31 août 2010
Rochelle 2010: un bon départ!
Il faut bien avouer que le mot d'ordre de cette université d' été, "la vie qu'on veut", me laissa perplexe sur les capacités grammaticales des responsables de notre parti... Mais j'avoue avoir vécu mes meilleures universités depuis bien longtemps.
Parce que vraiment il y avait ce sentiment d'unité qui était très clair. Que l'on se force pour une fois à croire que des militants peuvent avoir passé un weekend en cherchant juste à honorer leur camaraderie sans exacerber leurs différences et les enjeux de personne. Juste parce qu'aussi cela redonne des couleurs à la politique. De nombreux ateliers, de grandes tables dressées pour boire des pots et retrouver les copains des 4 coins de la France, des manières nouvelles de se retrouver entre camarades autour d'invité-e-s extérieur-e-s,... Libre à vous de me croire mais c'est la première année où nous parlions plus de notre programme que des traditionnelles réunions de courant qui y ont habituellement lieu!
Aussi sans doute parce que les sondages et les expositions médiatiques ont permis aux uns aux autres de passer une Rochelle agréable. Aubry tout comme DSK, candidats "sondagement" victorieux, Royal en vue sur la lutte contre l'insécurité (avec un interview dans Libération du vendredi 27 loin d'être mauvais),... Tout cela montre un parti qui attire, qui devient le réceptacle du souhait de l'alternance.
Alors la séquence est loin d'être finie. Au contraire, une nouvelle vient de s'ouvrir. Il va nous falloir transformer l'essai en donnant corps à cette potentialité. Non pas par un candidat. Cela viendra après. Mais d'abord en élevant le niveau (expression consacrée du weekend) en se dotant d'un programme convaincant, crédible et finançable. Puis viendra la question du nom... Et des primaires. Primaires qui, j'espère, endigueront les tendances quelques fois suicidaires de nos alliés dans leur course, compréhensible, à l'identification. Primaires qui, j'espère, ouvriront la voie à un mouvement aussi important que 1981...
Un mot quand même... Il fait beaucoup parler de lui. La presse l'a appelé "fantôme", "ombre",... Un peu quand même sur toutes les lèvres. Casper-DSK même absent était quand même présent. Pour ma part, je reste fidèle à ce que j'ai vu de lui: son pragmatisme et ses combats. Et ce que je vois aujourd'hui dans le monde, en France, la situation économique et sociale, font que je continue à penser qu'il est de nous le meilleur. Oui je suis heureux que l'opinion, cette faiseuse de roi mais aussi faiseuse d'ange le porte autant sans discontinuité. Mais il ne pourra y aller (et donc revenir!) sans un parti fort. C'est pourquoi je ne regrette pas mon choix de congrès pour Martine Aubry. Les chantiers ouverts en interne doivent aller à leur terme. Ainsi, la gauche retrouve aussi confiance en elle. Mais il est trop tôt , encore trop tôt... Même si on ne peut lutter contre un sentiment profond qui ne semble pas n'être que personnel.
Enfin, un coup de gueule...
Paris a été, selon Bertrand Delanoë et la Gauche, volé par Chirac lors de l'affaire des emplois fictifs. Un compromis a été trouvé. Chirac et l'UMP remboursent au centime près et la Ville se retire de la procédure. L'affaire continuera alors son chemin, sera jugée. Et la Ville retrouve les capitaux publics perdus.
Cela n'a pas l'air de plaire aux Verts et en particulier à Yves Contassot. Et pourtant...
Pourtant, l'affaire s'en trouve pour nous régler dans les frais.
Pourtant, en signant, Chirac reconnait un tant soit peu les faits reprochés.
Pourtant, le procès n'est pas fini. La Ville s'est juste retirée des parties civiles.
Pourtant, Contassot, ancien élu du 3e, et les Verts devraient se rappeler que la justice ne va pas toujours dans ce sens et ne condamne pas toujours les faits imputés! Souvenons nous que les attendus du jugement contre Dominati reconnaissent dans le 3e l'existence de faux électeurs mais ne condamnent pas au motif de "il y a bien longtemps..."
Donc finalement, dans cette affaire, Chirac reconnait, la Ville est remboursée, à la justice maintenant de clôturer le dossier.
Justice, pas vengeance...
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