20 septembre 2011
Conseil d'arrondissement du 3e : une délibération emblématique en faveur du logement social dans le diffus !
Hier soir, se tenait le Conseil d'arrondissement de l'année à la Mairie du 3e.
Dans un premier temps, Patricia Brebion-Valla, ma collègue en charge de la Vie scolaire et de la Réussite éducative a dressé un topo sur la rentrée scolaire dans le 3e. Malgré un contexte difficile à Paris, de démantèlement des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (-27 postes) et de diminution du nombre d’enseignant-remplaçants (-33 postes), cette dernière s’est, dans l’ensemble, bien déroulée, notre arrondissement ouvrant pour la quatrième année consécutive une classe supplémentaire (passant de 87 à 88). Avec une moyenne de trente élèves par classes, le 3e accueille désormais 2165 élèves (880 en maternelle, 1284 en élémentaire). La croissance du nombre d’élèves se poursuit donc, principalement dans les petites sections (surchargées), alors même que les difficultés d’extension et de réhabilitation des locaux persistent.
L’adjointe est aussi revenue sur un dispositif unique à Paris : le pôle « langue des signes en français » destiné aux enfants malentendants, qui a vu le jour, dans les deux écoles de la rue de Turenne. Actuellement, l’effectif cible n’est toujours pas atteint, la classe de maternelle et la classe élémentaire, d’une capacité d’accueil de 10 élèves chacune, n’en regroupant, respectivement, que 4 et 2.
Par ailleurs, une concertation visant à modifier la sectorisation des collèges s’est tenue, début septembre, engendrant, aussitôt, une stabilisation du nombre d’élèves aux collèges Victor Hugo et Montgolfier mais une recrudescence des effectifs (+30 élèves) au collège Béranger.
La belle progression des taux de réussite au bac et au brevet dans l’ensemble des lycées et collèges de l’arrondissement, la valorisation des classes préparatoires (Turgot), la mise en place de classe à projets accès sur le multimédia (Montgolfier), l’augmentation continue du nombre d’enfants déjeunant dans les cantines scolaires (deux services de restaurations ont d’ailleurs été instaurés au collège Béranger) ainsi que la poursuite des efforts en matière de rénovation (remplacement des menuiseries, économies d’énergies,..) et de mise en conformité en terme de sécurité électrique et d’alarmes incendie, des établissements scolaires (1,1 M€ devraient être déboursés), ont également été soulignées.
J’ai, pour ma part, présenté une délibération emblématique, votée à l’unanimité, concernant un programme d’acquisition-conventionnement de 4 logements au 35, rue Pastourelle. Cet immeuble, vide depuis plusieurs années, appartenait à France Télécom. Sa réhabilitation concrétise, en réalité, un combat politique local et traduit la ferme volonté du 3e de faire du logement social dans le diffus. En effet, la Ville de Paris, à travers la SGIM (bailleur social) rachète 4 des 16 logements qui auront été crées (4 logements de type F2 allant de 40 m² à 50,30 m²). Ces logements seront, dès lors, loués à un tarif social compris entre 255€ et 327€ (hors charges). Sur ces 4 logements, deux seront attribués par la Mairie de Paris (un par le Maire de Paris, un par le Maire du 3e), un par le collecteur patronal du 1% et un par la Préfecture de Région au titre du droit au logement opposable.
Certes, le diffus a déjà été exploité à deux reprises dans l’arrondissement (Arquebusier/Vieilles du Temple mais à titre exceptionnel; immeuble Blondel/Ste Apolline dans lequel 40% des lots étaient vendus vides), mais cette fois-ci, la tâche s’annonçait plus compliquée, dans la mesure où il s’agissait d’un immeuble vide à réhabiliter, en plein plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais (PSMV), sans obligation d’y faire du logement social et avec un coût d’achat et de réhabilitation trop élevé ne correspondant pas au standard d’achat du logement social.
La Ville de Paris a donc dû faire pression, en utilisant son droit de préemption et surtout, en négociant directement avec l’acquéreur, de manière à ce qu’il s’engage à nous céder, une fois les travaux terminés, une partie des logements. Ainsi, nous avons pu nous positionner sur un immeuble de logements à vendre dans le 3e pour qu’il en ressorte quelques logements sociaux tout de même. Les nouveaux locataires pourront intégrer l’immeuble dès la fin de l’année.
J’espère que ce procédé sera théorisé et pourra prendre force de règlement à travers la révision du PSMV, de manière à amplifier le nombre de logements sociaux dans le centre de Paris car c’est ainsi que nous pourrons faire du logement social dans un arrondissement aussi contraint que le nôtre.
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1 commentaire:
Espérons que 2012 marquera enfin la mise en place d'un moratoire sur le logement social afin de mettre fin à ce système injuste qui permet à certains privilégiés de bénéficier de logements à prix réduits financés par les impôts de la France qui bosse et qui elle ne peut se loger que dans le privé où les prix explosent du fait de la spéculation entretenue par la Mairie de Paris qui contribue à raréfier l'offre de logements pour le plus grand nombre depuis plus de 10 ans maintenant.
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