12 mai 2010

Comité de Gestion du Centre d'Action Sociale du 3e arrondissement


A Paris, les effets de la crise se font de plus en plus fortement ressentir. Les premiers touchés sont sans surprise les parisiens et les parisiennes les plus fragiles économiquement et socialement. Face au désengagement de l’Etat quant au soutien des plus touchés par la crise (et ce n’est pas l’allocation annoncé par Nicolas Sarkozy qui remplacera une vraie politique de relance, d’investissement et de formation), la Ville de Paris doit se mobiliser en termes de suivi et d’aide sociale, et en l’occurrence se substituer au rôle légitime de l’Etat.

Via le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, chargé d’animer une action générale de prévention et de développement social dans le Capitale, la Ville de Paris s’acquitte de cet indispensable devoir.

En tant qu’adjoint au maire en charge des affaires sociales, je suis membre du comité de gestion du CASVP du 3ème arrondissement et j’assistais justement à la présentation de leur rapport d’activité pour l’année 2009 mercredi dernier. L’occasion également de féliciter les 71 personnes qui travaillent au CASVP du 3e !

Aux vues du budget 2009 – qui s’élève à 5 825 920€ pour le 3ème-, les besoins sont non négligeables et les habitants de notre arrondissement en difficulté plus nombreux qu’on ne pourrait le croire. En témoigne l’augmentation des dépenses liées aux aides attribuées par le CASVP. Deux publics sont principalement touchés par l’augmentation de ces aides depuis un an: les familles modestes monoparentales, dont les aides ont augmenté de 10,36%, et les célibataires isolés en difficulté, avec une hausse de 11,39%. Ces aides sont distribuées soit au titre de l’hébergement (en cas de prise en charge hôtelière) soit au titre de la subsistance alimentaire. A noter que les dépenses les plus importantes ont été en direction des personnes âgées et en situation de handicap puisque leur montant s’élève à plus d’1,2M€.

Par ailleurs, une attention particulière est portée à l’égard des questions de logement qui constituent un facteur de précarité à ne pas négliger. Deux dispositifs d’aide sont mis à disposition des parisiens : « Paris Logement Familles » et « Paris Logement ». « Paris Logement Familles » a permis à 176 familles du 3ème de bénéficier d’une aide mensuelle (110€ minimum) afin de mieux supporter leurs dépenses de logement. De même, « Paris Logement », entrée en vigueur au 1er octobre 2009, permet aux personnes isolées de compenser un taux d’effort disproportionné. Elle correspond à une aide de 80€ pour les personnes isolées et de 90€ pour les couples sans enfant percevant moins de 1 100€ par mois et consacrant au moins 30% de leurs ressources à leurs charges de logement. Cette aide étant nouvelle, nous n’avons pas encore suffisamment de recul pour avoir des chiffres précis.

L’ensemble de ces aides, et en particulier les aides au logement, ont été rendues indispensables par l’intensification des effets de la crise, souvent via la perte d’un emploi ou la fin de droits, sur certains parisiens qui ne parviennent plus à supporter les charges vitales qui leur incombent. L’arrondissement comportant beaucoup d’employés dans des secteurs touchés de plein fouet par la crise (communication,…), ceci explique cela.

Juste un petit regret : ne pas avoir eu plus de statistiques « genrées », ce qui nous aurait permis d’affiner un peu l’analyse et les besoins des familles… Mais je l’ai demandé pour l’année prochaine.

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