18 février 2011

Conseil local du handicap : la question difficile de l'accès à l'emploi en toile de fond


Une semaine, jour pour jour, après les débats relatifs à l'accessibilité, se réunissait, jeudi 17 février, en début de soirée, la commission « Travail/Emploi» du Conseil Local du Handicap du 3ème arrondissement. Cette commission vise à encourager l'accompagnement des personnes en situation de handicap sur le marché du travail. Elle travaille, par ailleurs, à l'élaboration d'un guide sur les droits et devoirs des entreprises souhaitant embaucher des personnes en situation de handicap. Et c'est justement de cette notice dont il a été question hier soir.

Cette mission a été confiée à une jeune stagiaire, qui en parallèle, poursuit ses études à l'université Paris 5 en master ingénierie de l'éducation spécialisée. Cette réunion a été l'occasion pour Karen Danaan, de présenter aux différents membres de la commission, les principales phases de l'élaboration du guide.

Dans un premier temps, il s'agira de dresser un état des lieux des dispositifs existants, et de déterminer les difficultés, les manques d’informations à travers la réalisation d'enquêtes de terrain et d'entretiens téléphoniques auprès de tous les acteurs concernés par le sujet. Des auditions avec la Chambre du commerce, l'APF (Association des paralysés de France), l'AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées), la FAGERH (Fédération des Associations Gestionnaires et des Etablissements de Réadaptation pour Handicapés), l'ADAPT (Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées), la cellule handicap du Pôle Emploi et les personnes handicapées elles-mêmes, ont ainsi été planifiées. Cette première phase, qui débute aujourd'hui pour prendre fin le 31 mars, a pour ambition de comprendre et d'analyser les solutions envisagées par les entreprises parisiennes en la matière, qui bien souvent, sont réticentes à l'idée de recruter du personnel se trouvant dans une situation de handicap physique et surtout psychique. Des temps de rencontres seront également organisés pour rendre compte des divers entretiens. L’idée est de se concentrer sur les petites entreprises non soumises à l’obligation légale de recrutement de personnes en situation de handicap.

La seconde étape, consacrée au tri des informations, s'étendra du 31 mars au 15 mai. Ce travail de synthèse est primordial dans la mesure où même si toutes les idées sont bonnes à prendre, certaines apparaîtront comme indispensables, mais d'autres moins. Il sera donc nécessaire de ne retenir que l'essentiel utile à la composition de ce recueil.

Pour finir, se tiendra du 15 mai au 30 juin 2011, date de restitution du guide, une troisième phase de rédaction et de relecture. Au cours de cette période, les avis des membres du CLH seront pris en compte et intégrés au dossier.

Cette démarche a pour but de sensibiliser et de faire évoluer les mentalités des employeurs sur ce point. Au XXIè siècle, souffrir de troubles physiques ou mentaux doit cesser de constituer un frein à l'accès à l'emploi. Tel est l'objectif de cette initiative menée par le CLH !

15 février 2011

49-51, rue Volta: les travaux démarrent!


Trois opérations de logements sociaux ont été financées dans le 3è arrondissement et sont emblématiques de notre volonté de lutter contre l’insalubrité: le 17, rue Vertbois, le 4, rue du Roi Doré, en cours de livraison, et le 49-51 rue Volta, l’ultime immeuble insalubre de l’arrondissement dont il est question ici. Une importante réhabilitation ainsi qu’une partie de construction neuve, respectant les objectifs du développement durable et du plan climat de la Ville de Paris, ont été prévues pour ce dernier bâtiment, ce qui devrait permettre de gonfler de 13 logements, principalement familiaux dont un dans le Réseau Logement Seniors, notre parc social, d’ici 16 mois.

L’opération au 49-51 rue Volta prend place au cœur du 3è arrondissement, entre la place de la République, le Conservatoire national des Arts et Métiers et le quartier du Temple. Dans cette zone, le bâti est hétérogène et le milieu urbain particulièrement dense. Aujourd’hui encore, sa morphologie et sa topographie s’expliquent par le tracé, au nord, de l’ancienne fortification de Charles V édifiée en 1365, détruite par la suite dans les années 1670. Sous le Second Empire, la percée de grandes voies a causé un état de surpopulation et d’insalubrité du site. De nombreux habitants ont alors été contraints d’emménager dans les petites ruelles épargnées, les premières campagnes d’amélioration du bâti ne datant que de la fin du XIXè siècle.

A l’heure actuelle, il existe une assez grande disparité entre les axes principaux et les rues secondaires, la politique municipale allant pourtant dans le sens d’une réintroduction des commerces de proximité et de services dans les petites voies. La rue Volta est concernée par cette problématique, notamment en matière de circulation, puisqu’elle s’insère dans un maillage serré de rues étroites à sens unique. Point positif, la zone de projet de logements sociaux n’est que très peu exposée aux nuisances sonores. De nombreuses fenêtres et balcons devraient alors permettre d’animer les façades.

L’opération comprend la réhabilitation d’un bâtiment du XVIIème siècle ainsi que l’édification d’une dent creuse. Dans un souci d’impact urbain, les éléments singuliers de la façade existante sont conservés. Le bâtiment neuf, conçu en deux parties, crée une articulation entre les deux bâtiments voisins (R+3 et R+6), permettant une meilleure insertion urbaine. La façade sur rue en parement en céramique à lames horizontales, rappelle la modénature de joints creux du bâtiment d’angle réhabilité. Les nuances de dégradé, du blanc au gris foncé, font la liaison entre rue et ciel, entre enduit et zinc. Les logements, du T1 au T5, sont principalement traversants et seront presque tous accessibles aux personnes à mobilité réduite par l’insertion d’un ascenseur.



C’est ainsi une architecte qui commence à se faire un nom, Ingrid Taillandier, à qui le chantier a été confié par la SIEMP. A la fois dans l’action et dans la transmission, en étant professeur également, elle s’est spécialisée dans les questions de densité urbaine et a été par exemple commissaire scientifique de la dernière exposition « l’invention de la tour européenne », présentée au Pavillon de l’Arsenal en 2009. Quoi de mieux pour réhabiliter harmonieusement ce lot d’immeubles dont l’un deux a vu le jour entre Louis XIII et Louis XIV…

Le 3e finit donc un pan entier de sa lutte contre les immeubles insalubres en engageant ainsi le traitement définitif du 3e et dernier immeuble mentionné dans la fameuse liste des 1030 immeubles parisiens dangereux…

10 février 2011

Conseil local du Handicap : l’accessibilité en ligne de mire


Hier soir, salle Bretagne, se réunissait la commission « épanouissement » du Conseil Local du Handicap du 3ème arrondissement. Cette commission a trait à tout ce qui concerne l’éducation, les loisirs, le sport et la culture. La question centrale de l’accessibilité a une fois de plus fait l’objet d’un débat et de prises de décisions.

Le premier point abordé a été le guide d’accessibilité culturelle et touristique à destination des enfants en situation de handicap psychique, sensoriel ou moteur et de leurs parents. Il est enfin finalisé ! Ce guide devrait être disponible lors des prochaines vacances de Pâques, le temps que l’ensemble du parcours et des fiches-ballades soit finalisé. Il sera consultable en ligne sur www.pep75.org sous peu...

Second dossier discuté et non des moindres, celui de la mise en accessibilité de l’Espace Public Numérique du 3è pour les personnes handicapées. Il s’agit, dans un premier temps, de rendre les locaux accessibles aux fauteuils, le second volet reposant sur l’équipement en matériel numérique compatible aux différents types de handicap, moteur et sensoriel. A terme, l’EPN devrait disposer d’un ordinateur spécifique avec écran adapté pour les mal-voyants, un clavier braille, un logiciel de reconnaissance vocal, un bureau approprié et des joysticks fonctionnels. Ces nouveaux outils, indispensables pour lutter de manière efficace contre la fracture numérique, a déjà été financé à 80 % par les Conseils de quartiers. Nous nous sommes donc posés hier soir la question du besoin de financement restant à couvrir, qui s’élève désormais à 1 300 € (sur un coût total de 5 700€), pour la réalisation de ce projet. Diverses propositions ont ainsi été formulées par les membres du CLH. Deux d’entre elles ont particulièrement retenu notre attention. Tout d’abord, l’idée d’obtenir pour l’EPN, début juin, lors de la prochaine brocante de l’arrondissement, un stand, dans l’optique de vendre du stock informatique, pourrait permettre de récolter 500€. La seconde solution, à savoir l’organisation d’un Hackathon à la Mairie ou à la Maison des Associations du 3e, a le mérite de sortir de l’ordinaire. Durant 48 heures, des développeurs et passionnés d’informatique auraient pour mission de créer et concevoir le meilleur site web possible pour des associations, ces dernières devant financer l’évènement en s’inscrivant. L’originalité et la rentabilité qu’occasionnerait un concours de ce type, semblent être un bon vecteur pour sensibiliser à la fracture numérique et pour financer le projet du CLH.

Affaire à suivre…

08 février 2011

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 7 et 8 février - Réforme des changements de destination des logements en locaux d'activité


Monsieur le Maire,

Je me permettrais de rentrer justement un peu plus dans les détails de cette délibération parce que je la trouve particulièrement intéressante dans les résultats qu’elle nous a permis d’avoir depuis 2008, date à laquelle la Mairie de Paris a récupéré la gestion de ce règlement.

Effectivement, avant 2008, ce règlement n'était pas de la responsabilité de la Mairie mais était de la responsabilité de l'Etat. Comme l’a rappelé mon collègue, nous avons introduit un certain nombre de modifications, au nombre de trois :
- la définition sur Paris d'un périmètre de préservation de l'habitat ;
- un principe de compensation renforcé, où effectivement dans ce périmètre de préservation de l'habitat, un mètre carré de logement transformé en un mètre carré de local commercial devait être compensé par deux mètres carrés de logement dans le même arrondissement ;
- un principe de compensation simple si la transformation bénéficiait au logement social.

Je crois justement que ces nouvelles dispositions étaient particulièrement intéressantes, puisque cela a permis des avancées notables dans ces secteurs de préservation.

Juste quelques chiffres qui permettent de voir l'évolution : en 2008, date laquelle nous avons récupéré la gestion de ce règlement, 49.000 mètres carrés de changement de destination ont été enregistrés, avec uniquement 9.000 mètres carrés de compensation. Deux ans après, avec les nouveaux principes que nous avons mis en œuvre dans ce règlement, donc en 2010, 27.000 mètres carrés de changement de destination ont été autorisés, avec cette fois-ci 12.000 mètres carrés de compensation.

Aujourd'hui, ce règlement nous propose deux modifications, qui vont nous permettre de renforcer cette nouvelle tendance. Effectivement, le fait de mieux encadrer les mutations des logements en rez-de-chaussée, en autorisant essentiellement les professions libérales qui sont au service des Parisiennes et des Parisiens.

Effectivement, on pourrait peut-être aller plus loin, quoiqu'en termes de juridiction administrative je ne sais pas si cela tiendrait véritablement la route, mais au moins on part de quelque chose qui n'est pas négligeable. On va aussi permettre d'éviter le fait qu'un certain nombre de logements en rez-de-chaussée soient transformés sans compensation particulière en locaux d'activité économique, alors qu'un logement en rez-de-chaussée reste néanmoins un logement.

Deuxième innovation particulièrement intéressante, c’est le fait de faire sauter la barrière de l'arrondissement dans lequel cette compensation devait être apportée, pour permettre à cette compensation d'être apportée sur toute la zone de préservation de l'habitat. Cela a pour objectif, bien évidemment, de favoriser les mutations de bureaux vers le logement dans les quartiers où nous cherchons particulièrement à faire revenir du logement.

L'élu du 3e arrondissement que je suis, qui est touché par cette situation, est particulièrement intéressé par cette modification.

De même, cette délibération lance également la mise en place d'un travail à venir sur le phénomène des meublés touristiques, puisque si cette délibération n'acte pour l'instant rien de précis, rien de concret sur ce phénomène, il acte néanmoins le lancement d'une organisation d’une table ronde, la réalisation d'études visant à évaluer l'ensemble des paramètres du phénomène, sur par exemple l’ampleur, la répartition géographique, le type d'utilisation, le profil des propriétaires, les tarifs, les aspects fiscaux de cette nouvelle activité, qui commencent à arriver dans un certain nombre d'arrondissements également touchés par la préservation de l'habitat.

Justement, cette réflexion, que nous allons mettre en place à la suite de cette délibération, devra nous permettre de préciser notre politique en matière de contrôle et de changement de destinations, justement par la suite d'adapter le règlement à ces nouvelles évolutions de certains quartiers.

Ces délibérations montrent donc, Monsieur le Maire, que le logement social n'est pas le seul outil existant pour lutter contre la pénurie de logements que nous connaissons à Paris. Outre, le P.L.U. qui permet de maîtriser notre foncier, une politique réglementaire volontariste permet d'influer sur les spécialisations des quartiers et d'inciter les promoteurs privés à trouver des accords avec les bailleurs sociaux, pour justement nous permettre d'atteindre cet objectif de 40.000 logements sociaux d'ici 2014.

07 février 2011

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 7 et 8 février - Réforme du réglement d'action sociale de la Ville de Paris


Monsieur le Président, mes cher-e-s Collègues,

Depuis 2001, la collectivité parisienne a engagé une politique volontariste pour faciliter l’accès et le maintien dans le logement des familles défavorisées afin qu’aucune famille ne soit laissée à la rue, le recours à l’hébergement hôtelier devant être la dernière solution proposée quand aucune autre solution d’hébergement n’a pu être trouvée.

Effectivement, face à l’insuffisance des dispositifs d’hébergement financés par l’Etat en direction des personnes en difficultés sociales, le Département de Paris a fait le choix de financer, au titre de la protection de l’enfance, les prises en charge hôtelière des familles en grande précarité.

Quasi-inexistante en 1992, le montant des aides financières de l’aide sociale à l’enfance a été de 23 M€ en 2009. L’importance de ce phénomène ne cesse de croître, malgré la politique volontariste de la collectivité parisienne pour l’accès au logement et pour prévenir les situations d’exclusion. Dans ce contexte, tout en continuant à faciliter l’accès au logement des familles défavorisées, il est devenu nécessaire de procéder à l’actualisation du règlement pour l’adapter à la situation de montée en charge des familles à l’hôtel et la nécessité d’avoir un accompagnement social mieux adapté.

Déjà des réformes engagées depuis 2008 ont conduit à des améliorations concrètes puisque la sortie des familles de l’hôtel vers le logement ou les résidences sociales est plus rapide.
La durée de séjour est aujourd’hui inférieure à 1 an pour 2/3 des ménages, et inférieure à 6 mois pour 41% d’entre eux. Chaque année, plus d’une famille hébergée sur 2 sortent de l’hôtel grâce à Louez Solidaire, aux Accords Collectifs ou encore à la livraison des places d’hébergement, et notamment des résidences sociales.

Force est de constater qu’il s’agit d’un dispositif visant à la réinsertion sociale qui fonctionne bien.

Aujourd’hui, le Département de Paris souhaite aller plus loin sur la problématique de l’hébergement à l’hôtel en améliorant l’accompagnement de tous les membres de ces familles. Si l’accompagnement dans l’accès au logement est réussi pour une grande part de ces 1 100 familles, soit 3 300 personnes, il est aujourd’hui indispensable de s’attacher également aux bien être des enfants, majoritairement concernés par ces aides puisque 2/3 des bénéficiaires sont des enfants, en recentrant l’attribution de ces aides du Département dans le cadre de leur objectif de protection de l’enfance.

La signature par la famille d’un contrat d’accompagnement social permettra notamment de mettre l’accent sur le projet et le suivi éducatif en direction des enfants, de réaffirmer le lien avec les objectifs de protection de l’enfance.
L’accompagnement social visant à favoriser l’autonomie de la famille et le développement de l’enfant sera ainsi renforcer. Je tiens ici à mentionner les 7M€ consacrés aux allocations à la famille et à l’enfance qui sont aussi concernées par ce nouveau règlement : ces aides ont un rôle fondamental de soutien au quotidien (aide au 1er accueil des mineurs étrangers isolés, assistance pour les vêtements, la santé, l’hygiène, les loisirs et activités périscolaires…).

De plus, ce nouveau règlement, plus clair et plus lisible, permettra de faire évoluer les modes d’attribution des aides vers une prestation en nature et mieux régulée. Aujourd’hui, l’aide financière est directement attribuée aux familles qui la reverse aux hôteliers. Avec cette modification importante, la Ville disposera d’un cadre légal pour nouer des partenariats avec le Pôle d’Hébergement et de Réservation Hôtelière (PHRH) du Samu social par exemple et pourra leur confier la réservation hôtelière des places ainsi que le payement des nuits à l’hôtel. Cette mutualisation de la réservation hôtelière permettra de mieux encadrer les relations avec les hôteliers, d’améliorer la qualité du parc et de faire baisser le prix des chambres. Dans le même esprit, une condition de résidence de 3 mois et un maximum d’un an sera mise en place non pour exclure mais pour fixer des règles et objectifs et aux travailleurs sociaux et aux familles.

Enfin, les travailleurs sociaux, libérés de cette tâche qui n’est pas leur spécialité et à laquelle ils consacrent un temps important, pourraient alors uniquement se consacrer à un accompagnement social des familles et donc de leurs enfants encore plus qualitatif qu’il ne peut l’être aujourd’hui.

Cette délibération montre que la réforme de l’aide sociale ne passe pas que par des économies mais par une meilleure ingénierie pour plus d’efficacité.

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 7 et 8 février - Intervention sur les seniors suite à la communication du Maire de Paris


Monsieur le Maire, mes cher-e-s Collègues,

« Le drame de la vieillesse, ce n'est pas qu'on se fait vieux, c'est qu'on reste jeune. » Finalement, Oscar Wilde n’a sans doute pas tort. Chaque élu ici présent sait bien l’engagement que peuvent revêtir les seniors dans nos arrondissements afin de contribuer à la cohésion de notre capitale. Bien loin uniquement des associations de sauvegarde des vieilles pierres ou des organisations de pétitions, nombre d’associations de soutiens scolaires, de parrainages professionnels ou encore de lutte contre l’isolement sont le fruit de jeunes retraités qui estiment, à juste titre, avoir encore un rôle à jouer dans la cité.

Depuis qu’une délégation au lien intergénérationnel a été créée à Paris, ce nouveau domaine se théorise. Il s’éloigne de plus en plus de la volonté de faire se rencontrer les très vieux et les très jeunes et il prend un autre aspect que les activités ouvertes à tous et surtout aux seniors. Liliane Capelle, votre adjointe en charge de ce secteur, le rappelle dès qu’elle le peut. L’intergénérationnel, c’est créer de nouvelles formes de solidarités qui ne se limite pas qu’au versement ou à des ponctions financières, mais c’est surtout créer des occasions de rencontre et d’échange, des seniors vers les moins seniors et vice versa.

Mais pour cela, il faut permettre à nos seniors de rester vivre dans la capitale comme nous avons su le faire pour les familles et de plus en plus pour les classes moyennes. Car si bien sûr certains de nos seniors aspirent à ces activités, d’autres aspirent tout simplement à vivre en pouvant faire les gestes de la vie quotidienne, sans avoir à dépendre ou à devoir s’éloigner de sa famille ou de ses amis. Et maintenir cette présence des seniors dans notre capitale passe en premier lieu par une politique du logement et de l’habitat adaptée à cet enjeu.



Le premier besoin des seniors réside dans celui de se maintenir à leur domicile tant qu’ils le peuvent. Devoir déménager suite à un congé, à un loyer qui devient trop cher ou des étages qui deviennent trop pénibles est vécu de manière excessivement frustrante. Or, cette situation devient de plus en plus fréquente.

En effet, il suffit de se référer au dernier recensement pour se rendre compte qu’il y a dans la situation locative des seniors un problème social à régler. Certes, ils sont plus souvent propriétaires que les actifs, mais les cas d’indécences du logement touchent beaucoup plus souvent les seniors et un tiers d’entre eux vivent dans des immeubles inaccessibles.

De même, une nouvelle réalité sociologique apparaît, ce sont les retraités pauvres, suivant en toute logique celle des travailleurs pauvres. Essentiellement entre 60 et 74 ans, ces jeunes retraités se voient d’une part confrontés à des problèmes de paiement de leur loyer et d’autre part à une impossibilité de chercher un autre logement vu les conditions de plus en plus drastiques d’accès au marché privé locatif.

Tel est le bien fondé de la création de l’extension de l’allocation Paris Logement qui permettra aux seniors qui vivent avec moins de 1100 euros ou 1600 euros en couple de recevoir 80 à 110 euros afin de les solvabiliser dans leur logement. 7 700 seniors seraient amenés à pouvoir en bénéficier. Espérons aussi, Monsieur le Maire, que le gouvernement saura entendre votre demande de mise en place d’une expérimentation d’encadrement des loyers à relocation car le pendant nécessaire de la solvabilisation des locataires est bien sûr le renforcement des possibilités d’accès au logement.

C’est d’ailleurs plus du double, 16 000 seniors, qui sont demandeurs d’un logement social, toute catégorie de plafond confondus. Ce différentiel entre seniors éligibles à Paris Logement et le nombre de demandeurs de logements sociaux de plus de 60 ans laisse fortement entendre qu’il y a aussi d’autres problématiques dans le dossier des seniors et de leur habitat que le loyer. Bien entendu, j’entends par là les situations de congés délivrés à ces jeunes retraités pas encore protégés par la loi les rendant plus difficiles après 70 ans ou encore les situations des seniors vivant en étage avec des situations physiques ne leur permettant plus de se mouvoir aussi facilement qu’avant. Le prochain bilan que nous allons tirer de bientôt un an de mise en place d’une commission d’attribution des places en résidences appartements et résidences services du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris sera riche en enseignement sur l’augmentation du nombre de seniors hébergés chez ou par leurs enfants ou titulaires d’une chambre à l’hôtel, n’ayant pu trouver un propriétaire acceptant de leur louer un logement.

Face à cela, la Ville de Paris ne reste pas inactive. Bien évidemment, notre engagement à produire 40 000 logements sociaux d’ici 2014 doit aussi bénéficier aux seniors. De même ; les bailleurs sociaux doivent tout faire pour rendre accessible aux situations de mobilité réduite leur parc et dépasser largement le taux actuel de 20%. Citons aussi le parc privé qui peut bénéficier du Programme d’Intérêt Général Personne à Mobilité Réduite, du diagnostic Habitat du Pact de Paris, de l’aide à l’amélioration de l’habitat,…

Tout comme l’expérimentation du Réseau Logement Seniors dans le 3e arrondissement dans le parc social, à terme, il faudrait que devienne envisageable, en plus de cette mise en accessibilité, une coordination de services sociaux spécialisés et une offre de petits entretiens via les régies de quartier, pris en charge en partie par la Ville, pour tous ces petits travaux qui enquiquinent la vie quand on ne peut plus les faire. Sans accessibilité, sans service et sans entretien, le logement devient très vite une prison. Ce dispositif aurait ainsi pour objectif d’adapter et de pallier le plus tôt possible à la dépendance et à la solitude des seniors dans leur logement tout en rendant agréable le maintien à domicile.

Mais il nous faut aussi offrir des lieux de vie plus communautaires qui permettent de briser cette solitude subie par de plus en plus de seniors. Telle est notre volonté en finançant grandement l’entretien et les réhabilitations en résidences appartements ou en résidences services, toutes équipés d’un club ou d’un restaurant et d’un service de soins infirmiers à domicile. Cette politique d’entretien active menée par le CASVP est particulièrement importante car elle déstigmatise grandement ces structures en brisant l’image des mouroirs des maisons de retraite indécentes. De même, on voit fleurir ici ou là des activités proposées qui sortent des traditionnels repas accordéons ou des ateliers lecture. Les consoles Wii ont fait leur entrée dans les résidences et de plus en plus d’activités originales comme des initiations à l’art moderne ont fait leur entrée dans les clubs de nos seniors !

Et puis, il y a des moments qui ne sont pas faciles à vivre, que l’on craint tous ou que l’on a déjà vécu. Cette perte d’autonomie définitive qui laisse peu à peu la place à la dépendance et à la grande dépendance. Ce sont les débuts d’un Alzheimer, les troubles sensoriels, les difficultés de plus en plus dures à se mouvoir. Et puis, tout cela, qui irrésistiblement s’installent et font que la vie seule n’est plus envisageable, ni pour le senior, ni pour ses accompagnants.

Et c’est là que la Ville a deux responsabilités aussi énormes qu’elles touchent éminemment à l’humain. Tout d’abord, celle de protéger les plus précaires ou les plus isolés de celles et ceux qui voient en eux un nouveau marché et celle de rendre digne l’approche de la fin de la vie.

Je crois avec humilité, Monsieur le Maire, mes cher-e-s Collègues, qu’en nous investissant autant dans le financement de places en Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes, nous permettons grâce au Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, établissement à capital 100% public, de ne pas laisser l’intégralité de la prise en charge de la grande dépendance au secteur privé, tant que celui-ci ne sera pas mieux régulé. C’est ainsi que tous nos établissements sont habilités intégralement à l’aide sociale et peuvent accueillir également les parisiennes et les parisiens les plus précaires.

Enfin, notre volonté de financer 2 200 places dans ces fameux EHPAD trouve son application à la fois dans la construction de nouvelles places mais également dans l’humanisation de certains des 14 établissements que la Ville gère. C’est ainsi ce que les experts appellent la bienveillance architecturale qui est à l’œuvre dans chacun de nos chantiers. En effet, les chambres dans ces EHPAD sont bien souvent les derniers lieux de vie de ces seniors. Autant pour leurs proches que pour eux, finir ses jours dans des conditions de vie dignes est la moindre des choses qu’une Ville comme Paris peut offrir à ses aînés.

Monsieur le Maire, mes cher-e-s Collègues, l’actualité va bientôt être au traitement que le gouvernement va réserver au cinquième risque, celui qu’il appelle « la dépendance ». Des échos de recours constant au secteur privé assurantiel nous sont à tous arrivés aux oreilles, créant des craintes chez certains d’entre nous. Attendons ce débat mais soyons sûr que la question des seniors ne se limite pas qu’à la dépendance mais beaucoup plus au maintien de l’autonomie et à leur dignité. Et si Paris ambitionne d’être modèle en ce domaine, alors il aura des choses à dire dans ce débat…

04 février 2011

La Chine à l’honneur dans le 3e arrondissement !


Une fois n’est pas coutume, la Mairie du 3e propose pour la 11è année consécutive, du 1er au 5 février 2011, un programme spécial, culturel et festif consacré au Nouvel An chinois. Le 3 février, en Chine, a en effet débuté l'année du lapin de métal, qui pour être plus précis, correspond à l'année 4708 du calendrier chinois.

Pourquoi un tel investissement ? Tout simplement parce que notre arrondissement abrite la plus ancienne communauté chinoise de Paris. Il constitue l’un quatre points de peuplement chinois de la capitale aux cotés des 13è, 18è et 19è. Cette communauté, constituée essentiellement d'émigrés de la région de Wenzhou se concentre principalement dans la rue Au Maire et la rue des Gravilliers. Arrivée en France pendant la Première Guerre mondiale, elle a fini par s’y installer définitivement durant l'entre-deux-guerres. Mais à l’inverse des trois autres arrondissements, les Chinois du 3e, ne retournant presque jamais au pays natal, sont considérés comme des immigrés économiques et non comme un groupe de réfugiés. Dans le 3e, leurs activités économiques sont visibles à travers les épiceries, les restaurants destinés à la clientèle française et quelques entreprises de maroquinerie.

Pour célébrer l’évènement, la mairie du 3e a donc souhaité mettre en place une programmation extrêmement diverse et variée alliant l’histoire, la culture et le divertissement.
Depuis mardi, se tient notamment, dans le péristyle de la mairie, une exposition sur l’ « Histoire de migrants chinois au début du XXè siècle ». Des photos, lettres et documents retracent ainsi l’histoire de l’immigration chinoise au cours de cette période. Mercredi, des ateliers de maquillage et de danse du lion ont été proposés aux centres de loisirs des écoles élémentaires de l’arrondissement, à l’initiative de l’association Pierre Ducerf. Hier, M. Longan Lin, professeur à l’université maritime de Dalian, est intervenu lors d’une conférence sur la médecine chinoise. Aujourd’hui, se dérouleront respectivement, à 18h30 dans la Cour d’Honneur de la mairie, puis à 19h à la salle Odette Pilpoul, la cérémonie des vœux de la communauté chinoise, suivie de ceux du maire. Enfin, la journée de samedi, combinera contes pour enfants et spectacle de danses et chansons mis en scène par de jeunes artistes chinois.

Dès lors, je vous invite, si cela n’a pas encore été le cas, à venir découvrir et partager les richesses, les traditions et les cultures venues de ce grand pays d’Asie, qui au fil des ans, occupe une place de plus importante sur la scène interculturelle parisienne !

La programmation? cliquez ici!

03 février 2011

OPAH Développement Durable "République": où en sommes nous?


Je vous l’annonçais dans un post précédent : le projet d’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH), version développement durable, dans le quartier de la place de la République, avance à grand pas. Trois étapes devaient intervenir avant la mise en place définitive de ce dispositif : un diagnostic territorial autour de la place de la République, un diagnostic plus poussé sur 60 immeubles et enfin la définition d’outils de mobilisation et d’incitation. Les deux premières sont d’ores et déjà achevées.

C’est dans ce cadre, qu’hier soir, se tenait à la mairie du 3e, une réunion de rendu sur la seconde phase d’approfondissement. Sur la base des résultats obtenus lors du diagnostic territorial, cette évaluation approfondie réalisée en collaboration par les cabinets Urbanis et Inddigo, visait à apprécier la faisabilité et la pertinence d’une OPAH de ce type dans le périmètre concerné. La tenue de cette réunion paraissait indispensable six mois après avoir lancé le diagnostic territorial, dans la mesure où nous ne nous serions pas manifestés auprès des propriétaires sur l’état d’avancement de l’étude pré-opérationnelle, avant au moins six autres mois. Ce qui n’est pas intéressant si l’on souhaite commencer très en amont à mobiliser les personnes concernées.

L’objectif consistait ici, à dresser un état des lieux du potentiel d’amélioration thermique et environnementale du bâti, à travers notamment, l’exemple de l’immeuble situé au 41 rue Charlot.

La capacité d’amélioration énergétique de cet immeuble est alors apparue comme prédominante, via une isolation thermique de toutes les parois, une isolation des toitures et le remplacement des menuiseries, des vitrages et des systèmes de chauffages. Le gain moyen d’amélioration a été estimé à 59%, se rapprochant ainsi de l’objectif « facteur 4 » validé par le « Grenelle de l'environnement » en 2007. La consommation en énergie primaire passerait ainsi de 455 kWhep/m²/an** à 187 kWhep/m². Aujourd’hui, les objectifs du plan climat de la Ville de Paris sont de 50kWhep/m²/an pour les constructions neuves et de 80 pour les réhabilitations. Appréciez l’impact !

Le volet environnemental s’est révélé moins bien loti car l’immeuble est très contraint, mais il demeure tout de même intéressant, les possibilités de perfectionnement restant multiples, moyennant l’instauration du tri sélectif, une meilleure gestion de l’eau et une végétalisation accentuée de la petite cour intérieur. Ce gain devrait représenter un investissement d’environ 11 000€ pour l’immeuble, soit une quote part moyenne par lot de 574€, sachant que près de la moitié du budget serait consacré à l’implantation de végétaux. Les solutions envisageables pour remédier aux problèmes de stationnement des vélos et d’accessibilité des logements pour les personnes âgées ou handicapées, restent pour leur part, très peu nombreuses pour cet immeuble.

Si les propriétaires de ce bâtiment souhaitaient réaliser ces travaux, le coût global moyen estimé serait de 84 000€, le financement destiné à l’axe énergétique avoisinant, lui, les 70 000€.

Cet exemple n’est qu’un exemple valable pour un seul immeuble. Bien évidemment, les solutions et plans à mettre en place sur chaque immeuble sont différents.

Sur la zone République, le gain moyen a été évalué à 35% selon un scénario s’attelant uniquement à intervenir sur l’isolation intérieure ou extérieure des murs déperditifs, a 24% en considération d’une action exclusive sur le bâti (remplacement des vitrages, isolation des combles et des passages, mise en place d’une ventilation), à 36 % en y ajoutant les travaux sur les systèmes de chauffage et enfin, à 62% dans l’optique où l’ensemble des préconisations seraient suivies et adoptées.

Ce diagnostic plus technique a donc permis d’établir le bien-fondé et l’opportunité d’une telle OPAH vouée au développement durable autour de la place de la République. L’impact sur la facture, grâce aux économies d’énergies qu’engendrera à long terme le renforcement des isolations thermiques, mais surtout l’impact positif que cela aura sur le climat et la planète en général, me conforte dans l’idée qu’il faut persévérer dans la voie des quartiers dits durables et surtout essayer d’en développer un dans le bâti ancien, ce qui serait aujourd’hui une grande première. La mairie du troisième arrondissement ferait figure d’exemple et de précurseur dans ce domaine.

Nous sommes maintenant dans l’attente d’ici un mois de la troisième phase de l’étude, qui a pour ambition d’élaborer les outils nécessaires à l’accompagnement des propriétaires, dans cette démarche de rénovation qualitative de développement durable. Deux pistes sont à étudier : les aides financières possibles et les aides aux projets. Bien sûr, une nouvelle réunion sera organisée pour présenter tout cela…

* kWhep/m²/an: consommation énergétique annuelle

01 février 2011

Aménagement urbain, mission locale, maintien et renforcement de l'offre de logement à l’ordre du jour du Conseil d’arrondissement.


Le 31 janvier au soir, se tenait le premier conseil d’arrondissement de l’année à la mairie du 3e. L’occasion d’évoquer les projets et réalisations visant à structurer le territoire parisien dans les mois à venir. Car à l’image de ce qui se fait dans les grandes capitales européennes, notre ville doit évoluer dans le sens de la modernité et ne pas sombrer dans l’immobilisme.

Ainsi, Christine Frey, ma collègue à la mairie, chargée de l’Urbanisme, de l’Aménagement et des Conseils de Quartier a dressé le bilan d’avancement du projet de réaménagement du Forum des Halles. Véritable porte d’entrée de la région dans sa capitale, ce quartier va connaître une profonde métamorphose, les travaux étant d’ailleurs déjà entrés dans une phase active depuis un mois. Le début de la restructuration des voiries souterraines est quant à lui prévu pour mars 2011. Pour avoir un aperçu du projet en images, je vous invite à visionner la vidéo « Les Halles, voyage au coeur du Paris de demain » sur le site Paris.fr.

Ensuite, dévoilé le 14 avril 2010 par la Direction de la voirie et des déplacements de la Ville de Paris, le projet de réaménagement des voies sur berges a lui été approuvé. Il était l’une des priorités de la municipalité parisienne depuis plusieurs années. Monique Saliou, en charge, entre autres, de ces questions dans le 3e, en a présenté les grandes lignes. Il est apparu qu’à l’heure actuelle, le trafic, qui comptabilise près de 40 000 véhicules chaque jour, rendait délicat l’approche des quais. Après la mise œuvre du projet, ce lieu reconquis sur l’automobile à travers l’installation de feux rouges couplée à la mise en place de traversées piétonnes, devrait permettre de faciliter l’accès des bords de Seine. De nombreuses activités pourront alors voir le jour, au premier rang desquelles, la promenade, les loisirs et le sport.

La reconfiguration de la place de la République, autre projet phare de la mairie, dans lequel s'est investi le Conseil Local du Handicap, a également été abordée. Le réaménagement du haut-lieu des manifestations parisiennes, est l’occasion de repenser et simplifier l’organisation de l’offre de transports, qui demeure particulièrement rompue dans ce secteur. Le 24 mars 2010, Bertrand Delanoë expliquait que d'ici le printemps 2013, la place sera transformée en une place « chaleureuse » et « intime » et disposera, dès lors, d’un important parvis piétonnier et de 30% d'arbres supplémentaires. Je vous incite, si cela vous intéresse, à consulter les visuels de la future place disponibles sur le site de la ville.

Les missions locales, sujet particulièrement cher à mes yeux, ont elles aussi, fait l’objet d’une communication par Yann Marteil car elles vont fusionner pour ne devenir plus qu’une. A Paris comme en province, l’aide à la recherche d’emploi est devenue le « cheval de bataille » de ces structures, qui par ailleurs se sont révélées être bien gérées par notre municipalité. En effet, en 2010, le chômage des jeunes parisiens a diminué de 5% alors que dans le même temps, il subissait une hausse de 2,3% sur toutes les autres catégories, à cause de la crise économique. Les dispositifs gouvernementaux, tels que le RSA Jeune, n’ont pas connus le même succès, un nombre insignifiant de 31 dossiers ayant été validé au 15 octobre 2010.

Dernier point évoqué, celui de la modification du règlement municipal de délivrance des autorisations de changement d’usage de locaux d’habitation en locaux à usage commercial ou professionnel. Trois règles ont été établies : la définition d’un périmètre de préservation de l’habitat, l’instauration d’une compensation renforcée et la mise en place d’une compensation simple dans le cas où elle bénéficie à un bailleur social. Depuis deux ans, plus de 12 000 m² ont été restitués à l’habitation et nous avons limité les pertes de logement à cause des changements d’affectation en passant de 50 000 m² transformés en 2008 à 27 800 aujourd’hui.

Enfin, et pour coller à l’actualité du 3e, nous avons voter un vœu de soutien aux squatters du 103, rue de Turenne, le fameux immeuble dit CCA…

Conseil d'Arrondissement: voeu concernant l'expulsion du squat du 103, rue de Turenne


Voeu voté hier à l'unanimité du Conseil du 3e arrondissement, excepté notre élue UMP qui s'est abstenue!... alors que l'UMP du Conseil de Paris l'a voté lors du Conseil de Paris du 8 février!

"Considérant que l’immeuble de 825 m² situé au 103, rue de Turenne et 132, rue Vieille du Temple, à l’angle de ces deux rues, était vide depuis plus de quinze ans ;

Considérant l’état d’insalubrité et d’abandon dans lequel la propriétaire l’a laissé pendant des années ;

Considérant que la Mairie du 3e arrondissement a tenté à plusieurs reprises d’inciter la propriétaire à le réhabiliter ou à louer son bien ou à le vendre à la Mairie de Paris ou à un tiers ;

Considérant que la propriétaire a décidé de procéder à sa profonde réhabilitation suite aux procédures d’abandon manifeste engagée à la demande de la Mairie du 3e ;

Considérant que depuis elle n’a pas daigné répondre aux sollicitations de Pierre Aidenbaum, Maire du 3e arrondissement, quant à la vacance persistante de son immeuble;

Considérant que depuis lors elle cherche à le louer à un seul preneur, s’engageant à respecter les trois destinations de l’immeuble (habitation, commercial et professionnel) pour un montant de 500 000 euros annuels, sans manifestement trouver preneur, vu les conditions extrêmement restrictives demandées ;

Considérant que cet immeuble vide est squatté depuis fin novembre, les occupants ayant pu y pénétrer car il n’était pas gardienné ;

Considérant que depuis cette occupation une galerie d’art alternative, nommée le Comptoir des Couleurs Alternatives, s’est ouverte au public et qu’une dizaine de personnes, sous le nom du Collectif « chez Madame » y a élu son domicile ;

Considérant qu’aucune plainte pour nuisance n’a été déposée depuis à leur encontre et compte tenu du bon accueil que leur a réservé la population du 3e arrondissement ;

Considérant que les occupants ont été condamnés le lundi 31 janvier à être expulsés sans délai ;

Considérant que les membres du Collectif ne sollicitent qu’une Convention d’Occupation Précaire le temps que l’immeuble trouve son usage ;

Les élu-e-s du Conseil du 3e arrondissement demandent :
- à la Mairie de Paris de se mettre en contact avec la propriétaire pour lui proposer sa médiation afin qu’une convention d’occupation précaire soit signée avec les occupants le temps que la propriétaire trouve preneur pour son immeuble.
- à la Préfecture de Police de ne pas procéder à l’expulsion tant que les négociations n’auront pas permis d’aboutir à une solution humaine prenant en compte la situation de précarité des occupants."