectuels, de parler avec les syndicats, de travailler avec les associations, afin de faire honneur à notre nouvelle déclaration de principes en lui donnant un programme politique consistant et répondant au besoin de gauche qui se fait sentir ici et là.

Dès lors, nous faisions le choix assumé de mettre de côté (certes jamais pour trop longtemps) la question de savoir qui nous représenterait pour combattre la droite. Plusieurs raisons à
cela sur lesquels on ne reviendra pas ici, tant ce n’est pas le but du post.

Et cette démarche séduit, plait, attire. Des convergences se créent entre les deux camps qui ont été des acteurs principaux de la tension de la consultation interne du TCE : nous et les « fabiusiens ». Loin de l’étrangeté ou du manque de cohésion que certains plaident, je vois là l’attitude respectable de deux partisans du progrès social qui souhaitent ne pas perdre de vue leur objectif. Jaurès et Guesde sont bien restés dans le même parti après leur controverse de 1900.

Et cette démarche créé un intérêt. C’est le retour flamboyant, il faut bien le dire de Martine Aubry sur la scène politique du Parti Socialiste et de la Gauche. Oubliée par certains, enterrée par d’autres, il s’avère que son nom est terriblement associé à des réformes phares et symboliques du gouvernement Jospin pour l’installer au deuxième rang.

Sa proximité idéologique avec l’analyse que nous faisions de la construction européenne et son choix positif similaire au nôtre a bien sûr fait se multiplier les contacts, arrivant ainsi à une fusion de nos deux contributions déposées identitairement pour notre actuel congrès.

Mais une fusion pourquoi ? pour mener à bien notre objectif de refonte du parti mais dans le sens du réformisme que nous avons en commun donc en formant un axe majoritaire.

Nous aurions pu en rester là. Aller au combat. Sans doute être minoritaire, peut-être majoritaire. Mais nous ne sommes pas les seuls en face et il serait idiot de sous-estimer le Maire de Paris ou la Présidente de Poitou-Charente.

Alors, comme à chaque congrès, il faut constituer une majorité… et neutraliser une potentielle minorité. Et celle qui est visée, c’est celle qui redonne vie aux relents gauchisants de notre parti. L’ancien premier ministre le plus jeune de la 5ème République a sa place au PS et a encore de puissants réseaux. 20 ou 25% sur une ligne orthodoxe de gauche, nous mettaient certes au centre du parti, flanqué du social-libéralisme et de la démocratie participative de l’autre côté, donc en position d’arbitre et non plus de meneur. Or, pour mener à bien notre démarche, il faut mener, emmener, démener et ramener nos camarades vers une social-démocratie assumée.

Donc, aucune raison de dire non aux fabiusiens s’ils veulent venir sur notre ligne, acceptant notre méthode et nos positions. D’autant que cela clôt, sans pour autant effacer, un évènement tragique de notre histoire collective (le non respect du choix des militants) sans tomber dans la caricature des expulsions explosives et que cela ne donne plus d’entrée à la gauche de la gauche au sein du PS. Et c’est quand même pas plus mal dans un moment politique où cette dernière est décharnée et où le NPA commence à poindre le bout de son nez.

Alors, on parle de problème de cohésion dans cette alliance. Peut-être attendait-on uniquement d’allier des gens d’accord (dans ce cas qu’est-ce qu’un courant si ce n’est l’expression de divergence) ? Peut-être aurions-nous dû rejoindre celui qui dit que nous sommes si proches (mais qui ne veut pas de nous quand nous l’appelons et qui se dit rassembleur) ? Peut-être alors devons nous y aller seul, ou avec la Ligne Claire (mais la politique n’est pas un témoignage) ?

Non, je crois que nous devons savoir vraiment ce que nous voulons faire ces trois prochaines années avec notre famille politique et voir comment l’objectif est réalisable. Pour moi, c’est simple, je veux gagner ce congrès, pour mon parti et pour les prochaines échéances à venir.

Je ne dis rien encore sur les autres candidat-e-s et alliances qu’eux aussi engendrent, mais cela va venir… Le jour de dépôt des motions est le 23 septembre. Uniquement…