05 novembre 2013

Conseil d'arrondissement: diversité commerciale, développement durable, économie sociale et féminisme!

Hier soir s’est tenu le Conseil du 3e arrondissement avec au menu entre autres diversité commerciale, développement durable, économie sociale et féminisme.

Diversité commerciale d’abord avec le compte rendu annuel de l’activité de la SEMAEST, cette société d’économie mixte qui rachète des pieds d’immeubles pour les transformer en locaux commerciaux dédiés à des activités de proximité. Grace à la SEMAEST, les tendances à la mono-activité et à la disparition des commerces de proximité et culturels, ont été inversées. Dans de nombreuses rues ou l’opération se développe, les commerces réinstallés par la SEMAEST ont entrainé l’arrivée spontanée de nouveaux commerces contribuant à amplifier les résultats de cette action en enclenchant un cercle vertueux. Pour le quartier Beaubourg Temple, en proie à la monoactivité commerciale des grossistes et ou se déploie ce programme, c’est plus de 50 locaux qui ont été acquis par la SEMAEST et 6 revendus à leurs locataires, signes que leur activité locale est devenue florissante et leur a permis une installation durable.

Développement durable ensuit avec deux belles délibérations qui montrent que l’engagement de la Ville de Paris en ce domaine est très fort et qu’aucun petit sujet, qu’aucun détail n’est oublié. Nous avons, suite à une forte mobilisation des élu-e-s concerné-e-s du Centre de Paris, dont Monique Saliou, ma collègue chargée de la propreté, acté l’ouverture prochaine d’une recyclerie qui se trouvera dans le 2e arrondissement au 13, rue Léopold Bellan, premier local adéquat à s’être présenté, et qui sera géré par l’association Interloque qui gère depuis 2006 la première Ressourcerie d’Ile de France dans le 18e. Qu’est ce qu’une ressourcerie ? sur un territoire donné, ce dispositif assure la collecte et la récupération d'objets abandonnés, leur réparation ou leur valorisation, la revente d'objets remis en état et l'éducation à l'environnement des habitants. Les recycleries constituent un levier local pertinent pour développer le réemploi des objets qui s’inscrit pleinement dans la politique « 3 R », Réduction, Remploi et Recyclage de la Mairie de Paris. En prolongeant la durée de vie des biens d’équipement et en sensibilisant les habitants, les recycleries sont un véritable moyen d’action pour la réduction des déchets et également un levier pour l’emploi et la réinsertion.

En matière de développement durable, nous avons aussi lancé le marché pour développer et exploiter un réseau public de bornes de recharges pour véhicules hybrides et électriques. En effet, la qualité de l’air constitue un enjeu majeur de santé publique, particulièrement en zone dense, et figure à ce titre parmi les principales préoccupations des Parisiens. Dans ce cadre et afin de promouvoir le développement de la mobilité électrique, il a été décidé d’équiper Paris de 700 emplacements de recharge publique supplémentaires. Pour cela, certaines stations autolib seront aggrandies, des bornes de recharges rapides seront installées d’une part dans des stations services essentiellement sur les boulevards périphériques d’autre part sur des emplacements de livraison non sanctuarisés (ceux où peuvent stationner les véhicules de particuliers la nuit), ce dernier axe pouvant monter jusque 450 points restant à identifier, parmi les 8 000 zones possibles.

Economie sociale ensuite, puisque nous avons octroyé une somme de 4 000 euros à l’association du 3e café qui aura pour objectif de gérer et d’animer un café associatif au rez-de-chaussée du 16, rue de Beauce. Cette structure dont la gestion sera essentiellement bénévole a pour vocation de devenir un lieu accessible à tous. Elle aura notamment pour objectifs de promouvoir la diversité, de créer du lien social, de favoriser la transmission, l’échange culturel et la participation citoyenne, de cultiver le féminisme, de proposer des services et de favoriser l’insertion par le travail.

Féministe enfin, puisque nous avons voté sur proposition de ma collègue Flora Bolter deux vœux en mémoire de deux grandes figures, de deux grandes femmes : Rita Thalman et Olympe de Gouges. Historienne, Thalman consacra l’essentiel de son travail de recherche au nazisme, à la seconde guerre mondiale et à la Shoah. Elle y accorda une place particulière au statut des femmes. Peu de gens savent qu’elle commença sa carrière en tant qu’éducatrice spécialisée de jeunes enfants auprès de l’OSE. C’est pourquoi nous avons souhaité l’honorer en donnant son nom à la Maison d’Accueil que nous sommes en train de rénover au 16, rue de Beauce pour accueillir 10 jeunes filles majeures isolées, dans le cadre des 300 places à produire que souhaite le Maire de Paris. Egalement Olympe de Gouge qui a été de tous les combats d’avant-garde : républicaine, hostile à la peine de mort, engagée pour l’abolition de l’esclavage et contre le racisme, défenseure du droit au divorce, et auteure en 1791 de « La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Elle laissa à la postérité cette phrase désormais connue « Si les femmes ont droit de monter à l’échafaud, elles doivent avoir le droit de monter à la tribune. » Nous avons déjà une place Olympe de Gouges dans l’arrondissement, hier soir, nous avons manifesté notre souhait collectif qu’elle entre au Panthéon.

Un Conseil d’arrondissement qui montre que nous ne chômons pas !

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