Hier soir, nous étions en Conseil d’arrondissement et a été
abordé par ma collègue Patricia Brebion-Valla, adjointe au maire chargée des
affaires scolaires, le sujet de la réforme des rythmes éducatifs à Paris qui
déclenche des tempêtes…
Elle a pu rappeler que cette réforme s’engage aujourd’hui
dans plusieurs villes françaises, faisant suite à la grande concertation de refondation
de l’école voulue par Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale. Mener
cette réforme dans la capitale, dans les meilleurs délais, s’inscrit dans notre
volonté de donner un meilleur cadre de vie d’apprentissage et d’épanouissement aux
plus jeunes tout comme de meilleures conditions de travail et de transmission
pour les enseignants.
Nous accueillons cette réforme avec sérénité car elle s’inscrit
dans ce que la Gauche a fait à Paris depuis qu’elle dirige la capitale en 2001 :
décharge de classe pour les directeurs, interventions périscolaires nombreuses,
maîtrise des effectifs scolaires,… Et il est temps aujourd’hui de répondre
positivement à la demande de toutes celles et ceux qui s’intéressent aux
rythmes scolaires : alléger le temps d’apprentissage et alterner mieux les
temps de création du citoyen en devenir et de récréation de l’enfant. Et cette
réponse doit passer par une concertation large avec parents, enseignants,
animateurs, personnels municipaux et associations.
Nous avançons dans cette concertation avec des propositions :
allonger la pause méridienne et la mise en place d’un créneau périscolaire à
15H45, heure de fin des cours. Ce sont des bases de discussion. De même, nous
tenons à faire valoir l’unité de traitement des enfants parisiens dans une
ville qui compte 662 écoles qui vont devoir définir des projets scolaires de
territoire. C’est dans cet esprit que le maire de Paris a commencé à rencontrer
représentants des parents d’élèves et les syndicats de personnels et
enseignants. Des réunions publiques seront aussi organisées par la municipalité
parisienne, celle nous concernant étant le 18 février dans le 12e
arrondissement. Et c’est pourquoi aussi dans le 3e, nous nous tenons
également à leur disposition pour les rencontrer et discuter avec eux pour
mieux avancer, mais dans le respect.
Le Conseil d’hier a également été l’occasion d’adopter le
volet social de la charte des arrondissements, ce document voulu par Bertrand
Delanoë pour mieux définir les relations entre les mairies d’arrondissements et
la mairie de Paris.
Quand on parle d’actions sociales, on parle d’abord de
plusieurs niveaux : de la ville et du département. On parle aussi de
plusieurs acteurs avec le centre d’action sociale de la ville de Paris et le
service social départemental polyvalent. On parle également de plusieurs
légitimités, puisque des fois ce sont des acteurs publics qui interviennent, d’autres
fois des associations professionnelles subventionnées et même des associations
de bénévoles. Quand on parle de Paris, on parle d’une ville unie et de
plusieurs arrondissements différents avec des sociologies et des problématiques
différentes. Et on parle aussi des maires d’arrondissement, élus au suffrage
universel mais n’étant pas à la tête d’une ville ni d’un département et donc à
qui l’action sociale échappe. Mais on ne parle que d’une seule chose in fine :
les parisiennes et les parisiens qui ont besoin d’être aidés et accompagnés.
C’est pourquoi nous avons souhaité recentrer l’action
sociale, son application et son initiative au niveau des arrondissements.
Cette charte fait donc trois choses. Elle prévoit tout d’abord
le recueil et la transmission d’informations propres à chaque arrondissement, outil
indispensable pour mieux connaître les populations. Elle organise également les
relations entre tous les services sociaux : la transmission des
informations, les actions communes, l’accueil du public,… Et surtout elle
reconnait aux mairies d’arrondissement un droit d’initiative d’action sociale
locale : corolaire des deux dispositions précédentes et concrétisations de
vouloir mettre le Maire d’arrondissement au cœur du dispositif.
Enfin, pour bien finir la séance, nous avons acté une bonne
nouvelle pour l’animation de la place de la République : l’installation
prochaine d’un « café monde ». Outre le fait d’être un lieu de
détente, d’animation et de retrouvailles, ce nouveau café aura deux spécificités :
venir du monde de l’économie sociale et solidaire, puisqu’il est géré par le
Groupe SOS, et d’être un lieu où il sera possible d’y trouver la quasi-totalité
de la presse internationale !
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