24 mars 2011
120 rue de Turenne : l’exemple de la complexité d’un chantier de logements sociaux
A mon initiative, s’est tenue une réunion de Paris Habitat dans l’optique de faire le bilan sur l’avancement du dossier du « 120, rue de Turenne ». Cet immeuble, dont le transfert à l’OPAC date de mai 2008, est composé de deux bâtiments de quatre et cinq étages qu’il faut réhabiliter afin d’en faire du logement social.
Actuellement, deux groupes de personnes occupent l’immeuble: des locataires modestes (essentiellement des personnes âgées) et des locataires qui, a priori, se trouvent être propriétaires d’autres appartements ailleurs, des fois en dehors de l’Ile de France, et utiliser le 120, rue de Turenne comme résidence secondaire.
Le Programme Local pour l’Habitat que nous avons voté lundi soir dernier prévoit que l’action dans le 3e de la municipalité parisienne et, par extension des bailleurs sociaux, se doit de tout faire pour préserver le parc de résidences principales. Si on associe à cela le fait que la qualité de bailleur social impose à ses locataires des obligations comme le fait d’utiliser justement le logement à titre de résidence principale, nous sommes fondés à entamer les procédures juridiques pour récupérer ainsi 6 logements afin de les réhabiliter, si les occupants refusent de nous les rendre de leur plein gré.
Pour les autres locataires, âgés ou aux ressources modestes, des relogements dans le parc social ou en « tiroir » (dans le même immeuble pendant les travaux) sont à envisager pour permettre au chantier de se tenir. Cela concerne 5 ménages.
Au sortir de la « séance », des perspectives fixant une deadline pour fin 2013 avec un début de chantier début 2012 ont donc été précisées, toutes les difficultés et les aléas reposant sur la libération des logements.
Un nouveau point sur la situation du « 120, rue de Turenne » aura lieu mi-juin 2011, lors de la prochaine réunion de Paris Habitat. Espérons que, d’ici là, les choses auront évolué dans le bon sens !
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1 commentaire:
Au nom de quoi vous expulseriez les locataires ayant des revenus au delà du plafond HLM? Parce qu'ils ont les moyens de se payer une résidence secondaire?
N'oubliez pas que ce sont eux qui financent par leurs impôts et leur loyer les bailleurs sociaux. Cela serait vraiment un comble qu'ils finissent par être expulsés. Rien ne force Paris Habitat à racheter des immeubles comme il le fait régulièrement, jettant ainsi par les fenêtres l'argent des contribuables.
Quelque chose ne tourne pas rond dans ce pays... Cela vous gêne probablement que des personnes occupent des logements sociaux alors qu'ils ont les moyens de vivre dans d'autres logements mais vous occultez complètement le fait que ce sont eux qui financent ces logements sociaux et que rien n'obligeait Paris Habitat à racheter ces immeubles...
Un jour, quand il n'y aura vraiment plus de place dans les transports en commun, vous demanderez aux plus aisés de prendre le taxi pour faire de la place aux classes modestes?
Non franchement, reprenez vous, on nage en plein délire là. Moi ce qui est sûr, c'est que j'en ai marre de payer un loyer explosif chez Paris Habitat au regard des prestations fournies. Sans parler du fait que les logements sociaux sont attribués majoritairement (au moins dans ma résidence) à des cas sociaux qui ne respectent rien et ne font rien pour mériter ce cadeau fait par la société...
Je me prononce une nouvelle fois pour un moratoire sur l'acquisition de logements privés par les bailleurs sociaux. L'offre est beaucoup trop réduite pour que les bailleurs participent à la spéculation. +10% sur les loyers en 2010... Peut être rêvez vous d'une France avec 90% de personnes dans les logements sociaux et 10% de riches pour les financer?
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