25 juillet 2012

Familles à la rue dans le 3e: mise au point


Depuis quelques temps, deux familles avec enfants en bas âge sont arrivées dans le 3e et vivent et dorment à la rue. 

Depuis quelques temps, certaines personnes ont fait courir le bruit que la Mairie du 3e ne faisait rien pour leur venir en aide… Il est temps de mettre les choses au clair car il est souvent plus facile de dire qu’il faut aider que de faire accepter cette aide.

Dès que j’ai eu connaissance de ces situations, c.à.d assez  vite puisque je passe devant eux tous les jours, des signalements aux diverses maraudes ont été fait et s’en sont suivis plusieurs prises de contact qui nous ont permis de connaître noms, situation familiale, sanitaire et administrative. Ainsi que leurs demandes légitimes : un logement et des soins.

Il s’avère que ces personnes ne sont pas dans une situation administrative qui leur permet de déposer une demande de logement social. Dois-je en dire plus ? Seul l’hébergement leur est aujourd’hui ouvert et possible. Or, dès fois, malgré nos propositions concrètes, ces familles acceptent, d’autres fois, elles refusent. Alors que ces centres leur permettraient d’avoir déjà un toit, accès aux soins et de faire un point et de trouver des solutions à leurs situations administratives.

Encore faut-il qu’il y ait des places. Je mets beaucoup d’espoir dans le nouveau gouvernement pour que la politique de l’hébergement change et qu’un vrai plan à l’échelle de la métropole soit mis en place pour inverser le fait que Paris seul accueille 60% des places franciliennes. Les premiers gestes semblent être positifs…

Le plus dur dans ce dossier, et ce qui remue beaucoup les riverains qui m’en parlent, ce sont les enfants qui dorment à la rue. Il faut savoir que tant que les conditions climatiques sont acceptables, la justice ne demandera pas le placement des enfants, les contraignant à vivre et dormir à la rue avec leurs parents.

D’ici à ce qu’on puisse trouver une solution pour ces deux familles, nous restons mobilisés avec les maraudes pour leur venir en aide et pour les convaincre, pour leurs enfants, d’accepter les hébergements que nous leur proposons.

19 juillet 2012

Dépasser nos frontières


Dans le cadre du congrès, et avant le départ en vacances et donc la mise en sommeil de ce blog, j’ai décidé de ne signer qu’une seule contribution, celle intitulée « Dépasser nos frontières », ce qui ne m’empêche pas de soutenir pleinement, pour faire taire les mauvaises, l’action du gouvernement de François Hollande.

Une contribution générale donne un cadre de pensée et d'action à notre parti, à nos membres, sympathisants et réseaux. Après avoir vécu les primaires qui changent la nature de notre parti, en cette période économique et sociale troublée qui interroge la place de l'Etat et la pertinence de notre action, dans un moment où nous cherchons l'Europe et les institutions internationales, j'ai signé ce texte qui nous donne des pistes de réflexion pour que notre parti soit fidèle à notre gouvernement mais sache aussi renouveler ses idées pour gagner les futures élections.

Je vous invite à la lire en cliquant sur ce lien et à prendre connaissance de la présentation qui en a été faite par mon amie Sarah Proust lors du dernier Conseil National du Parti Socialiste.

16 juillet 2012

Le chiffre du 3eme... 87

87. Il s'agit du nombre de tout-petits habitants dans le 3e le 16 juillet 1942, pas assez âgés pour être scolarisés, mais assez juifs pour être envoyés par la police française aux mains des nazis et être livrés aux camps de la mort. Honte à celles et ceux qui ont fait, qui ont fait plus encore et qui savaient.

"Passant, lis leur nom, ta mémoire est leur unique sépulture."

Tous les ans, les élu-e-s de la Mairie du 3e invitent chacun à se réunir au 14, rue de Bretagne, où furent parqués les juifs et juives de l'arrondissement, puis à rejoindre le square du Temple, devant cette plaque, où sont alors égrainés au vent de notre mémoire collective les noms de ces tout-petits.

Une magnifique et émouvante exposition en ce moment et jusqu'au 15 septembre à la Mairie du 3e: des documents uniques pour expliquer le traitement des Juifs pendant l'occupation dans l'arrondissement par la Préfecture de Police, qui a pour la première fois ouvert ses archives.



11 juillet 2012

Semaine locale du handicap: Appel à projet pour une expo photo


La Mairie du 3ème arrondissement organise en lien avec son Conseil Local du Handicap (CLH) pour la quatrième année consécutive la Semaine locale du handicap qui se tiendra du 12 au 18 Novembre 2012 dans le cadre du mois « Extra ordinaire » de la Ville de Paris.

Durant cette semaine et à travers plusieurs événements (exposition, ateliers, conférence…) il s’agit de mieux comprendre le handicap et d’apporter un regard positif et différent sur ce que sont les réalités de ceux qui le vivent au quotidien. Cette année, la semaine sera organisée autour du thème de la communication des personnes en situation de handicap.

Comme tous les ans, une exposition photo sera ouverte au public en Mairie du 3e tout au long de la semaine.

Aussi, un appel à projet est lancé pour les photographes. Un jury, composé d’élu-e-s, de membres du CLH et d’artistes, choisira le meilleur projet qui se verra attribuer la somme de 2 500 (deux mille cinq cents) euros pour permettre la réalisation et l’édition des clichés.

Il s’agit de produire 7 photographies sur le thème de la communication des personnes en situation de handicap. Ils devront être originaux quant aux techniques utilisées. Ils devront être sur format 50x70 cm, sur collage mousse. Chaque photographie sera explicitée par une notice. Une notice d’intention plus globale présentant le photographe et l’exposition devra aussi être présentée.

Par ailleurs, l’Espace Public Numérique (EPN) du 3e accompagnera l’artiste en marge de ses séances de travail dans le but d’en filmer un making-of qui sera diffusé lors de l’exposition et dont le CLH sera propriétaire.

Le photographe s’engage à céder ses droits d’auteur sur ces 7 clichés en faveur du Conseil Local du Handicap. En contre partie, le CLH précisera le nom du photographe pour toute utilisation ultérieure de ces images. Le photographe pourra les exposer à d’autres occasions mais devra préciser qu’elles s’inscrivent dans une initiative du CLH et de la Mairie du 3e.

La Mairie du 3e et le Conseil Local du Handicap aidera le photographe retenu dans l’identification des modèles, mais il devra être également très actif dans ses recherches.

Le dossier de présentation devra contenir :
·       Quatre photos personnelles qui reflètent l’univers artistique du candidat. Ces photos devront être accompagnées de textes explicatifs.
·       Une notice d’intention  de deux feuillets maximum, dans laquelle le candidat détaillera l’esprit des clichés qu’il compte réaliser pour l’exposition.
·       Le Curriculum Vitae du photographe.

Un seul photographe sera retenu. La somme de 2 500 € lui sera remise sur bons de commande et factures.

Un compte-rendu d’avancement par le lauréat devra être adressé fin septembre et fin octobre à la Mairie du 3e.

La date limite d’envoi des projets est fixée au vendredi 7 septembre 2012, à l’attention du
Conseil Local du Handicap
Mairie du 3ème arrondissement
2 rue Eugène Spüller
75003 Paris

La délibération aura lieu dans les deux semaines suivantes. Réponse sera faite à tout candidat.

Pour toute information : Pierre Deltrieux, pierre.deltrieux@paris.fr; 01 53 01 76 74

09 juillet 2012

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Subvention à la Fédération Etudiante pour une Dynamique Etudes et Emploi avec un Handicap


Mes chers collègues,

Après tant de décennies de luttes, plus de sept ans après la loi de 2005, avec les engagements de François Hollande et l'élection d'un premier député en situation de handicap, le handicap est entré pleinement dans le débat public. L'enjeu crucial est désormais de ne plus répéter les erreurs passées en permettant à la nouvelle génération de citoyens en situation de handicap d'accéder à une égalité qui soit autre que purement rhétorique.

Toutefois, jusqu'à présent, l'effort en vue du rétablissement de cette égalité à l'école et dans la formation avait un angle mort : l'enseignement supérieur. Autant nous avons mis en place quelques, certes encore timides, initiatives en faveur de la scolarisation des enfants handicapés, autant nous avons à peu près totalement négligé les étudiants en situation de handicap. La présence des personnes handicapées dans notre système éducatif est une pyramide, avec un socle assez large dans les premières années de scolarité, mais un sommet particulièrement étroit. Et ce à l'heure même où les études supérieures sont de plus en plus un élément décisif tant pour le succès personnel que pour le bon fonctionnement de notre économie.

Une fois de plus, c'est le monde associatif qui a dû suppléer aux défaillances des autorités publiques. Et de quelle manière. L'année 2011 a été celle d'une véritable explosion citoyenne pour la Fédération Etudiante pour une Dynamique Etudes et Emploi avec un Handicap (FEDEEH), ce réseau multimodal croisant associations étudiantes, entreprises, fonction publique, militants issus de tous les horizons. La liste de ses actions accomplies et en cours est telle que le temps ne suffirait pas à en donner ne serait-ce qu'un aperçu. La quinzaine de handicafés, réunissant des centaines d'entreprises et de candidats, les tutorats étudiants et autres systèmes de parrainage, sans compter les événements qui vont des sorties sportives à la création de réseaux sociaux, sont autant d'éléments de l'impressionnante liste des dynamiques enclenchées en matière de handicap par la FEDEEH. Malgré les moyens réduits, une communication très restreinte, les nouveaux adhérents, tant associatifs que citoyens, affluent, et les partenariats avec les instances connaissent une croissance exponentielle. De Polytechnique jusqu'aux lycées, des ministères jusqu'aux grandes entreprises, la FEDEEH a déclenché une adhésion massive que nul n'aurait pu imaginer possible il y a cinq ans encore.

Le Conseil de Paris, eu égard à tous ces succès et notamment la coopération couronnée de succès de la FEDEEH avec la Ville de Paris qui a débouché entre autres sur le jobdating du 16 novembre 2011 à l'Hôtel de Ville, avait un devoir d'action. La subvention proposée de 7500 euros ne représente que 2% du budget de la Fédération. L'important est ailleurs. Loin de tenir à bout de bras un projet, nous sommes invités à semer encore sur ce qui paraissait il y a peu un terrain vague stérile mais qui est en passe de devenir un champ plus que prometteur plein d’initiatives et il ne dépend que de nous de savoir y trouver de la visibilité. Et j’ajoute que nous-mêmes dans nos mairies d’arrondissement, nous devrions régulièrement, comme le fait la Mairie du 3e, permettre à des étudiants ou des élèves en situation de handicap de faire leur stage obligatoire pour finaliser leur parcours scolaire. Quand à la discrimination à l’emploi, s’ajoute la discrimination dans les études, il est de notre devoir d’être exemplaire à leurs côtés !

Flash Info Compte-Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 9 et 10 juillet - Réforme des cartes Emeraudes et Améthystes



Monsieur le Maire, Mes cher-e-s Collègues,

Mises en place depuis 1973 et 1984, et jamais révisées depuis, les cartes Emeraude et Améthyste sont sans conteste une réussite de la politique sociale parisienne bénéficiant à presque 140 000 seniors et personnes en situation de handicap pour se déplacer à Paris et dans sa région.

Le budget de ce dispositif est lui aussi sans commune mesure puisqu’il s’élève à 55 millions d’euros, ce qui représente 31% du budget de toutes les aides facultatives municipales qui sont offertes aux Parisiennes et aux Parisiens.

Aujourd’hui, presque 30 ans après la création d’un tel dispositif, il faut s’interroger sur sa pertinence, tant en matière de besoin qu’en terme de publics visés.

Première réaction, les besoins nouveaux. Les transports en commun sont plus facilement accessibles aujourd’hui, même s’il reste encore beaucoup à faire. Les seniors vivent plus longtemps et donc se déplacent plus. Beaucoup a été fait pour renforcer l’autonomie des personnes en situation de handicap. La conjonction de ces trois facteurs fait que l’accueil de ces populations dans les transports en commun doit être amélioré.

Deuxième réaction, la modernisation. Aujourd’hui tous les titres de transports de la RATP par abonnement ont migré vers des systèmes télématiques, beaucoup plus simples d’usage et remplaçables à moindre coût en cas de perte. Les cartes Emeraude et Améthyste sont quant à elles restées au coupon, impossible à échanger avant renouvellement, créant parfois des situations d’incompréhension quand les bénéficiaires se voient aujourd’hui opposés un refus à une demande de remplacement.

Troisième réaction, l’équité. Ce titre de transport était bien sûr délivré sous condition de ressources, non opposables néanmoins aux anciens militaires et aux veuves de guerre. Un plafond relativement haut pour obtenir cette gratuité puisqu’il fallait justifier d’un impôt égal ou inférieur à 2028 euros pour en bénéficier totalement gratuitement. Mais ce plafond est à atteindre avant imputation. Avec trente possibilités de déductions fiscales existantes aujourd’hui, c’est donc un plafond très modulable en fonction des revenus et des conseillers fiscaux que nous avons là…

Nouveaux besoins, modernisation et équité ont donc fait que cette réforme de la délivrance des cartes Emeraude et Améthyste peut se faire aujourd’hui dans l’intérêt des Parisiennes et des Parisiens, et en particulier, celles et ceux à qui nous devons garantir la possibilité de se déplacer pour ne pas être isolés, avoir accès aux soins, à leurs familles, à leurs amis, aux loisirs et à la culture.

Aussi, je voudrai féliciter Liliane Cappelle, Véronique Dubarry, Laure de la Bretèche et toutes les équipes du Centre d’action sociale de la Ville de Paris qui ont su concilier dans leur réflexion l’exigence de solidarité et l’impératif de justice sociale. Il en résulte cette modernisation qui répondra aux trois réflexions que j’ai présentées au début de mes propos.

Tout d’abord, les conditions de la gratuité seront revues afin de prendre en compte les vrais revenus imposables, c’est-à-dire ceux avant l’application des multiples déductions fiscales. Cette gratuité resterait néanmoins non opposable aux veuves de guerre et anciens combattants au titre du remerciement national. De même, la mise en place d’un barème progressif allant de la gratuité à 40 euros annuels pour les seniors et personnes en situation de handicap ayant moins de 2028 euros d’impôt avant déductions en passant par 20 euros pour les bénéficiaires des minimas sociaux nationaux ou municipaux permettra de financer en partie l’intégralité de cette réforme proposée.

C’est également, et j’ai envie de dire enfin, la migration du support de cette prestation de la Ville sur les outils modernes mais tellement courant des cartes Navigo. Outre la facilité d’usage de ce nouveau pass, c’est aussi son renouvellement en cas de perte ou de vol qui sera plus aisé !

Enfin, et je crois que cela est aussi beaucoup plus important que toutes les veines petites polémiques sur l’atteinte à la liberté de circulation des seniors et des personnes en situation de handicap que j’ai vu ici ou là. Ceux qui les entretiennent à droite de cet hémicycle oublient que c’est l’ancienne majorité sénatoriale de droite qui a voté un amendement cavalier à la loi de 2005 remettant en cause l’accessibilité obligatoire de tous les lieux recevant du public ! Cette réforme est aussi l’occasion d’un renforcement du travail mené avec la RATP à destination des bénéficiaires de ces cartes pour faciliter leur utilisation des transports en commun justement. Pour répondre à ces nouveaux besoins que j’évoquais au début de mon intervention, cette réforme permettra de financer la création de supports de communication adaptés à ce public, de développer des lieux d’accueil et d’information dans les arrondissements et de mobiliser les équipes de la RATP et des jeunes en service civique volontaire pour faciliter leur déplacement.

Oui, cette réforme est juste et oui, elle améliore le service rendu aux Parisiennes et Parisiens seniors ou en situation de handicap, comme nous l’avons fait aussi en créant Paris Solidarité et Paris Logement, tout en augmentant l’offre d’hébergement et d’accueil de jour.

Les membres du Groupe Socialiste, radical de gauche et apparentés voteront donc cette réforme qui montre bien que nous savons répondre aux nouveaux besoins de la population parisienne. Mais aussi que nous savons en trouver les financements en mobilisant notre exigence de justice sociale.

02 juillet 2012

Un Conseil d'arrondissement très sportif!


Après un hommage fidèle à notre ami et camarade Olivier Ferrand, ancien élu du 3e arrondissement, nous avons tenu un Conseil d’Arrondissement presque tout entier tourné vers le sport !

En effet, sur proposition de ma collègue Monique Saliou, adjointe à l’espace public, nous avons adopté le programme d’aménagement cyclable de Paris pour 2013. Comme vous vous en êtes rendus compte, le vélo a fait son retour dans la capitale et nous nous sommes engagés d’ici 2020 à créer 800 km de pistes cyclables, en pistes isolés ou en partie en zone 30. Tous les ans, donc nous prévoyons, avec un an d’avance, des travaux dans nos arrondissements pour atteindre ces objectifs. Pour 2013, nous créerons donc une piste cyclable rue Vieille du Temple entre la rue des Francs Bourgeois et la rue de Bretagne.

Nous avons également adopté la réforme de la tarification des établissements sportifs présentée par Denis Murat, élu au sport. Le corollaire de cette augmentation est l’augmentation de 30% des crédits dédiés aux activités locales de nos associations sportives et à la prise en charge des droits de licence pour les familles qui bénéficient de l’Allocation de rentrée scolaire. Un questionnaire a été envoyé à toutes les associations sportives de l’arrondissement pour mieux cerner leurs besoins et leurs situations et pour nous permettre de définir quelles seront les associations qui devront être un peu plus soutenues et accompagnées pour passer le cap de cette réforme. Mais disons-le tout net, le prix de location des établissements sportifs (gymnase Michel Le Comte et Turgot pour le 3e) reste très compétitif puisqu’il va de 1,40 euros à 2 euros de l’heure…

La séquence sportive s’est terminée par l’annonce de l’envoi de 10 enfants du 3e par le biais de l’Office Municipal des Sports à Londres pour les Jeux Olympiques de 2012 !

Ont été également présentées par Patricia Brebion-Valla, adjointe aux affaires scolaires, les deux subventions pour notre caisse des écoles. 1 178 072 euros au titre de la cantine, permettant de payer le différentiel entre le coût des 356 681 repas servis annuellement et le montant de la facture présentée aux parents (avec des repas allant de 13 centimes à 5,10 centimes d’euros en fonction des revenus). 18 150 euros pour les séjours de petites vacances et d’été pour 17 enfants du 3e, bénéficiant de 6 jours à chaque fois, représentant aussi le différentiel entre le coût réel et le coût facturé.

Enfin, petit clin d’œil à ce lieu chargé d’histoire, Patrick Badard, élu à la culture, nous a proposé une subvention de 3 500 euros à la Bibliothèque des amis de l’instruction. Située au coeur du Marais, elle a été créée en 1861 sur le principe de l’association : c’est à Paris la première bibliothèque de prêt à domicile et le premier maillon du réseau de lecture publique.

01 juillet 2012

Olivier Ferrand, trop tôt.

Olivier,

De la rue Charlot à la rue de la Planche, du 3e à la Rochelle, des sous sols de l'Assemblée à ceux de la Région, nous avons milité ensemble, et tu avais eu la gentillesse de me faire une place dans ce qui devait nous aider à faire triompher nos idéaux sociaux démocrates.

Tu faisais partie de cette jeune génération que les citoyens et citoyennes peuvent regarder en étant fiers de la Gauche et de ce qu'elle sait faire de mieux pour la République. Tu avais su aussi renouveler le "logiciel du parti" (cette expression que tu aimais tant), dans le fond comme dans la forme. A ce titre, tu avais su, avec d'autres, convaincre de la nécessité et de l'opportunité des primaires. Et tu avais raison.

Oui, tu as cherché à avoir plus que le (beau) mandat d'adjoint au maire. Mais c'est bien normal quand on veut faire changer les choses et qu'on a su développer des outils pour y arriver.

Tu venais d'être élu député. Des Bouches-du-Rhône, d'où tu venais. Tu allais pouvoir proposer à ton parti, à la Gauche, à l'Assemblée, cette nouvelle vision de la société que tu avais su construire patiemment, emmenant avec toi de biens beaux esprits.

Tu venais d'être élu député. Ce magnifique mandat qui allait t'en imposer tant, que tu allais j'en suis sûr remplir à merveille. Il faut croire que ce programme a fait peur à ton corps. Trop tôt.

Olivier, nous nous étions éloignés profondément et humainement ces dernières années. Mais depuis quelques mois, quelques sourires, quelques mots, me laissaient entendre que... c'est trop tard.

Carole et Ariane restent seules, TerraNova, orphelin, et nous, tristes, très tristes.