08 décembre 2009

Conseil du 3e Arrondissement: Charte de la Participation et Aides exceptionnelles...


Un Conseil d’arrondissement avec la présentation aux élu-e-s de la Charte de la Participation qui sera adopté en Conseil de Paris lundi prochain…

Sous l’impulsion du Maire de Paris, le contrat de mandature a souhaité donner un nouvel élan à la démocratie locale en créant des outils innovants qui renforcent la participation des citoyens et leur donnent un pouvoir d’intervention accru sur les décisions qui engagent l’avenir de Paris.

En 2008, nous avons proposé aux Parisiens de créer de nouveaux instruments au service de l’expression citoyenne pour donner à chaque habitant les clés d’une participation pour construire ensemble notre Ville. Au 1er janvier 2010, les Parisiens sont invités à se saisir de ces outils démocratiques : droit d’interpellation, la Commission Parisienne du Débat Public et enfin la Charte Parisienne de la Participation.

Le processus d’écriture de la Charte a fait l’objet d’une intense concertation et de la participation de ceux qui font vivre la démocratie locale à Paris : Conseillers de Paris, maires d’arrondissement et élus locaux, groupes politiques, conseillers de quartier, associations…

Le contrat démocratique dans cette nouvelle Charte de la Participation que nous proposons aux Parisiens engage la Ville sur des modalités et des règles de concertation précises pour tous les grands projets municipaux, s’obligeant à former les participants et à leur transmettre toutes les informations pour mieux choisir.

Rappelons que le 3e est précurseur dans ce domaine puisque depuis le choix du projet du Carreau du Temple, nous n’avons de cesse de produire de concertation et de la participation à travers par exemple la gestion du projet de réaménagement de la Place de la République ou de la rue Rambuteau ou encore la création du Conseil Local du Handicap, du Conseil des Etrangers Non Communautaires, du Conseil Economique, des Comités des Usagers,…

Deuxième point à l’ordre du jour un vœu de Martine Weil-Reynal sur la disparition programmée des commissions d’attribution des aides exceptionnelles, et du coup, sur l’ « éviction » des bénévoles de l’attribution des aides exceptionnelles. En effet, aujourd’hui, des dossiers sont déposés par des Assistantes Sociales pour obtenir une aide financière dans le cadre du suivi d’un foyer. Cette commission souveraine dit oui ou non au regard du rapport social. Demain, cette action sera de la responsabilité du directeur de section d’arrondissement du Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, parallèlement une commission composée de travailleurs sociaux issus d’associations de l’arrondissement statuera sur les demandes récurrentes, les dérogations et les montants importants.

Il ressort deux choses de la situation actuelle: une inégalité entre les Parisiens et une inadéquation entre les besoins des Parisiens et la place que nous donnons à l’engagement bénévole.

L’inégalité entre les Parisiens vient du fait qu’il n’existe pas de charte d’éthique entre les arrondissements (l’anonymat est pratiqué dans le 3e mais pas partout). Elle vient aussi du fait que la commission se réunit deux fois par semaines dans le 3e, tous les jours dans le 20e , induisant donc des délais de réponses variables.

L’inadéquation entre les besoins des Parisiens et la place donnée à l’engagement bénévole est grande également. Il y a d’énormes besoins sur des missions comme l’intergénérationnel, l’accès au droit, la lutte contre l’isolement, la participation à la culture et aux loisirs (et sur des besoins ponctuels comme le plan Grand Froid, Chaleur Extrême ou Grippe A). Cependant, nous ne sommes pas aujourd’hui en mesure de leur donner une traduction concrète.

Si l’on regarde bien, on peut se rendre compte que nos bénévoles (qui ne sont pas des travailleurs sociaux) sont cantonnés à un rôle administratif qui finalement se trouve être au croisement entre des situations sociales de plus en plus complexes et des réponses de politiques publiques de plus en plus élaborées, nécessitant une action rapide et efficace : tel est le rôle que nous souhaitons confier à l’administration et aux associations oeuvrant dans le domaine social.

Parallèlement, et pour utiliser au mieux les compétences de nos bénévoles, le CASVP, sur demande du Maire de Paris, mène une réflexion sur de nouvelles missions qui pourraient officiellement être confiées aux administrateurs bénévoles. Plusieurs réunions qui ont commencé en octobre en ce sens ont eu lieu sous l’égide d’Olga Trostiansky et de Liliane Capelle et des nouvelles idées très intéressantes ont éclos : soutien scolaire, accompagnement de jeunes dans les musées, rompre l’isolement culturel (portage de livre,…), participation aux maraudes, permanences en mairie sur les aides sociales et les droits, aider à la recherche d’emploi, participation au plan grand froid/chaleur extrême,…

J’ai donc donné un avis négatif à ce vœu au motif qu’il ne fallait pas résumer le rôle du bénévole et l’importance de son engagement uniquement au fait de dire oui ou non au versement d’une somme d’argent… Vœu repoussé par l’équipe municipale.

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