Le 9 mai au soir, se tenait le troisième Conseil d’arrondissement de l’année à la Mairie du 3e.
Une délibération, votée à l’unanimité, a particulièrement retenu l’attention des élus. Présentée par Patrick Badard, Délégué à la Culture, l’Animation locale et la Mémoire, elle concerne la fixation des nouveaux tarifs dans les Conservatoires municipaux d’arrondissement de la Ville de Paris, Bertrand Delanoë faisant de l’accès des enfants à la musique, la danse et l’art dramatique, l’une de ses priorités. En effet, d’ici la fin de la mandature, trois nouveaux Conservatoires seront crées dans le 17e, 13e et 12e, celui du Centre de Paris, installé au Forum des Halles, étant pour sa part, totalement rénové dans le cadre de la restructuration de ce quartier.
Depuis plusieurs années, les tarifs des Conservatoires étaient restés très stables, malgré de légères augmentations en 2006 et 2008. Dans la même logique que la remise à niveau et la réévaluation des tarifs de cantine, il s’agit ici, de rééquilibrer les coûts des Conservatoires en fonction du quotient familial. Dès lors, les nouveaux tarifs proposés entrainent une baisse significatives des coûts d’entrée pour les familles les plus modestes, une quasi stabilité pour les familles aux revenus médians, une augmentation pour les foyers dont le quotient familial est supérieur à six et une réduction da la participation demandé aux familles qui n’habitent pas Paris, ce dernier passant de 100% à 25% (pour permettre de donner corps à Paris Métropôle).
Ainsi, cette réforme vise à associer davantage les familles aisées à l’effort financier global que la municipalité met aujourd’hui en œuvre pour faciliter l’accès des plus jeunes aux Conservatoires de la ville.
En toute fin de séance,lorsque que nous donnons la parole au public, Alain Cédelle, membre du Conseil de quartier « Arts et Métiers » est intervenu, au nom du responsable de la commission « Circulation », sur un autre sujet brûlant : le projet de mise en double sens des Grands Boulevards. Certains habitants souhaiteraient, en effet, que deux files de circulation, l’une réservée aux automobiles (la seule prévue jusqu’à présent), l’autre aux transports en commun, soient crées dans le sens Ouest-Est (Richelieu-Drouot/République), pour éviter les phénomènes d’embouteillages, la file de stationnement n’étant pas jugée indispensable.
Cette proposition, « loin d’être la demande la plus entendue » dixit Pierre Aidenbaum, Maire du 3e, sera bien évidemment prise en considération et discutée lors des prochaines réunions de concertation, pourparlers dont la fin a été fixée début juillet.
Selon, Monique Saliou, en charge des questions de Propreté, d’Espaces verts, de Voirie, de Transports, de Circulation et de Stationnement dans le 3e, la suppression du stationnement et des possibilités de livraison, aurait pour conséquence une désertification commerciale et l’implantation de commerces indésirables et inadaptés à la redynamisation des Grands Boulevards. D’autant que la file unique, direction République, ne constituera qu’un itinéraire bis de délestage de la rue Réaumur mais n’attirera, en aucun cas, la totalité des automobilistes qui se dirigeront d’Ouest en Est sur cette partie de la capitale.
Le 3e, recèle, en outre, une particularité de taille sur le secteur, à savoir la présence de trottoirs en hauteur et d’une chaussée rétrécie de 14,50 mètres (contre 17 mètres dans les autres arrondissements), nous obligeant à concevoir une circulation qui soit la même d’un bout à l’autre du boulevard. Un nouveau plan de circulation autour de cet axe dans le 3e, devrait d’ailleurs voir le jour, la possibilité de mettre en sens inverse la rue Meslay ou la rue Notre Dame de Nazareth ayant, par exemple, été évoquée.
À ce stade du projet, tous les points de vue, même contradictoires ou conflictuels, doivent coexister, pour qu’au final, chacun puisse y trouver son compte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire