J’étais ce matin avec Anne Hidalgo, pour dédicacer
à la librairie Comme un Roman son livre « Mon combat pour Paris ».
A la lecture de son livre, quelques éléments
qui m’ont marqué et qui me confirme dans le soutien que je lui apporte… D’abord,
le projet de Ville qu’elle porte à travers le souhaite d’une métropole
dynamique et protectrice et, enfin, une façon de gouverner intelligente qui
permettra de créer le Grand Paris.
Un
projet de ville : une métropole dynamique et protectrice
« Aujourd’hui, je vis et je travaille
pour les Parisiens, à l’échelle nouvelle du Grand Paris »
Si elle se pose en continuité de l’action de
Bertrand Delanoë, elle soutient que les limites géographiques et
institutionnelles, et les inégalités persistant dans la zone dense impliquent
de les poursuivre au sein du Grand Paris.
Anne s’enthousiasme pour le cosmopolitisme de
la Ville, en soulignant les inégalités qui restent p
régnantes et la nécessité
de mener des politiques de solidarité ambitieuses. Elles sont portées par
Paris, mais trouvent leurs limites – notamment sur l’hébergement
d’urgence. D’où la nécessité d’avoir une meilleure répartition entre Paris et
Petite Couronne pour l’accueil des sans abris.
Dans ce cadre, elle rappelle la dimension
politique de l’accès au logement : les inégalités d’accès sont encore
fortes et les préjugés tenaces, en dépit du fait que les classes moyennes sont
de retour à Paris. La Ville a beau avoir investi 5,52MM€ en 12 ans et logé
200 000 personnes de plus, cela ne suffit plus. D’où deux solutions :
densifier la ville et construire des tours et mener une politique du logement à
l’échelle métropolitaine. Et pour cela, il faut mobiliser le foncier et mutualiser
les financements, seuls moyens d’éviter la relégation en Grande couronne, en
mobilisant public et privé, sur Paris et la petite couronne.
Photo Axel Ouidir |
On trouve également dans ce livre la précision
que la responsabilité du Maire est de garantir un environnement favorable aux
habitants et à l’activité. C’est pour ce cela que l’innovation, seule à même de
garantir la place de Paris parmi les Métropoles mondiales, a été fortement
encouragée par la Ville, tout comme l’entreprenariat solidaire et le numérique.
La force de son tissu d’universités et de centres de recherches font du Grand
Paris Universitaire une réalité déjà prégnante. Le dynamisme de Paris rayonne sur
la totalité de l’Ile-de-France. Cela passe aussi par rendre les grands établissements
culturels aux Parisiens et par développer une politique de réseaux ambitieuse
entre les lieux culturels à l’échelle du Grand Paris.
Une
façon de gouverner : la méthode parisienne appliquée au Grand Paris
« L’agglomération parisienne est une
réalité vécue et forme un espace politique. La question n’est plus
l’existence de la Métropole, elle existe et est reconnue »
Elle est une évidence, elle a un périmètre
et doit se doter d’une ambition : mutualiser les solidarités pour répondre
aux besoins de 10M de personnes. D’où la nécessité de « faire fonctionner
un gouvernement au niveau métropolitain », ce qu’elle souhaite faire et ce
que Bertrand Delanoë a entrepris.
Il faut donc transformer l’essai en mettant
en œuvre une nouvelle gouvernance. Elle doit être coopérative, à la fois souple
et suivant des cadres pour éviter l’immobilisme, et respectueuse de la
décentralisation, permettant la mutualisation des politiques.
Anne réactive le clivage droite-gauche, pour
bien insister sur le souci de solidarité et de rassemblement porté par l’équipe
municipale depuis 2001 et fait un bilan de la politique menée depuis 12 ans. Elle
fait du Grand Paris le cœur de sa proposition politique, à la fois pour gagner
en efficacité et pour résoudre les problèmes inhérents aux limites posées par
la géographie parisienne. Car vouloir gouverner une ville, c’est avant tout
vouloir changer la vie de ses habitants.
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