20 octobre 2009

Flash Infos - Compte Rendus de Mandat - Deux sujets d'importance pour le 3ème au Conseil de Paris


Deux sujets importants pour le 3ème ardt ont été mis à l’ordre du jour du Conseil de Paris : deux délibérations actant la victoire de la Mairie de Paris et du 3ème contre les ventes à la découpe au 108 rue Vieille du Temple et au 7-9 rue des Arquebusiers ainsi qu’un vœu sur la situation d’insécurité et les nombreuses nuisances de la place Bernard Lazare. Je me suis exprimé sur les délibérations et Pierre Aidenbaum a présenté le vœu auquel le Préfet a répondu. Voici les retranscriptions de tout cela…

108, rue Vieille du Temple et 7-9 rue des Arquebusiers

M. Gauthier CARON-THIBAULT. - Je vous remercie.
Je tenais à intervenir sur ces deux délibérations car ces deux délibérations sonnent, dans le 3e arrondissement, la fin d'un long combat mené par la Mairie de Paris et la Mairie du 3e arrondissement, sans oublier les locataires de deux immeubles vendus à la découpe, rue des Arquebusiers et rue Vieille du Temple.

Pour comprendre l'intérêt de ces deux délibérations qui, somme toute, concernent, finalement, peu de logements, 16 logements, il faut se rappeler qu'avant 2006, les locataires étaient beaucoup moins protéger dans leur baux qu’ils ne le sont aujourd'hui.

C'est donc, à l'époque, une trentaine de foyers, qui, du jour au lendemain, on reçut l'ordre d'aller finir leur vie ailleurs, sans tenir compte des liens de la famille, de leur vie qu'ils avaient réussi à mener et à construire dans le 3e arrondissement.
On se souvient à l'époque de l'émotion que cela avait engagée puisque de nombreuses télés s'étaient déplacées. La Mairie de Paris et la mairie du 3e arrondissement avaient soutenu les collectifs des vendus à la découpe à cette époque. Et du coup, un bras de fer avait été instauré entre la Ville de Paris et les propriétaires de ces deux adresses via différents outils, en particulier l’outil de la préemption que nous avons constamment utilisé à chaque fois que des ventes étaient en cours, de manière à inciter les propriétaires à venir discuter avec la Mairie de Paris pour essayer de trouver une solution à l'amiable.

Aujourd'hui, c’est chose faite puisque nous avons trouvé un accord qui se résume en deux branches : une proposition de rachat pour les locataires occupant ces appartements à un prix très abordable par rapport au marché pratiqué habituellement dans le centre de Paris et, au cas où le rachat était impossible par les locataires occupants, le rachat par la R.I.V.P. aussi, bien évidemment, à un tarif compatible avec les prix du financement du logement social.

C'est donc aujourd'hui deux délibérations qui consacrent l'entrée dans le parc de logement social de 16 logements, 16 foyers qui pourront, du coup, rester vivre dans le 3e arrondissement, mais puisque bien évidemment la Ville de Paris rachète des logements et non des locataires, nous sommes très fiers de dire que ces logements pourront directement être réattribués par la suite, dès qu’ils seront libérés par les locataires en place.

J'aimerais ajouter que cette délibération, Monsieur le maire, montre que la Ville de Paris peut faire du logement social dans le diffus, à partir du moment où la quantité de logements envisagés permet une gestion aisée et compatible avec le logement social. Je tiens en même temps ici, bien évidemment, à me faire l'écho du remerciement de ces locataires qui avaient été, à un moment donné, totalement laissés à l'abandon par la loi et qui ont trouvé en la Mairie de Paris un véritable soutien.


Place Bernard Lazare

Texte du Vœu présenté par Pierre Aidenbaum


" Considérant la permanence de regroupements de personnes causant des incivilités et des nuisances sur la Place Bernard Lazare et ses alentours,
Considérant les agressions physiques dont ont été victimes des riverains,
Considérant le trafic et l’usage de drogue avérés sur ce périmètre,
Considérant que le dernier week-end de septembre a connu un pic de violence jusqu’alors inégalé et inconnu dans le 3ème, mettant en cause une cinquantaine de jeunes adultes armés, pour certains, de barres de fer,
Considérant que la situation de la Place Bernard Lazare s’est profondément dégradée et qu’un palier a été franchi dans l’escalade de la violence,
Considérant l’inquiétude des riverains et leur émotion bien légitime,
Considérant que les effectifs de police du 3ème arrondissement semblent insuffisants, tendant même à diminuer, impuissants à mener en ces conditions une action pérenne permettant un retour à la normale de la situation,

Sur proposition de Pierre Aidenbaum et des élus du groupe socialiste, radical de gauche et apparentés, le Conseil de Paris émet le vœu que le Préfet de Police de Paris mobilise tous les moyens à la hauteur de cette situation afin d’assurer la sécurité et la tranquillité des parisiens, et particulièrement en terme d’effectifs de police dans le 3ème arrondissement."


Réponse du Préfet

Il est exact que le 27 septembre dernier vers 18 heures, une rixe entre groupes rivaux de jeunes individus munis d’armes par destination, a eu lieu rue Montgolfier. Un jeune âgé de 18 ans, non connu préalablement des services de police, a été légèrement blessé au cours de cet affrontement.

Le même soir, un peu plus tard, les policiers, vigilants, surprenaient ce qui était vraisemblablement l’un de ces groupes vers 21 h 30 mais la vingtaine d’individus prenaient immédiatement la fuite.

De nouvelles bagarres pouvant être liées aux précédentes, étaient constatées le lendemain vers 19 h dans le 10e arrondissement. Un individu était blessé à la tête et d’autres armes par destination, telles que des béquilles et des barres de fer trouvées dans les rues avoisinantes.

En l’absence d’images, les policiers d’investigation poursuivent les recherches sur la base d’indices laissés sur place. On peut souhaiter que les fichiers de police permettent de trouver, par regroupement de traces, des pistes d’enquête sérieuse.

Le regroupement d’individus agressifs place Bernard Lazare, et dans une mesure moindre, aux abords de la mairie du 3e, est un phénomène sporadique signalé depuis cinq ans.

Ce regroupement est pris en compte à titre prioritaire par le commissariat de l’arrondissement, aussi bien par la police de quartier que par la brigade anti-criminalité. Il faisait d’ailleurs partie du recensement des 78 bandes ou groupes sensibles parisiens réalisé à la fin du premier semestre et dont, chaque maire, a été informé pour ce qui concerne son arrondissement. Ce diagnostic sera réactualisé à la fin de l’année.

Les surveillances étroites du site ont d’abord, pour objectif, d’éradiquer les trafics de stupéfiants observés. Ainsi, pour la période récente :

- Sur signalement de riverains, la BAC a interpellé le 22 juillet, deux individus et saisi 50 grammes de résine de cannabis. Les deux majeurs ont été déférés devant le parquet de Paris.
- Le 8 septembre, une patrouille de la BAC a de nouveau pu interpeller en flagrant délit les auteurs d’une transaction. La perquisition qui s’en est ensuivie au domicile du vendeur a permis de saisir 420 grammes de cannabis et 85 grammes d’Ecstasy. Le vendeur a été déféré.
- Plusieurs procédures ont récemment été établies pour usage simple, dont cinq concernant des fauteurs de troubles identifiés comme appartenant au groupe causant des troubles récurrents sur le site.

S’agissant de ce regroupement, les instructions adressées aux policiers sont d’assurer une présence préventive et dissuasive, ainsi qu’une «tolérance zéro» en cas de faits délictuels ou contraventionnels. Rondes et contrôles d’identité conduisent à la dispersion régulière du groupe qui cause des nuisances sonores.

Une autre agression très grave, à l’arme blanche, a été récemment commise rue du Grenier Saint-Lazare, deux jeunes gens ayant été grièvement blessés. On notera que cette rue se situait dans le champ de la caméra dont le projet d’installation a été supprimé lors de la concertation.

Au regard du problème de regroupement agressif et du suivi individualisé à mettre en œuvre, le projet initial de fiche-action du Contrat de Sécurité d’arrondissement, récemment signé, manquait un peu d’ambition. La préfecture de police souhaite une détermination partenariale sans faille dans la mise en œuvre de la version finalement acceptée par les parties.

Enfin, s’agissant des effectifs, le commissariat comptait au 1er octobre, 281 policiers contre 284 trois ans plus tôt, soit une quasi-stabilité.

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