La
Résidence Marie Laurencin accueille 20 adultes, hommes et femmes, touchés par
la maladie mentale à Paris depuis décembre 2010. Ce foyer, au cœur du troisième arrondissement, est un immeuble ancien
entièrement réhabilité et aménagé
pour l’accueil d'adultes à l’autonomie réduite par leurs troubles psychotiques et qui ne peuvent pas travailler.
Cette création constitue une étape
importante dans la prise en charge de ces personnes lourdement invalidées par
la maladie mentale en Île-de-France. Longtemps, les structures d’accueil pour ces
personnes ont été tenues éloignées des centres-villes, séparant davantage
encore les enfants de leurs parents adultes vieillissants. La Résidence
Marie-Laurencin leur offre un lieu où vivre au cœur de la cité, au plus près de
leur famille mais aussi de la société. Pour ces hommes et femmes, qui ont
résidé des dizaines d'années dans leur famille, dans des lieux d’hébergement
non adaptés ou en milieu hospitalier, cet établissement est une étape nouvelle
de leur chemin de vie.
Avec Christine Frey, conseillère régionale, et Philippe Fabre-Falret, président de l'Oeuvre Falret, descendant de Jean-Pierre Falret, lors de l'inauguration |
Fruit
de la volonté commune de l’association ŒUVRE FALRET, de l’Hôpital Esquirol, de
la Mairie de Paris et du 3e ce projet innovant repose sur une
étroite collaboration entre les professionnels de la santé et ceux du champ
social et médico-social.
C’est
pourquoi nous vous
invitons le jeudi 28 juin à partir de 16h à l’inauguration de la Résidence Marie Laurencin
en présence de Philippe Fabre-Falret, Président de l’ŒUVRE
FALRET, descendant du fondateur, Jean-Pierre Falret. Inscription obligatoire
par mail : gauthier.caron-thibault@paris.fr
Quelques définitions…
Le handicap psychique
vient reconnaître les incapacités
résultantes d'une pathologie mentale avérée, c'est-à-dire diagnostiquée
et confirmée.
Ces maladies au long
cours, avec leurs différentes phases (crise, stabilisation et parfois
rémission) génèrent des insuffisances et un
désavantage que l'on peut définir comme le handicap psychique.
Ce handicap ne doit
pas être confondu avec le handicap mental, conséquence d'une déficience
innée (déficience intellectuelle, maladie génétique, trisomie 21 etc.)
Quelques
chiffres sur la Santé Mentale en France
• 1 Français sur 5 est atteint d’une maladie
psychiatrique (contre 1 % pour le cancer)
• 2ème rang des
causes mondiales de handicap
• 12 000 suicides sont
répertoriés chaque année en France et 58 000 en Europe. Au niveau européen, le
nombre de suicides est supérieur au nombre de décès consécutifs aux accidents
de la route
• En France, les maladies
psychiatriques constituent le 2ème motif d’arrêt de travail et la 1ère cause d’invalidité
Elles
représentent un dixième des dépenses de santé et occupent le 1er poste de
dépense hospitalière
Un accès aux soins insuffisant
• Retard au diagnostic
(jusqu’à 10 ans après les premiers symptômes)
• Absence de diagnostic des
pathologies associées
• Recours fréquents aux
hospitalisations sous contrainte, trop souvent en urgence
Un déficit d’investissement dans la recherche
Seulement
2 % du budget de la recherche biomédicale publique et privée (contre 20 % pour
le cancer)
Des
préjugés
47
% des français associent les maladies mentales à des dénominations négatives :
débile, attardé, aliéné, dément…
Une « acceptation sociale »
différenciée selon la maladie
• 74 % des Français
considèrent qu’un schizophrène représente un danger pour lui-même ;
• 65 % pour les autres
(alors même que les chiffres sont là : seulement 0,2 % des patients atteints de
schizophrénie peuvent potentiellement être dangereux pour les autres).
En
revanche, le taux d’« acceptation sociale » est plus élevé pour les
autres maladies.
Le tabou
Les Français ont
encore du mal à dire qu’ils sont, eux-mêmes, atteints d’une maladie mentale (ils sont seulement 5 % à déclarer être ou avoir été atteint d’une maladie mentale) mais
ils sont, en revanche, 62 % à considérer qu’ils pourraient un jour être atteint
d’une maladie mentale.
Un défi de santé publique
Les Français estiment
en effet à 27 % la part de la population française qui a été, est ou sera un
jour touchée par une maladie mentale.
C’est le chiffre
officiel de la prégnance de la maladie au niveau européen !
Un déficit d’information
regretté
Un déficit
d’information nourrit les doutes sur l’efficacité des traitements et la
performance de la recherche.
2/3 des Français s’estiment insuffisamment
informés, et ce quel que soit le canal.
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