28 janvier 2013

Mobiliser les bailleurs sociaux sur les économies d’énergie : une innovation au 46/48, rue des Gravilliers


Vue de la rue
L’opération de réhabilitation lourde du 46-48 rue des Gravilliers 75003 mise en œuvre par la SGIM en secteur sauvegardé du Marais permet de créer 21 logements sociaux et 4 commerces. A cette occasion, la question des économies d’énergies et du confort thermique des logements dans le cadre des objectifs du plan climat de la Ville de Paris a fait l’objet d’une recherche particulière et d’une expérimentation pour résoudre et dépasser les contradictions nées des contraintes de la sauvegarde du patrimoine Parisien et des exigences thermiques actuelles.

Le renforcement ou la création d’une isolation thermique des logements étaient jusqu’à présent réalisés par la mise en œuvre d’un isolant intérieur sur les murs périphériques. Le ravalement était réalisé de manière traditionnelle après réparation des structures avec des enduits à base de plâtre et de chaux et des peintures minérales. Ces dispositions associées à d’autres dispositifs de récupération d’énergie ou d’isolation sont efficaces car ils permettent de réduire environ par 3 la consommation d’énergie fossile pour le chauffage des logements en comparaison des consommations calculée pour les mêmes logements avant réhabilitation.

Vue de la cour
Toutefois, ces dispositions peuvent être améliorées encore car elles ne résolvent pas les déperditions dues aux ponts thermiques qu’une isolation par l’extérieur permet d’annuler. Le renforcement de l’isolement des façades n’est possible que par la mise en œuvre d’une isolation thermique par l’extérieur (ITE). Jusqu’à présent la mise en œuvre d’isolation thermique par l’extérieur était incompatible avec l’aspect des enduits.

Le projet a été l’occasion d’une recherche avec divers fabricants pour mettre en œuvre, sur un support composé de pans de bois, une épaisseur d’isolant de 10cm et d’un enduit armé à base de chaux. De nombreux essais ont été réalisés pour vérifier la tenue de l’ensemble, l’aspect final de l’enduit et sa coloration de manière à retrouver l’aspect des enduits traditionnels. L’ensemble devait obligatoirement obtenir les avis techniques nécessaire afin de satisfaire aux règles du bâtiment.

Les essais finalement réalisés avec la société STO, qui était alors le seul fabricant capable de produire un enduit fin à base de chaux et d’un aspect similaire aux enduits traditionnels, ont fait l’objet d’une présentation aux Architectes des Bâtiments de France et obtenu un accord de principe pour leur mise en œuvre. Ce type d’isolant est parfaitement adapté aux surfaces simples sans modénatures particulières, comme dans la cour intérieure de l’ensemble immobilier du 46-48 rue des Gravilliers.

Le résultat de l'isolation
Il a donc été décidé de faire une expérimentation et de mettre en œuvre une isolation extérieure sur l’ensemble des façades donnant sur la cour intérieures de l’ensemble immobilier après déposes et démolitions diverses, réparation des structures et du pan de bois. Les appuis de fenêtres ont été refaits à neuf et prolongés de la valeur des isolants mis en œuvre. Les tableaux et linteaux ont été refaits pour recevoir un isolant en retour des façades et assurer une parfaite isolation. L’isolant constitué de plaques de polystyrène est fixé par des chevilles dans les murs existants. L’isolant est ensuite recouvert d’une toile armée et d’un pré-enduit sur lequel est appliqué un enduit de finition coloré par un badigeon.

Cette disposition aura pour effet :
- Un résultat d’aspect similaire aux ravalements traditionnels
- Une performance énergétique accrue d’environ 10 %
- Un gain de surface habitable dû au transfert de l’isolant de l’intérieur vers l’extérieur des façades d’environ
10 m2.

Un petit post mais, je vous l'assure, un grand pas pour le développement durable dans le Marais!

26 janvier 2013

"I recognize property rights, but I don’t recognize the right to do nothing with one’s property"

Pour une fois que je parle anglais sans faute... cliquez ici.

Après tout, c'est vrai, conjuguer le droit de propriété et le droit au logement, tous deux des droits constitutionnels, ne passerait-il pas par la création d'un délit de non usage de sa propriété?

A bon entendeur :)

24 janvier 2013

Pose de la première pierre du 25, rue Michel Le Comte : un des plus beaux projets de la mandature


Aux côtés de Pierre Aidenbaum, maire du 3e (à ma droite)
Nous avons aujourd’hui posé la première pierre du programme de logements sociaux et de locaux d’activités économique du 25, rue Michel Le Comte. C’est un geste rare que nous ne réservons que pour les plus belles opérations et celle-ci en fait partie.

J’en ai déjà parlé à de multiples reprises mais la préparation de ce dossier n’a pas été des plus aisés. Une fois avoir trouvé les solutions pour traiter la présence de locataires, il aura fallu trouver un accord avec l’Architecte des bâtiments de France (ABF) pour cet immeuble qui part du 17e et qui finit son état actuel au 19e, témoignant à sa manière du passé très artisanal et commerçant de notre arrondissement.

Il a été retenu les principes majeurs suivants :

La démolition sur la cour arrière au droit de l’ancienne parcelle de l’ancien Jeu de Paume de la Fontaine, du bâti daté 1830/1840 qui est dégradé et de mauvaise facture dû aux transformations, adjonctions ou surélévations successives qu’il a subi. La reconstruction en lieu et place d’un nouveau bâtiment de logements en étage qui seront desservis par les escaliers du 19e attenants. La démolition de la couverture étanchée qui abritait la boutique Le Nouveau Temps (maroquinier) pour restituer la cour du 17e siècle dans son état d’origine. La restitution de l’ancien passage  et du porche du 17e siècle pour réaliser une seconde issue vers la rue Michel Le Comte pour la sécurité incendie de l’ensemble immobilier.  La répartition des surfaces d’activités en rez-de-chaussée sur la totalité du bâti et en étage dans le bâti en « U » daté 1850/1860 et situé à l’arrière au droit d’un ancien terrain appartenant au 40, rue Beaubourg. La démolition des appentis et adjonctions diverses pour restituer les différentes cours et courettes dans leur état d’origine. Le devenir des différents éléments remarquables répertoriés dans le diagnostic historique devra être étudié en fonction des évolutions du projet. La restitution de la cour B dans sa globalité (suppression des différentes adjonctions) et sa couverture intégrale en verrière (extension de la verrière existante). La suppression de l’escalier C qui n’a plus d’utilité dans la nouvelle répartition des surfaces d’habitation. La récupération de la courette G du bâtiment arrière en espace bâti dans le gabarit des héberges mitoyennes qui ne possèdent aucune ouverture.
In fine, le projet comportera 29 logements dont 17 accessibles  aux personnes à mobilité réduite et quelques uns versés au Réseau Logement Seniors : 10 logements neuf et 19 réhabilités. L’ensemble des espaces du rez-de-chaussée, hors locaux communs, sont réservés aux activité et sont accessibles de plein pied. Les 2 étages du bâtiment arrière sont aussi réservés aux activités et accessibles depuis la cour arrière par 2 escaliers. Ils accueilleront des activités de l’économie culturelle, ce qui était le cas avant le début des travaux. 

Il aura fallu vider deux bennes par jour pendant deux mois et demi pour permettre le début du chantier!

Bien entendu, les bâtiments obtiendront les certifications « Habitat Patrimoine et Environnement » et « Habitat et Environnement » car ils respecteront les exigences du Plan Climat voté par la Ville de Paris.

Un espace vert constitué de pavés enherbés, planté d’un arbre, est prévu en lieu et place du jardin privé de l’ancienne maison religieuse de la cour arrière. Sans doute un endroit parfait pour y jouer quelques pièces de Corneille, puisque ce fut dans ce bâtiment que beaucoup d’entre elles furent jouées dès 1632…

Rendez-vous en juillet 2015 pour la livraison !

20 janvier 2013

Le chiffre du 3e... 427


427, c’est le nombre de nouveaux demandeurs de logement dans le 3e arrondissement. 

Certes, il faut pondérer ce chiffre par les nouvelles règles d’inscription (qui font qu’un oubli de renouvellement entraîne l’annulation du dossier et donc une nouvelle inscription), mais c’est tout de même la première année que ce chiffre est aussi haut. 
Il en est de même pour le nombre de demandeurs de logement dans le 3: 1414. C’est donc une incitation forte à raffermir notre effort pour le logement social et à trouver des innovations locales pour modérer les loyers, mais c’est aussi une invitation à ce que le gouvernement avance vite sur la question du logement.

15 janvier 2013

La Mairie du 3e compte sur vous pour être encore plus solidaire avec les sans domicile



La neige a commencé à envahir le ciel parisien hier soir. Et encore des gens dorment à la rue, malgré la mobilisation des maraudes et la bonne volonté du 115 qui est déjà surchargé. Le froid ressenti étant descendu en dessous de 0, nous poursuivons nos actions de solidarité à l’égard des personnes sans abri en ouvrant une salle dès ce soir mercredi 16 janvier, d’une capacité de 13 places, pour venir en aide et héberger les personnes sans abri du centre de Paris. Un dîner et un petit déjeuner leur seront servis et des produits de toilette seront disponibles pour prendre une douche.

Pourquoi attendre cette situation météorologique ? Car nous préférons dans un premier temps mettre à disposition des espaces plus grands, des gymnases (Paris en met 12 à disposition), qui permettent d’offrir beaucoup de choses aux personnes accueillies : soins, orientations sociales,… ce que nous ne pouvons pas faire dans notre salle municipale, trop petite. Seul l’hébergement en toute sécurité, la douche et un repas y sont possibles, mais nous tenons à le faire tout de même, pour prendre notre part à cette nécessaire solidarité. Ces moments de répit sont très importants pour les personnes à la rue.

Ce dispositif s’accompagne d’un ensemble de mesures œuvrant à la prise en charge et à la réinsertion, tout au long de l’année, des personnes sans abri dans le 3: une adresse mail de signalement spécifique (sdf3@paris.fr), l’ESI St Martin qui assure accueil et repos en journée, des maraudes qui officient régulièrement nuit et jour, une maison relais en chantier, 2 centres d’hébergement,... Mais nous avons reçu beaucoup de demandes de riverains nous demandant d’agir encore plus.

Cette année, nous avons donc décidé de lancer un appel à la mobilisation citoyenne auprès des habitants du 3e. Une réunion publique aura lieu à la Mairie le lundi 28 janvier à 19h afin de fédérer les bonnes volontés et mettre en place avec tous les partenaires associatifs (Emmaüs, Le Secours Populaire, la Chorba et l’Ordre de Malte), de nouveaux dispositifs de solidarité, pour aider les sans abris :

- Collecte de bien alimentaires et de vêtements,
- Renforcement des signalements des personnes à la rue pour faciliter le travail des maraudeurs par la mobilisation de maraudeurs volontaires (sans leur demander pour autant d’en assurer les missions),
- Renfort bénévole pour le service de petits déjeuners
- Distribution d’une "carte solidaire de l'arrondissement" aux sans abris du 3e, mentionnant les lieux utiles pour les SDF installés dans le 3e : Espace Solidarité Insertion St Martin, Centre de Santé, distribution de repas, toilettes publiques,…

Enfin, à partir du 24 janvier, une distribution alimentaire des Restos du Cœur sera organisée tous les jeudis soirs sur la place située à l’angle des rues Saint-Martin et Réaumur.

Nous vous espérons nombreux pour agir ainsi, au plus près des personnes à la rue qui en ont besoin. Chacun peut agir, un peu. Si chacun agit un peu, cela fera beaucoup.