28 janvier 2009

Toujours plus de transparence dans l'attribution des logements dans le 3ème arrondissement!


Lundi, notre Conseil d’Arrondissement a doté notre mairie d’une nouvelle charte d’attribution des logements sociaux.

Pourquoi ? Parce que la Mairie du 3ème arrondissement a été l’une des premières à innover dans ce domaine en affichant les résultats des attributions et parce que de nombreux chantiers sont en cours avec à la clé la production de nombreux logements sociaux que nous devrons attribuer.

Une commission existait déjà et était composée des services sociaux de la Mairie du 3ème, de 4 élus de la majorité, des associations Basiliade et ADIL 75, sous l’observation du Collectif Logement. Pour chaque logement, 10 dossiers étaient examinés et trois candidats étaient choisis, dont un était priorisé.

Cette charte que j’ai tenu à mettre en place prévoit 4 renforcements :

- renforcement de la représentativité puisque l’opposition municipale a enfin accepté d’y siéger

- renforcement de sa compétence en intégrant dans le collège des associations un représentant de la Confédération Générale du Logement et du Foyer International des Travailleuses

- renforcement de sa transparence puisque nous définissons très clairement comment doit et sera fait la présélection des demandeurs de logement avant une attribution

- renforcement des critères de priorités en énonçant 14 situations qui pour nous méritent d’être prises en compte pour l’attribution d’un logement.


Cette délibération est importante car elle résume ce que nous devons le plus aux citoyennes et aux citoyens quand nous attribuons ce qui change le plus la vie de bon nombre de foyers, à savoir un logement…

Décentralisation, déconcentration, décentration? En tous cas, début d'une nouvelle étape.




Conformément aux engagements de campagne, pris par le Maire de Paris, de nouvelles mesures sur le renforcement de la décentralisation de l’administration parisienne seront présentées par Bertrand Delanoë au prochain Conseil de Paris, le 2 février. Ces mesures, accroissant le rôle des arrondissements, visent à répondre au mieux aux attentes des Parisiens en leur offrant un service de proximité efficace et démocratique.

C’est dans ce cadre précis, que les élus du 3ème arrondissement ont, en amont du Conseil de Paris, approuvé le 26 janvier une des premières étapes du processus de décentralisation/déconcentration.

Les maires d’arrondissement, qui se verront confier de nouveaux pouvoirs en matière notamment d’attribution des subventions aux associations d’intérêt local, pourront disposer, à terme, jusqu’à 25 % de l’enveloppe des subventions municipales aux associations, soit environ 40 millions d’euros. Les subventions aux associations sportives pourront ainsi, prochainement, être attribuées directement par les conseils d’arrondissement au regard de nouveaux critères d’attribution plus objectifs. En effet, cette première mesure de décentralisation vise à donner une pratique et des critères communs à tous les arrondissements afin de veiller à l’égalité de traitement des associations sportives d’un arrondissement à l’autre.

Ces nouveaux critères de financement permettront de financer et d’encourager les associations sportives plus au regard de la qualité des projets et des programmes que de la quantité d’activité qu’elles proposent.

23 janvier 2009

Chut, on baillonne...


La gauche le dit souvent quand la droite arrive au pouvoir : les libertés publiques sont menacées. Dès fois, cela fait sourire, d’autres fois, on nous invite à nous occuper des vrais problèmes…

Aujourd’hui, les libertés publiques sont menacées, on peut le redire, on doit le redire et l’assumer.

Car nous ne sommes pas dans une sévérité accentuée mais dans un autre chose qui ne dit pas son nom,
Car la mobilisation et l’inquiétude manifestée des corps judiciaires est exceptionnelle,
Car ces atteintes touchent des pans de plus en plus importants de nos vies.

Aujourd’hui, on cherche à s’en prendre au droit premier de la démocratie parlementaire : la discussion et l’organisation politique des débats par la restriction du temps de parole et du droit d’amendement.

L’UMP essaie de faire passer ce texte au motif que l’obstruction empêche le travail concret, que les collectivités locales rationnalisent déjà au maximum leur débat,… Mais les députés de droite oublient juste qu’on parle de l’Assemblée Nationale, du lieu le plus haut où la loi se fait. Et cette loi ne se fait pas que dans ses murs, mais aussi dans les luttes, dans les mouvements sociaux, avec les acteurs concernés qui sont souvent méprisés par le pouvoir institutionnel au motif de la représentation parlementaire.

La longueur des discussions a pour but de permettre la constitution d’un agenda politique, la prise de parole d’acteurs sociaux directement concernés, l’information des citoyens, la mobilisation sur des sujets d’ampleur qui concernent toute la société et que l’on veut très souvent minorés. Et la droite et la gauche utilisent ce procédé depuis des années, sans que cela ne remette en cause l’efficacité du travail législatif, tout au plus cela le force à plus d’ouverture vers la société civile, en refusant de limiter le travail parlementaire aux seuls ors de la République.

Alors, oui, je crois qu’il faut soutenir la Gauche quand elle chante la Marseillaise en bas de l’Hémicycle car c’est soutenir la démocratie et sa capacité à irriguer au maximum notre république.

Pour signer la pétition contre la restriction du droit d'amendement, cliquez ici

17 janvier 2009

Le PS appelle les Françaises et les Français à soutenir l'école publique aujourd'hui dans la rue!




Le Parti Socialiste constate que le Président de la République n’a aucunement pris conscience de la crise profonde qui touche l’école publique. Alors que les réformes proposées par le gouvernement, comme celles du lycée, du bac professionnel, du recrutement des enseignants ou des programmes du primaire, rencontrent une opposition massive des personnels, des élèves et des parents d’élèves Nicolas Sarkozy ne fait rien pour restaurer un climat de confiance dans l’éducation, condition indispensable à toute politique éducative efficace.

L’annonce d’une mission de concertation pour la réforme du lycée, conduite par Richard Descoings, est une tentative de diversion qui masque mal la volonté de poursuivre l’entreprise de déstabilisation de l’école publique. Il est un peu tard pour annoncer des concertations alors que toutes les réformes ont été annoncées !
Le Parti Socialiste réaffirme que seul l’abandon des suppressions de postes dans le budget 2009 permettra de créer les conditions d’un débat serein.

De la même manière que Nicolas Sarkozy a adressé des vœux teintés de compassion à l’hôpital public alors qu’il est le premier responsable de son affaiblissement, le Président de la République feint de découvrir des difficultés dans l’école alors qu’il les a lui-même créés avec sa politique budgétaire de suppressions massives de postes. Comment faire le constat que l’ascenseur social est en panne, et dans le même temps imposer une telle saignée budgétaire et mettre à mal la carte scolaire ?

Cette incapacité à entendre les attentes de la communauté éducative est d’autant plus préoccupante que l’école a besoin de changements. Il est urgent de lutter contre l’échec scolaire en renforçant le dispositif des ZEP et en instaurant un service public du soutien scolaire. Il est de même primordial de donner une priorité à la formation des enseignants, en privilégiant la préparation sur le terrain et en renforçant les IUFM, contrairement à ce qu’a entrepris Xavier Darcos. Un vaste chantier d’amélioration des méthodes pédagogiques du primaire au lycée doit être lancé, pour promouvoir l’apprentissage individualisé, favoriser l’accès à l’autonomie des jeunes, revoir les temps d’apprentissage à l’école, soutenir le travail en équipes des enseignants et revaloriser les filières professionnelles. Une réforme de l’orientation doit être engagée pour rendre plus performant le service public d’orientation et améliorer la transition entre le lycée et l’université.

Dans la frénésie d’annonces médiatiques de Nicolas Sarkozy, la création d’un Haut commissaire à la jeunesse est une mascarade indécente. 3 ans après les violences urbaines, le gouvernement s’obstine à affaiblir les acteurs des politiques pour la jeunesse : suppression de 25% du financement des actions des associations d’éducation populaire, démantèlement d’établissements publics indispensables comme le CNJ, le CIDJ ou encore l’INJEP, Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, dont la disparition est programmée pour 2009.

Le Plan de relance de Nicolas Sarkozy a d’ailleurs révélé cette absence cruelle de mesures visant à soutenir la jeunesse et son éducation. C’est pourtant en protégeant et en investissant dans les compétences des jeunes générations que la France pourra relever le défi d’une économie plus forte et plus solidaire. A défaut, Nicolas Sarkozy fera des jeunes les premières victimes de la crise.

Le Parti socialiste appelle les Françaises et les Français à soutenir l’école publique en participant aux manifestations organisés dans les départements samedi 17 janvier à l’appel des parents d’élèves, élèves, étudiants, et personnels de l’éducation.

Communiqué de Bruno JULLIARD,
Secrétaire national à l’Education

RDV samedi 17 janvier
14H place de la République
et pour les socialistes parisiens et leurs sympathisants:
RDV place Johann Strauss

14 janvier 2009

Paix


Des photos, des images, des sons. Des cris, du sang, la mort.

Il n’y a pas de mots pour décrire ce que nous vivons au Proche-Orient. Je dis nous et pourtant je ne me sens affilié à aucun des deux peuples qui là-bas meurent. Juste car ce conflit touche, peu importe le camp, l’humanité dans sa violence.

Mais parce que ce conflit touche aussi l’humanité dans ce qu’elle a de plus universellement malheureusement partagée : la capacité à la désolation et la capacité à la violence sans nom.

Elle touche l’humanité et la dégrade dans ce que ce conflit encore fait renaître ce sentiment horrible de communautarisme qui défile en ce moment tous les samedis. Il n’y a cependant pas en France ni ailleurs un peuple juif responsable ni un peuple palestinien coupable.

Il faut redire que la solution est connue, du moins ces contours, et refuser de transiger sur ces points en fonction de l’actualité : l’acceptation de la double exigence avancée par Mitterrand à la Knesset en 1982 du droit d’Israël à l’existence et à la sécurité et le droit de la Palestine à une viabilité digne de tout autre pays.

Je fais partie de cette génération qui a tout le temps connu ce conflit. Qui n’en peut plus et qui en souhaite la fin sans oser y croire. Et pourtant la Communauté Internationale a semblé vouloir se saisir de sa conscience d’instance pleine et entière représentée à l’ONU pour agir. Mais encore une fois, notre cher président l’a dénigré, l’a déstabilisé en jouant « perso », en faisant cavalier seul.

En dernier lieu de ce texte (qui n’amène sans doute rien au débat mais plus de gens brandiront ces positions plus elles étoufferont les paroles de haine), je voudrai redonner vie un instant à Itzhak Rabin : « Je combattrai le terrorisme comme s'il n'y avait pas de processus de paix, mais je poursuivrai le processus de paix comme s'il n'y avait pas de terrorisme ».

Parce que l’humanité a aussi cette étrange capacité à réussir à vivre en paix et en émulation quand elle le veut.


Déclaration du Parti Socialiste Européen

Point Presse de Jean-Christophe Cambadélis, député, secrétaire national du PS à l'Europe et l'International

01 janvier 2009

Deux mille 9, le compte est bon!


Deux mille… 9 !

Nous y voilà. Je vais essayer dans ces quelques lignes de ne pas succomber à une habitude qui m’horripile, celle des vœux, des souhaits en tout genre. Tout simplement parce que la baguette magique n’existe pas et que le début d’une année nouvelle, si cela doit être l’occasion de quelque chose, doit se faire par des ré-so-lu-tions ! Alors oui, effectivement, ça engage un peu plus, ça met plus la volonté des uns des autres au devant, mais, voilà, je préfère ce concept à celui de l’attentisme du vœu et de l’hypocrisie du souhait…

Donc cette année nouvelle, il la faudra sans doute pleine du retour des socialistes, pleine des réflexions que nous sommes en train de mener (vive la prochaine convention), pleine de la rénovation que nous voulons (les premiers actes ont été posés quoi qu’on en dise) et pleine de la combativité dont nous savons faire preuve (même dès fois beaucoup plus entre nous).

Pleine de tout cela car les vœux de Nicolas Sarkozy sont inacceptables. Du sang et des larmes, sans vouloir résumer ou caricaturer. Alors même que les conditions sociales de notre pays se dégradent, il faudrait accepter de se dire que « cela nous rendra plus fort » ? Alors même que les réformes « nécessaires » sont menées avec pour seuls résultats de fragiliser les plus faibles, de diviser encore la collectivité, de briser les solidarités institutionnelles et le tout avec l’excuse de l’action et de la remise au travail, il faudrait baisser la tête dans une vaste union nationale et dire que tout ira mieux ? Franchises médicales, RSA, âge des retraites, travail le dimanche, baisse du budget du logement et j’en oublie la liste étant longue, cela ne constitue pas un projet réformiste et n’augure pas d’une société dans laquelle l’Etat soit efficace, à défaut d’être plus présent.

Notre parti devra donc mener le fer contre cette situation. Mener le fer et construire. Mais construire humblement. En acceptant de se remettre en cause. Pourquoi ? Car ces dernières années, le parti s’est clanisé. Certes, autour de leaders, mais aussi autour d’idées, de corpus idéologiques qui avaient leur homogénéité et leur logique. Mais qu’avons-nous constaté ? Que les militants ont été divisés, que nous n’avons pas réussi à convaincre les électeurs de voter pour nous et que nous n’avons pas su inverser une tendance politique de fond lors du référendum européen. Et qu’avons-nous vécu depuis ? Des crises. Des crises financières, internationales, sociales, énergétiques, institutionnelles,… Et que voyons nous ? Que les besoins changent à vitesse grand V, que la demande de présence politique n’est plus la même, que les enjeux ont évolué, que l’envie d’action concrète ne se manifeste plus sur les problèmes qui pour nous étaient fondamentaux hier. Les urgences ne sont plus sur les mêmes terrains : l’Europe et son rapport avec les extérieures, l’éducation au sens large (de la pédagogie à la recherche en passant par la prévention) et l’efficacité de l’action sociale (de ses acteurs comme de ses moyens) sont des enjeux qui seront structurants à mon sens des années à venir.

Et je crois que nous ne pouvons pas affronter la période avec la même analyse que celle que nous avons faite il y a quelques années. Tel a été le moteur de mon choix pour Martine Aubry, son équipe, son collectif et la méthode proposée. Ce qui a sans doute animé quelques débats avec certains amis, ce qui a remis sans doute en cause une cohérence idéologique dans laquelle je me drapais, ce qui a à coup sûr marqué un tournant dans mon engagement. Et j’avoue que j’en suis content, surtout quand je vois les premières sorties de notre nouvelle Première Secrétaire.

Et j’avoue aussi que ma nouvelle position d’élu local a sans doute beaucoup joué. En charge des affaires sociales à la Mairie du 3ème et vice-présidant la Commission « Affaires Sociales et Santé » du Conseil de Paris, j’ai pu suivre, me rendre compte, appréhender, l’évolution des besoins et surtout l’ampleur qu’ils prennent aujourd’hui. De la nécessité d’une action plus efficace et renouvelée s’enchaîne une volonté de remettre le parti au travail sur ces questions : cœur des propositions de la motion que j’ai soutenu…

On peut le penser fort : 2009 devra être placé sous ce signe.

Je n’en perds pas moins mon engagement européen et ma volonté de voir cet espace politique prendre toute sa place. Mais là, aussi, nous devons peser pour que cette Europe soit vraiment sociale. Les récentes émeutes en Grèce donne raison à ce constat car ce que ressent la jeunesse là bas est ressenti aussi ici avec les mêmes problématiques d’avenir professionnel et de salaire à la sortie des universités. Et il faut prendre en compte toute l’intelligence de ce mouvement qui ne concerne pas qu’une jeunesse précarisée ou qu’une jeunesse éduquée, mais une jeunesse conscientisée donc liant les deux aspects précités.

Enfin, voilà. Deux mille 8 est passée. Avec son lot de moments agréables et ses fardeaux d'injustices sociales, et du coup, très présent, les prémices de nouveaux combats à mener. Deux mille 9 devra donc se donner les moyens de voir revenir la Gauche, ses propositions, ses talents afin de préparer toutes les échéances électorales à venir.

Et c’est pas avec des vœux ou des souhaits qu’on en fera grand-chose : alors volonté et persévérance, c’est tout ce que je vous souhaite ! (et j’en ai perdu mon pari du début…)