Près de trente ans après la découverte du virus du sida et malgré les nombreux progrès réalisés dans la lutte contre le VIH, le bilan reste mitigé, cette infection étant toujours responsable de millions de morts chaque année. En effet, depuis l’identification de l’épidémie en 1983, le sida a fait plus de 20 millions de victimes et poursuit ses ravages au rythme effréné de 3 millions de nouvelles contaminations par an (7 000 par jour). A l’heure actuelle, 34 millions de personnes sont séropositives dans le monde.
Si l’accès aux traitements s’est nettement amélioré, l’épidémie, elle, continue de progresser dans certaines zones. L’Afrique subsaharienne est de loin la région du monde la plus touchée (22 millions de personnes contaminées), suivie par l’Asie du Sud et du Sud-Est (4,5 millions). L’Europe n’est pas en reste, « les chiffres concernant les nouvelles contaminations » demeurant, eux aussi, « relativement stables », dixit Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence National de recherche sur le sida. On estime, par exemple, à 150 000, le nombre de personnes atteintes de la maladie en France.
Aujourd’hui, les outils de prévention se sont modifiés. C’est son esprit aujourd’hui qui a évolué pour s’adapter à l’évolution de l’épidémie et être plus efficace. Je pense au dépistage rapide (que j'ai déjà eu l'occasion de tester) qui permet de savoir très rapidement si l’on est contaminé et d’être mis sous trithérapie le plus vite pour éviter toute autre contamination. Ces dispositifs sont à rendre le plus accessible possible car c’est en rendant plus facile le dépistage que l’on pourra limiter le nombre de personnes contaminées dans l’ignorance. Associé à une politique de prévention et de pédagogie, nous comptons beaucoup sur ce nouveau « cocktail » pour enrayer l’épidémie avant de trouver un médicament ou un vaccin contre ce fléau.
A l’occasion de la 24e Journée mondiale de lutte contre le sida, qui a pour thème « Objectif zéro » (zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida), le 3e arrondissement, sous la houlette de Denis Murat, élu à la santé, se mobilise donc aux côtés de l’Association AIDES et du Centre LGBT, en organisant plusieurs évènements :
La semaine dernière, le Centre LGBT a exceptionnellement ouvert ses portes durant trois jours, pour permettre aux habitants du 3e de se faire rapidement, gratuitement et anonymement dépister. Une action indispensable pour banaliser le dépistage du sida auprès du grand public !
Les discriminations à l'égard des personnes séropositives persistant toujours, la Mairie du 3e a également décidé d’exposer, du 28 novembre au 9 décembre, la campagne de prévention réalisée dans l'arrondissement par l'association AIDES Île-de-France, lors de la Marche des Fiertés 2011 : « Si j'étais séropositif... ». Cette exposition, dont le but est de faire évoluer les mentalités sur ce sujet douloureux, met en exergue des portraits d'hommes et de femmes, célèbres ou anonymes, qui avec une photo et un slogan de leur choix, s'engagent contre la sérophobie. Une façon simple de créer un environnement favorable à la discussion, où les séropositifs se sentent à l’aise pour assumer leur statut !
Enfin, aujourd’hui, jeudi 1er décembre, un stand de prévention et d'information, animé par AIDES, sur le virus du sida et les risques de contamination, sera mis à votre disposition à la Mairie du 3e.
Saisissons-nous donc de cette journée, pour dire une bonne fois pour toutes stop à la sérophobie. Soyons à l’écoute, respectons, comprenons les victimes du sida et rappelons-nous que parler du VIH n’est pas contagieux mais 100% safe !
RDV ce soir comme tous les ans à Bastille à 18H30...
La preuve avec Jean-Maris Le Guen, adjoint au Maire de Paris chargé de la Santé
1 commentaire:
certes, l’accès aux traitements s’est nettement amélioré mais j'avais remarqué une baisse de campagne contre le sida ces derniers temps.
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