11 décembre 2011

Je soutiens Seybah Dagoma


Si je me suis engagé à gauche, en politique, c’est parce que je crois en trois choses avant tout.

Tout d’abord, parce qu’il existe une question économique et sociale qui se pose quand on veut réduire les inégalités, et que cette question l’Etat doit y répondre. Bien évidement pas que par pur étatisme, mais aussi en introduisant des facteurs de régulation et un nouveau modèle de développement, à tous les niveaux du plus local à l’international en passant bien sûr par l’Europe.

Egalement, parce que si les sociologues constatent des destinées sociales, je ne me résous pas à en faire une vérité intangible. S’il est montré que, en fonction d’où l’on nait, au milieu de qui l’on nait, une certaine reproduction sociale s’instaure, je crois profondément que ce lien doit être brisé pour donner à chacun la possibilité de construire soi-même son destin. C’est toute l’ambition d’un service public de la petite enfance, d’un système éducatif renouvelé en mettant en son cœur l’élève et des dispositifs de formation tout au long de la vie.

Enfin, parce que je crois à la transformation sociale, en une certaine vision de l’Homme, en une société qui n’exclut pas, qui sait ne pas fermer les yeux sur les différences de choix et mode de vie des uns des autres et qui fait de la place à toutes celles et ceux qui la composent. Cela nécessite de la volonté pour briser des stéréotypes, même de la part du plus grand parti de gauche.

Seybah Dagoma par ses origines, ses engagements et ses responsabilités actuelles répondent pour moi à ces trois motivations.

Adjointe au maire de Paris chargée de l’économie sociale et solidaire, elle porte efficacement un dossier trop peu soutenu (à mon plus grand regret) par mon parti, et elle a su en faire une preuve que vivre différemment l’économie est possible. Elle a su développer des activités créatrices de richesse, tournées vers le lien social, sans pour autant être sous perfusion de fonds public et sans tomber dans l’assistanat. Les régies de quartier, les magasins Emmaüs, le suivi des bénéficiaires du RSA, favoriser ce mode de structure dans la prise en charge des besoins humains,... sont autant de preuves parisiennes que ce secteur peut marcher quand on y croit, et nous donne des pistes de réflexion conséquente pour réformer notre économie.

Ayant grandi à Sarcelle, celles et ceux qui la connaissent savent son tout premier engagement : l’aide aux devoirs pour les plus jeunes. Diplômée avocat, elle a pris très tôt conscience que l’éducation au plus jeune âge est facteur d’émancipation. Elle a donc décidé de rendre ce qu’elle a pu obtenir en contribuant à faire réussir des jeunes de banlieue. Ce militantisme de terrain, concret, pas uniquement de couloirs ou de réseaux est pour moi une chose capitale. Et ce choix pour ce secteur est important à un moment où la droite au pouvoir n’a de cesse que de casser le service public de l’école.

Tchadienne d’origine, elle montre un visage optimiste de la diversité de notre société. Quand les Gueant and co ne savent que montrer du doigt, stigmatiser, Seybah leur fait un joli pied de nez en faisant valoir ses capacités avant sa couleur de peau, et en considérant cette dernière comme un fait et non comme une raison. Mais dès lors, elle contribuera à une assemblée nationale et à un groupe socialiste, si elle est élue, plus représentatif. Et je suis persuadé que ce genre de symbole peut faire avancer les choses, tout comme a su le faire la parité, même si beaucoup reste encore à faire.

Généralement, tout bon socialiste doit faire campagne pour celui ou celle investi-e par son parti. Mais là, je le fais avec un vrai supplément d’âme car Seybah est, pour moi, la preuve que mon parti sait quand même encore se dépasser et être à la hauteur de son histoire et de ses ambitions.

Habitant-e-s du 3e et du 10e, vous aurez l’occasion de la voir dans les rues de notre nouvelle circonscription. Je vous invite à venir la rencontrer lors des réunions publiques que nous allons organiser. Comptez sur moi pour vous en communiquer l’agenda !

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