30 octobre 2009

Au nom d’une certaine idée de la France…


L’expulsion des 3 Afghans m’a choqué, comme sans doute beaucoup d’entre vous.

Car c’est la tradition d’accueil et d’asile de la France qui a ainsi été remise en cause. Reconduire ces trois jeunes hommes en Afghanistan revient à les renvoyer vers un pays où ils peuvent légitimement craindre pour leur vie et leur intégrité physique. C’est la première fois que la France n’honore pas ce qu’elle a su faire de mieux dans l’histoire : la rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme.

Je pensais avoir vu à quel point le gouvernement actuel pouvait être cynique en durcissant les conditions d’entrée et de séjour des étrangers, en accentuant la chasse aux personnes en situation irrégulière en allant même jusqu’à arrêter devant les écoles et expulser des familles présentes chez nous depuis fort longtemps, intégrées et s’acquittant comme chaque citoyen de ses impôts.

Devant rien ce gouvernement ne recule.

Même le cynisme ne l’arrête pas. En posant la question de la définition de l’identité nationale, notre Ministre de l’Immigration cherche à figer le modèle du « bon Français », à dire comment il doit être, s’il veut être digne d’être respecté chez lui. Je refuse cela. Tout comme je refuse les fichages intempestifs et les tests ADN sécuritaires.

Au nom d’une certaine idée de l’individu et de la nation. Car je pense que l’individu et la nation ne sont pas des réalités figées, que l’histoire et ses mouvements les font évoluer jour après jour. Poser cette question de l’identité nationale, c’est vouloir stigmatiser celles et ceux qui arrivent ou qui sont déjà installés sur le territoire français, qui, dans un mouvement que Paris connaît depuis des siècles, apportent leur diversité et contribuent à faire la richesse de notre pays et de l’Europe.

L’identité nationale se construit mais ne se définit pas.

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