Hier soir, je craignais le débat. Non par incapacité de
François Hollande à être à la hauteur, loin de là. Mais parce que le président sortant
ment constamment, n’assume rien, simplifie tout à outrance et que dans ce cadre
il est toujours difficile de s’en sortir car il faut expliquer à chaque fois,
faisant perdre un peu la nécessaire verve qu’il doit y avoir dans un tel
moment.
J’ai regardé le débat, crispé, même si je sais bien qu’à
trois jours du vote, son impact serait minime.
Je n’ai pas découvert François Hollande hier ; le militant
socialiste que je suis a connu le premier secrétaire qu’il a été, avec ses
défauts et ses qualités. J’ai découvert un président, je ne sais pas s’il a
fendu l’armure comme veut le dire l’expression. Mais il a très clairement marqué
une différence avec son adversaire. Il était posé, serein, remettant les
outrances de son interlocuteur là d’où elles n’auraient jamais dû sortir. Il m’a
sincèrement donné cette impression de remettre les choses d’équerre pour
pouvoir emmener le pays vers des réformes, emmener ensemble, sans opposer, ni
stigmatiser.
C’est sans doute cela le candidat normal qu’il a voulu être.
Et c’est le président que je veux pour mon pays.
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