04 février 2013

Conseil d’arrondissement : rythmes scolaires, sociaux et mondiaux…


Hier soir, nous étions en Conseil d’arrondissement et a été abordé par ma collègue Patricia Brebion-Valla, adjointe au maire chargée des affaires scolaires, le sujet de la réforme des rythmes éducatifs à Paris qui déclenche des tempêtes…

Elle a pu rappeler que cette réforme s’engage aujourd’hui dans plusieurs villes françaises, faisant suite à la grande concertation de refondation de l’école voulue par Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale. Mener cette réforme dans la capitale, dans les meilleurs délais, s’inscrit dans notre volonté de donner un meilleur cadre de vie d’apprentissage et d’épanouissement aux plus jeunes tout comme de meilleures conditions de travail et de transmission pour les enseignants.

Nous accueillons cette réforme avec sérénité car elle s’inscrit dans ce que la Gauche a fait à Paris depuis qu’elle dirige la capitale en 2001 : décharge de classe pour les directeurs, interventions périscolaires nombreuses, maîtrise des effectifs scolaires,… Et il est temps aujourd’hui de répondre positivement à la demande de toutes celles et ceux qui s’intéressent aux rythmes scolaires : alléger le temps d’apprentissage et alterner mieux les temps de création du citoyen en devenir et de récréation de l’enfant. Et cette réponse doit passer par une concertation large avec parents, enseignants, animateurs, personnels municipaux et associations.

Nous avançons dans cette concertation avec des propositions : allonger la pause méridienne et la mise en place d’un créneau périscolaire à 15H45, heure de fin des cours. Ce sont des bases de discussion. De même, nous tenons à faire valoir l’unité de traitement des enfants parisiens dans une ville qui compte 662 écoles qui vont devoir définir des projets scolaires de territoire. C’est dans cet esprit que le maire de Paris a commencé à rencontrer représentants des parents d’élèves et les syndicats de personnels et enseignants. Des réunions publiques seront aussi organisées par la municipalité parisienne, celle nous concernant étant le 18 février dans le 12e arrondissement. Et c’est pourquoi aussi dans le 3e, nous nous tenons également à leur disposition pour les rencontrer et discuter avec eux pour mieux avancer, mais dans le respect.

Le Conseil d’hier a également été l’occasion d’adopter le volet social de la charte des arrondissements, ce document voulu par Bertrand Delanoë pour mieux définir les relations entre les mairies d’arrondissements et la mairie de Paris.

Quand on parle d’actions sociales, on parle d’abord de plusieurs niveaux : de la ville et du département. On parle aussi de plusieurs acteurs avec le centre d’action sociale de la ville de Paris et le service social départemental polyvalent. On parle également de plusieurs légitimités, puisque des fois ce sont des acteurs publics qui interviennent, d’autres fois des associations professionnelles subventionnées et même des associations de bénévoles. Quand on parle de Paris, on parle d’une ville unie et de plusieurs arrondissements différents avec des sociologies et des problématiques différentes. Et on parle aussi des maires d’arrondissement, élus au suffrage universel mais n’étant pas à la tête d’une ville ni d’un département et donc à qui l’action sociale échappe. Mais on ne parle que d’une seule chose in fine : les parisiennes et les parisiens qui ont besoin d’être aidés et accompagnés.

C’est pourquoi nous avons souhaité recentrer l’action sociale, son application et son initiative au niveau des arrondissements.

Cette charte fait donc trois choses. Elle prévoit tout d’abord le recueil et la transmission d’informations propres à chaque arrondissement, outil indispensable pour mieux connaître les populations. Elle organise également les relations entre tous les services sociaux : la transmission des informations, les actions communes, l’accueil du public,… Et surtout elle reconnait aux mairies d’arrondissement un droit d’initiative d’action sociale locale : corolaire des deux dispositions précédentes et concrétisations de vouloir mettre le Maire d’arrondissement au cœur du dispositif.

Enfin, pour bien finir la séance, nous avons acté une bonne nouvelle pour l’animation de la place de la République : l’installation prochaine d’un « café monde ». Outre le fait d’être un lieu de détente, d’animation et de retrouvailles, ce nouveau café aura deux spécificités : venir du monde de l’économie sociale et solidaire, puisqu’il est géré par le Groupe SOS, et d’être un lieu où il sera possible d’y trouver la quasi-totalité de la presse internationale !

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