Cela est fait. Nous avons perdu notre note AAA.
Il ne manquait plus que cette nouvelle pour mettre la dernière touche au portrait de cette France que Nicolas Sarkozy a gouverné pendant cinq ans.
Dernière touche au portrait d’une France abimée, car plusieurs autres dégradations symboliques ont déjà eu lieu ces dernières années : 8 places en moins pour la liberté de la presse, 6 places en moins pour l’indice de développement humain,… Nous y attendions nous ?
C’est sans doute la raison pour laquelle finalement personne ne sur-réagit : quand la blague est attendue, elle ne fait plus rire.
Mais, derrière cette triple perte, c’est une France surtout dégradée socialement depuis 5 ans qui se cache.
Concrètement, dans la vie des Françaises et des Français, ce sont autant de coupes budgétaires dans la gestion des services publics, dans l’éducation, dans la solidarité, dans le logement,… Bien sûr qu’il y a des choses à faire, bien sûr qu’il y a des budgets à rationnaliser mais il y a aussi des finances à retrouver et pour cela avant de faire trinquer les précaires, les modestes et les classes moyennes, il faudrait revenir en arrière sur toutes les déductions et niches fiscales et autres boucliers que la Droite a mis en place ces dernières années et qui constituent un manque à gagner énorme pour notre économie. Un manque à gagner que l’actuel gouvernement n’a aucune honte à vouloir rattraper sur le dos de celles et ceux qui n’en bénéficient pas. Les écarts entre ceux qui possèdent le patrimoine, les écarts entre les revenus, les écarts entre les pouvoirs d’achat… ces écarts n’ont jamais été aussi forts que ces 5 dernières années.
Je crois qu’il faut le rappeler autant que l’on peut. La bonne direction n’est pas celle qu’a prise Nicolas Sarkozy et dans laquelle il souhaite persévérer : la rigueur, la rigueur, la rigueur, mais le bonheur pour les plus riches.
C’est pourquoi nous, les socialistes, portons en plus de notre révision générale des politiques publiques une vraie nouvelle politique fiscale qui est fondée sur le refus de la reproduction des inégalités, l’équité dans la contribution à l’impôt et la remise en cause de ce sport national pour certains : la recherche effrénée de la minimalisation de leur impôt par toutes les portes de défiscalisation dont de nombreuses sont inefficaces.
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