07 avril 2011
Mission d'Information et d'Evaluation sur la perte d'autonomie des seniors à Paris: au travail!
Hier matin, à l’Hôtel de Ville, se tenait la première réunion de la Mission d’information et d’évaluation (MIE) sur la dépendance. En effet, après avoir eu l’honneur de représenter le groupe socialiste à la MIE consacrée aux « familles monoparentales* », j’ai à nouveau été désigné lors du dernier Conseil de Paris pour siéger au sein de la MIE intitulée : « Les personnes âgées en perte d’autonomie à Paris : état des lieux et perspectives ».
Dans la lignée de l’étude qualitative (pour la Médiatrice de Paris) du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC), parue en Août 2010, sur la perte d’autonomie des personnes âgées dans la capitale, cette MIE a pour objectif de définir les priorités d’action, d’évaluer les dispositifs actuels de prise en charge de la dépendance et d’identifier les opportunités économiques et sociales de la question, cette dernière étant, sans conteste, le défi majeur de la puissance publique pour les trente prochaines années. Selon l’INSEE, la part des plus de 60 ans au sein de la population atteindra 32% en 2035 (contre 23% aujourd’hui), tandis que le nombre de personnes âgées dépendantes augmentera d’environ 1% par an d’ici 2040. A l’heure actuelle, 21 milliards d’€ (dont 20% versés directement par les collectivités territoriales) sont consacrés chaque année au financement de la dépendance. La municipalité parisienne mène depuis 2001 une politique dynamique en direction des séniors, l’enjeu du vieillissement de la population demeurant l’une de ses priorités, dans la mesure où le nombre de personnes âgées en situation de grande précarité à Paris, est bien supérieur à la moyenne nationale.
Cette première séance, convoquée dans des délais rapides, sous l’impulsion du groupe socialiste, a tout d’abord été l’occasion d’élire Jean Pierre Caffet (Président du groupe Socialiste, Radical de Gauche et Apparentés au Conseil de Paris) et Vincent Roger (Conseiller de Paris UMP), respectivement Président et Rapporteur de la MIE.
Huit thèmes devraient ainsi être abordés jusqu’à la mi-juillet : l’accueil en établissement, le maintien à domicile, les soins, le logement, la précarité, la coordination, la citoyenneté et le financement. J’ai pour ma part insister sur plusieurs sujets : le repérage des seniors isolés, la prise en compte du handicap dans le grand âge, une prise en compte du secteur privé non lucratif dans les acteurs que choisissons et la question du logement et des alternatives à proposer au traditionnel accueil en maisons de retraite. Une vingtaine d’auditions est déjà prévue. Par ailleurs, il conviendra de traiter la prévention de manière transversale, dans une logique d’anticipation, à travers les questions de santé, de logement, de précarité ou de handicap, la perte d’autonomie retraçant un spectre évolutif, préalable à la situation ultime de sujétion.
Le rôle de la MIE réside avant tout dans la formulation de préconisations et de recommandations pour la politique parisienne, la dépendance (hors prise en charge financière) étant une compétence départementale.
La présentation du projet de rapport et des contributions a été fixée au 13 juillet, le débat sur le rapport du 7 au 27 septembre, sa restitution au Maire de Paris le 29 septembre 2011 au plus tard.
*Je reviendrai bientôt sur cette précédente MIE en vous présentant les principales mesures une fois celles-ci présentées au Conseil de Paris.
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