13 octobre 2009
Signature du Contrat Local de Sécurité
Depuis l’agression homophobe devant la Mairie du 3ème ardt, l’équipe municipale n’est pas restée inactive. Nous l’avons déjà dit en son temps : une réunion d’urgence avait été organisée avec Arc 75, le club de prévention locale, et SOS Homophobie pour mettre en place de nouveaux outils.
Mais il a fallu tirer la sonnette d’alarme une deuxième fois face à la recrudescence du nombre d’agressions ces derniers temps et la présence accrue de jeunes adultes, pour certains pratiquant le deal de drogue et troublant l’ordre public par certains types de violence qu’ils engendrent.
Sous l’égide de Flora Bolter, Conseillère d’arrondissement, la Mairie du 3ème a lancé la discussion autour de son Contrat Local de Sécurité qui définit, avec tous les acteurs, qu’ils soient sociaux (comme Arc 75), institutionnels (le Tribunal) ou répressifs (le Commissariat), les nouveaux objectifs de sécurité et de tranquillité dans l’arrondissement.
Après de multiples réunions, il a été signé par les partenaires aujourd’hui en présence de Michel Gaudin, préfet de police de Paris.
Voici le discours de Pierre Aidenbaum, Maire, qui se marque par une tonalité très équilibrée sur la prévention, l’accompagnement social nécessaire et la répression tout aussi nécessaire pour bien marquer l’intérêt de la loi.
Le 2 mars dernier, le Maire de Paris signait le Contrat Parisien de Sécurité avec le Préfet de Police, le Préfet de Paris, le Procureur de la République et le Recteur.
Fruit d’une réflexion partenariale et destiné à redéfinir les priorités et les objectifs des actions pour réduire l’insécurité à Paris, le Contrat de Sécurité Parisien, a servi dans ses lignes générales de cadre de référence pour réactualiser notre CLS.
Le Contrat Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance d’arrondissement, CLSPDA, « nouvelle génération » remplace donc celui signé en 2003 sur la base des chiffres et diagnostics de l’époque.
Certaines situations ayant évoluées, il devenait nécessaire de faire un nouveau point d’étape et d’affirmer des priorités nouvelles adaptées aux spécificités de notre arrondissement.
Le partenariat local que nous avons entrepris a souhaité renforcer l’efficacité et la visibilité des actions menées. Diagnostic aidant, il a permis d’avoir une vision plus affinée des problématiques de sécurité de l’arrondissement et de considérer 6 axes de travail définis à travers les 10 fiches-action suivantes :
Axe 1 : Citoyenneté et Jeunesse
Fiche Action 1 Développer les actions d’éducation et d’animation en faveur de la jeunesse
Fiche Action 2 Lutte contre les discriminations et le racisme
Fiche Action 3 Développer le soutien à la parentalité
Axe 2 : Prévention à l’attention du public scolaire ou en âge d’être scolarisé
Fiche Action Traiter la délinquance dans et aux abords des établissements scolaires
Axe 3 : Lutte contre les violences
Fiche Action 5 Lutter contre les rassemblements perturbant l’ordre public
Fiche Action 6 Lutter contre les violences faites aux femmes
Fiche Action 7 Agir sur l’activité prostitutionnelle, la prévenir, informer les riverains
Axe 4 : Sécurité routière
Fiche Action 8 renforcer la sécurité routière et la sécurisation des points d’école
Axe 5 : Lutte contre les incivilités et les nuisances
Fiche Action 9 Lutter contre les infractions liées au respect et au partage de l’espace
Axe 6 : Méthodologie
Fiche Action 10 Fiche méthodologique de suivi des phénomènes de sécurité et de prévention de la délinquance
Ce texte ( 83 pages) a rassemblé pour sa rédaction tous les acteurs qui travaillent au quotidien dans le domaine de la sécurité et de la prévention de l’arrondissement : mairie, police et Parquet bien sûr, mais aussi l’Education nationale, le club de prévention Arc 75, les services sociaux.
Nous sommes en effet convaincus, et c’est toute la logique des CLS depuis 1997, que la sécurité n’est pas qu’une affaire de répression : sans une action éducative et sociale forte, qui donne aux enfants et aux adultes les moyens de s’en sortir même s’ils sont dans une situation difficile, les actions menées en matière de sécurité ne sont qu’un emplâtre sur une jambe de bois. C’est particulièrement vrai pour certains jeunes en danger, qui expriment leur détresse par des passages à l’acte parfois violents.
Refusant ce que Jaurès appelait « le dogme de la fatalité » : il serait inenvisageable pour moi, comme pour l’équipe municipale du 3e, de mettre en œuvre des mesures répressives…
… sans donner une aide particulière aux mineurs qui sont poussés par la précarité, les difficultés ou par la pression des plus grands ;
… sans donner aux jeunes majeurs la possibilité d’accéder à un métier, à l’autonomie.
Les services sociaux, l’Ecole, la prévention spécialisée ont un rôle crucial à jouer et nous les y aiderons. Nous permettons à chacun de s’inscrire sans réserve dans cette volonté.
Entendons-nous bien, il n’est pas question d’obérer le volet répression de notre CLS. Il se légitime par les violences et dégradations de l’espace public comme celles que vivent au quotidien les riverains de la place Bernard Lazare ; les agressions physiques, gratuites, qui sont inacceptables et pour lesquelles tous les moyens sont mis en oeuvre afin de rétablir et pérenniser la sécurité et la tranquillité des riverains (vœu en CA). Je veux redire ici que ce point est au cœur de mes préoccupations. Elles m’ont conduites à redéfinir les responsabilités de chacun et à appeler à une mobilisation sans faille des acteurs et partenaires. J’en veux pour preuve l’implication sur le terrain des travailleurs sociaux d’Arc 75 qui ont reconstitué une véritable équipe, celle des services de la Ville et des adjoints au maire de Paris concernés. Je veux également citer les opérations récentes des services de police, dont le nouveau commissaire semble avoir pris la mesure.
Les auteurs de ces actes doivent être poursuivis et condamnés. Nous sommes en lien constant avec la Police et le Parquet, et c’est à cet effet que nous avons défini la place BL et ses environs comme un lieu prioritaire de notre action, de même que le quartier de la mairie
Par ailleurs, nous poursuivrons comme énoncé notre vigilance en faveur des scolaires, de la sécurité routière, notamment aux abords des écoles.
Une tâche ambitieuse nous incombe, il est de notre devoir de la réaliser.
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1 commentaire:
Je n'ai qu'un seul mot à dire : ENFIN!
Nous avons en effet remarqué une présence policière plus importante du côté de la place Bernard Lazare ces derniers temps, et après un été des plus difficiles niveau tapage nocturne et insécurité, le quartier semble un peu plus calme que d'habitude.
Il était temps que la situation soit prise en considération par la Mairie et la Police après des années à subir bruit, dégradations, et agressions.
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