13 octobre 2010

Compte-Rendu de Mandat de Bertrand Delanoë: se loger à Paris


Comme chaque année, Bertrand Delanoë, maire de Paris, rend compte des actions
entreprises par la municipalité parisienne. Dans ce cadre, la traditionnelle tournée des mairies d’arrondissement l’a amené à tenir une réunion mardi soir en mairie du 3ème. L’occasion d’insister sur la politique ambitieuse menée par la mairie de Paris et par le 3ème arrondissement en termes de logement. Bertrand Delanoë a tenu à rappeler l’indispensable objectif de l’accès à un logement digne pour tous. Afin d’y parvenir, un certain nombre de dispositifs ont été mis en place. Initié en 2004, un prêt à taux zéro, le prêt Paris Logement, a par exemple permis à 11 406 ménages parisiens d’acquérir leur premier logement. Par ailleurs, ce n’est pas moins de 6 200 logements étudiants qui ont été financé depuis 2001. 1 500 nouveaux devraient suivre d’ici 2014. Concernant le logement social, la ville à agrandi son parc de 42 208 logements depuis 2001. Chiffre qui devrait être porté à 70 000 d’ici 2014, ce qui permettra à Paris d’atteindre le seuil légal des 20% de logements sociaux.

Le logement doit également être considéré dans une perspective de réinsertion. A ce titre, 2320 appartements en résidences sociales ont été créés depuis 2001. Dans le 3ème arrondissement, nous menons un certain nombre de projets dans cette perspective, comme par exemple la future maison relais de la rue du Vertbois qui sera destinée à héberger des SDF vieillissants. De la même manière, la ville de Paris a mis en place le dispositif « Louez solidaire » afin de permettre aux familles en difficulté hébergées à l’hôtel de déménager dans des logements temporaires dans un premier temps, puis pérennes à terme. Enfin, dans sa lutte contre l’insalubrité et l’habitat indigne, la municipalité parisienne a permis le traitement de 20 000 logements depuis 2002 avec des dispositifs de financement des diagnostics et des travaux.

Le logement doit être érigé au rang de priorité. Qu’il s’agisse des étudiants, des personnes en grande difficulté sociale ou même des classes moyennes de plus en plus touchées par la « crise du logement », tout le monde a le droit à un logement digne à Paris en 2010.

Je retiens aussi de ce moment l’intervention de Jean-Claude Driant, universitaire et urbaniste, qui a dressé un tableau de l’état locatif des couches sociales sur Paris. Selon lui, il y a deux parties de la population qui ne bouge pas : les classes aisées et les classes populaires. Les classes aisées n’ont pas de problème pour se loger et les classes populaires trouvent à se loger dans des conditions très précaires, voire indigne, dans Paris car d’une part personne n’accepte de prendre les logements que eux louent et d’autre part leurs emplois et les contraintes attachées (horaires, modes de transport,…) les incitent à chercher à vivre au plus près de leur lieu de travail. Au milieu, il y a les classes moyennes qui vont et viennent entre Paris et la banlieue avec comme facteur déterminant le nombre d’enfants. Il y adonc tout intérêt à produire des logements pour les classes populaires pour garantir la dignité de leurs conditions de vie et des logements pour les classes moyennes afin d’éviter leur migration ce qui aurait pour cause de faire perdre à Paris sa mixité sociale. La politique que nous menons va donc dans le bon sens car elle doit permettre de donner une réponse à tous les acteurs de la cité. Et c’est sans doute pour cela que depuis maintenant plus de deux ans le solde des entrées/sorties dans Paris est positif.

Aujourd’hui dans le 3e, 13 chantiers sont en cours.

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