01 février 2010

Conseil du 3e arrondissement: 92% des usagers satisfaits du parcours piétonnier dans le 3ème


Le parcours piétonnier sera pérennisé dans le 3ème. C’est ce qui est entre autre ressorti du Conseil d’Arrondissement qui se déroulait ce soir à la mairie. En effet, Monique Saliou, conseillère en charge de la circulation, du stationnement, de la propreté et des espaces verts, a présenté un bilan d’étape sur la circulation dans le 3ème arrondissement. Ainsi, ce parcours piétonnier composé d’un certain nombre de voies réservées aux piétons et aux cyclistes le dimanche dans le quartier faisait l’objet d’une expérimentation depuis le 5 octobre 2008 sur recommandation du Conseil de Quartier « Archives ».

Après concertations avec les usagers, une évaluation a été réalisée par un cabinet conseil et par les élus. Il en est ressorti un bilan très positif qui a conduit à la pérennisation de ce parcours piétonnier le dimanche. Quelques améliorations seront cependant apportées au dispositif comme l’extension du périmètre du parcours à quelques rues supplémentaires. Cela fera l’objet d’une concertation future.

Quoi qu’il en soit, cette initiative a été saluée par les habitants du quartier qui se déclarent à 75% satisfaits alors que 60% d’entre eux estiment que cela a contribué à rendre le quartier plus agréable et plus animé. 92% des usagers extérieurs à l’arrondissement se déclarent satisfaits du dispositif.

Monique Saliou en a également profité pour annoncer la pérennisation des places de stationnement sur les zones de livraison la nuit et le week-end alors que le projet de repousser l’heure de fin à 8h00 le matin est actuellement en discussion. Le 3ème, arrondissement pilote sur la question, est fier de l’extension de cette initiative aux autres arrondissements de Paris.

En fin de Conseil, au cours de la séance de questions du public, j’ai été interpellé sur l’état de la Maison Départementale des Personnes Handicapées. Etait notamment en cause le supposé manque d’accessibilité de l’établissement aux personnes handicapées. Je connais bien mon interlocuteur, un jeune militant de l’UMP dont je salue d’ailleurs l’engagement sur les questions de handicap. Mais j’ai dû cependant l’appeler à faire preuve d’honnêteté et de sincérité. En rappelant d’une part que ce bâtiment est le premier de France à avoir été pensé pour être adapté à tous les types de handicaps et d’autre part en pointant la question du double financement de l’établissement par la ville de Paris et par l’Etat et du problème que cela pose. L’Etat n’a effectivement pas acquitté ses dettes cette année. Dette qui s’élève à 900 000€ et qui empêche du coup les remplacements de personnel et la rénovation du bâti…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

C'est avec beaucoup de tristesse que je me lance dans l'écriture de ce "commentaire." Je suis un enfant du IIIe arrondissement, j'y ai vécu jusqu'à mes 28 ans. Je vivais dans la Cour de Rome qui se situait rue au Maire, rue des Vertus et qui fut détruite au début des années 1990. J'ai été scolarisé dans cette même rue des Vertus, en primaire, avant d'entrer au collège et lycée Turgot. Je connais la moindre des rues de cet arrondissement, le moindre pavé, du Quartier de l'Horloge à République en passant par Arts-et-Métiers.
J'ai aujourd'hui 32 ans et habite désormais dans le 11e voisin.
Je suis triste, très triste, car mon arrondissement, le IIIe, a été totalement dénaturé. C'est ainsi, sociologiquement, comme tout Paris, il a changé. C'en est une caricature. Mes amis d'enfance du IIIe, issus de la classe populaire, faute de moyens financiers, ont du s'exiler en banlieue. N'est-ce pas là un problème politique. Ces départs ont fait la part belle aux "bobos", dotés d'un pouvoir d'achat conséquent et pouvant facilement se loger dans un secteur à 10.000 euros le m2. Le quartier Arts-et-Métiers était jadis appelé la "petite Kabylie" en raison de sa forte communauté berbère d'Algérie. Où sont-ils aujourd'hui, ces femmes et ces hommes, qui sont la mémoire de ces rues?
Une anecdote: enfant, j'accompagnais ma mère faire les courses au marché des Enfants rouges. Ma mère, femme de ménage. Avec 50 francs, nous remplissions notre caddie. Une femme de ménage, en 2011, que peut-elle acheter dans ce marché avec 10 euros, sinon une grappe de raisins? De même que les petits commerces fermes au profit des enseignes de bouche asiatiques ou branchés. J'ai conscience que le pouvoir politique ne peut pas intervenir sur tout, mais tout de même... Lorsque la municipalité décide de piétonniser une rue et de l'agrémenter d'arbres ou de bacs à fleurs, cela engendre automatiquement une inflation des loyers et des produits marchands vendus dans cette même rue. Gouverner, c'est prévoir. Je ne suis engagé dans aucun parti politique, je ne roule pour personne. J'aime mon arrondissement et je pleure de le voir ainsi, sans âme. Quant au maire, je crois que beaucoup ignore même jusqu'à son nom, tant il est transparent. Je ne l'ai jamais croisé ou côtoyé depuis son élection. Je ne l'ai jamais vu aller à la rencontre de ces jeunes, du moins ce qu'il en reste, du côté de la rue au Maire, qui sont encore regardés avec mépris ou avec terreur par les nouveaux arrivants. Ceci dit la gestion Dominati n'a pas été un modèle.
Je pourrais écrire un livre sur cet arrondissement, MON arrondissement.Un livre, que dis-je? Une oraison funèbre. Il faut être habité, comme moi et quelque uns encore, par l'amour de ce quartier pour penser cela. Et, croyez-moi, cela n'a rien de rétrograde, de nostalgique ou de passéiste.

Cordialement.