08 novembre 2011

Conseil d’arrondissement en 3 D: Diversité commerciale, Développement durable et Développement biologique


Lundi soir, se tenait, à la Mairie du 3e, un Conseil d’arrondissement portant sur le compte-rendu annuel pour l’exercice 2010 de la mission Vital’Quartier, confiée par la Ville de Paris à la Société d’économie mixte d’aménagement de l’Est parisien (Semaest). Depuis cinq ans, la Semaest promeut le commerce de proximité et gère l’achat et la revente de locaux voués au commerce dans six quartiers de Paris, luttant ainsi avec efficacité, contre la disparition progressive des activités commerciales (11e, 20e) et la mono activité dans ces secteurs (3e, 1er, 2e, 11e, 12e).

Yann Marteil, adjoint en charge du développement économique, a, dans un premier temps, rappelé que la Mairie du 3e était extrêmement attachée aux actions menées par la Semaest par l’intermédiaire du Groupe de travail local (GTL) du secteur Beaubourg-Temple. Avec presque 60 locaux maitrisés, le bilan est en effet très positif, principalement dans le nord ouest et le sud ouest de l’arrondissement. Dans la foulée, Jean Paul Albertini, directeur général de la Semaest a introduit la réunion en indiquant les quatre points à l’ordre du jour : réalité du tissu commercial, état du marché/dernières acquisitions, situation des grossistes et actions d’animation commerciale. Pierre Aidenbaum a également annoncé que, fort de ce bilan, il a demandé et obtenu que la convention avec la Semaest, devant arriver bientôt à échéance, soit prolongé afin de suivre encore quelques temps l’impact qu’a eu sur le terrain son action.

Plusieurs constats se sont fait jour. Tout d’abord, depuis 2007, les grossistes du quartier Beaubourg-Temple sont en perte de vitesse (-10%), contribuant, notamment, à la progression des commerces de proximité alimentaires (+19%) et des services à la personne (+10,5%). Second point évoqué, le ralentissement de l’activité immobilière du fait de la crise économique, bien que le secteur Beaubourg-Temple, dynamique, soit l’un des secteurs Vital’Quartier qui se maintienne le mieux dans ce domaine. Quatre locaux ont, d’ailleurs, été acquis par la Semaest depuis novembre 2009, date du dernier GTL. Troisième évolution non négligeable : les nouveaux locataires sont davantage en phase avec la mission de la Semaest comme le prouve l’exemple du local 33, rue de Montmorency, où Abruzze (Epicerie fine) a succédé au Rose Acide (mobilier design). Enfin, nous nous sommes réjouis de la multiplication des actions d’animation commerciale dans le 3e. Trois boutiques ont en effet été inaugurées en octobre 2010 (Rue des consuls, Soli et L’échopée locale), tandis qu’une conférence thématique est proposée aux membres du club Vital’quartier tous les deux mois. Par ailleurs, la Semaest met régulièrement en relation les commerçants qui le souhaitent avec des spécialistes de la gestion, des ressources humaines, de la comptabilité et de la communication, afin de les accompagner dans le démarrage de leur activité. J’ai pour ma part, tenu à saluer les efforts consentis par la Société d’aménagement, en matière de mise en accessibilité des locaux pour les personnes en situation de handicap, obligation faite à tous les commerces d’ici le 1er janvier 2015.

Le Conseil d’arrondissement a, lui, été l’occasion, de faire voter à l’unanimité, trois délibérations relatives à la mise en œuvre du Plan Climat dans 100 écoles parisiennes (dont deux dans le 3e). Dans le cadre du contrat de partenariat de performance énergétique, adopté en 2007, la Ville de Paris s’est, effectivement, engagée à réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre sur ses bâtiments publics de 30 % à l’échéance 2020 par rapport à 2004. Cet engagement impliquera la réhabilitation thermique des écoles parisiennes, avec un premier lot de 100 écoles (300 à lancer d’ici 2014). Dès lors, les prestations prévues par le contrat à la charge des entreprises entraîneront, entre autres, des travaux d’amélioration des bâtiments (isolation des parois, des toitures, des planchers, modernisation des menuiseries extérieures et des chaufferies, mise en place d’un éclairage performant, ventilation double flux,..) et l’installation le cas échéant d’équipements de production d’énergie renouvelable. Au terme de ces travaux, d’une durée de deux ans (effectués uniquement durant les vacances scolaires) et estimé à 28 M€ HT, l’âge moyen des centres thermiques de ces écoles passera, de 17 ans aujourd’hui (pour une durée de vie maximale estimée à 25 ans) à 11,5 ans en fin de contrat. Au-delà de ces deux premières années, d’autres travaux seront engagés au titre du gros entretien/renouvellement sur les éléments de bâti et les installations thermiques. 750 000€ par an devraient être thésaurisés au titre des économies d’énergie.

Monique SALIOU, déléguée aux espaces verts dans le 3e, a, elle, présenté une délibération particulièrement intéressante et novatrice. Votée à l’unanimité, elle concerne le programme d’actions visant à préserver et enrichir la biodiversité dans la capitale (Plan Biodiversité de Paris). Contrairement aux idées reçues, les espaces urbains jouent un rôle de plus en plus important dans sa préservation et la Ville Lumière, elle-même, a été représentée lors de la dixième Conférence des Parties de la Convention sur la diversité biologique, en octobre 2010, au Japon. Cet enjeu, non négligeable pour Paris, est d’ailleurs déjà poursuivi par diverses initiatives (aménagements d’espaces verts le long des berges de la Seine et du canal de l’Ourcq, création de zones refuges au premier rang desquelles figure le square du Temple,..). Ce plan ambitieux propose, ainsi, de créer 7 hectares de toitures végétalisées avec au moins 15 nouveaux jardins en terrasse, d’agrandir les réserves d’évolution naturelle, d’implanter de nouveaux milieux humides (nouvelles mares), d’en finir définitivement avec l’utilisation des produits phytosanitaires, de mttre en réseau l’ensemble des espaces verts, naturels et ruraux de Paris autour de la Seine et des canaux, de renforcer les liens entre Paris et la banlieue proche et enfin, d’accroître la végétalisation dans les cimetières.

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