06 décembre 2011

Conseil du 3e arrondissement: 35 logements sociaux pour le 3e! Mais des inquiétudes sur notre résidence sociale...


Lundi soir, se tenait, à la Mairie du 3e, le dernier Conseil d'arrondissement de l'année.

Camille Montacié, 1ere adjointe du 3e, a dans un premier temps, présenté une délibération, qui à travers la refonte des modalités d'attribution des subventions allouées par la Ville de Paris, met en place une réforme extrêmement importante des Caisses des écoles pour la restauration scolaire et périscolaire. Après avoir sous la première mandature entamé de nombreux et nécessaires travaux dans les écoles, il s'agit, aujourd’hui, de modifier la manière dont sont attribuées les subventions, qui jusque-là, étaient établies de manière peu rigoureuses. Le calcul des subventions sera désormais fondé sur l'identification d'un certain nombre d'éléments clés : le prix de revient réel d'un repas, le prix moyen de référence de ce dernier, la taille de la caisse et les recettes apportées par les familles. Dans notre arrondissement, le prix réel d'un repas (6,21€), est toujours inférieur au prix de référence. Cette subvention (prix de référence x nombre de repas - recettes fournies), sera calculée sur 3 ans (2012-2014).

Second objectif de la réforme : encourager la démarche qualité, grâce à une convention d'objectifs pluriannuels, fixée, elle aussi, pour 3 ans. La Caisse des écoles est ainsi tenue de parfaire la formation de son personnel, d'utiliser des produits labellisés, issus dans la mesure du possible de l'agriculture biologique, pour améliorer la qualité des repas. Un audit de chaque Caisse des écoles a, d'ailleurs, été réalisé par une société indépendante : celle du 3e y a obtenu d'excellents résultats !

La délibération présenté par Monique Saliou, adjointe chargée des transports, de la circulation et du stationnement dans le 3e, avait trait à la signature d'une convention passée entre le Syndicat Mixte Autolib' et la Ville de Paris, portant sur la contribution de la municipalité parisienne, aux dépenses d'investissement dévolues à l'installation des bornes de rechargement électrique dans les parcs de stationnement parisiens Autolib'. Il a, en effet, été prévu de mettre en place des bornes Autolib' à l'extérieur, en surface, sur le domaine public, mais également d'installer 200 stations souterraines dans les parcs de stationnement existants, pour l'essentiel privés, à raison de 10 places par parc (soit 2 000 voitures). Dans le 3e, deux parcs sont concernés : le 252, rue Saint Martin et le 132, rue du Temple. 10 M€ (50 000€ par station) seront ainsi déboursés par la Ville de Paris pour l'installation de ces bornes de rechargement électrique en sous-sol.

J'ai, pour ma part, présenté trois délibérations importantes pour le 3e. La première acte la réalisation d'un programme d'acquisition-réhabilitation comportant 7 logements au 9, rue du Béarn. La deuxième a pour objectif de nous permettre d’entamer les démarches nécessaires à la réalisation d'un équipement petite enfance et de logements sociaux au 8, rue de Montmorency, à l’emplacement du Lycée Nicolas Flamel, dit « de la Bijouterie », un fleuron de la formation fine qui va partir rejoindre dans des locaux plus adaptés un futur pool constitué avec l’Ecole Boulle. Enfin, la dernière, la plus emblématique, concerne la réalisation d'un programme comportant 28 logements au 25, rue Michel le Comte. Cet ensemble immobilier historique remarquable, de 28 logements, se trouve dans le périmètre du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Marais. Alors que seuls les Comédiens du Roi avaient le droit de pratiquer publiquement le théâtre, il hébergea, à partir de 1632, la troupe des Comédiens du Prince d'Orange, déterminés à disputer cette exclusivité théâtrale. En 1633, Montdory, premier interprète à succès de Corneille, y joua sa 3e oeuvre, la Veuve, énorme succès. Composé de trois bâtiments datant du 17e, 18e mais aussi du 19e siècle, cet îlot témoigne, en outre, du passé commercial et artisanal récent de notre arrondissement.

Le logement sort grand vainqueur de la délibération, puisqu'il se voit octroyé 1 800 m² de parcelle : Notons qu'un immeuble de 1 100 m², sera, lui, réhabilité, afin d'accueillir un « Hôtel d'entreprises » (cabinets d'architectes, ateliers de métaux, entreprises provenant de l'industrie culturelle et cinématographique). L'opération fera, également, l'objet d'une certification Habitat et Environnement (bâtiment neuf) avec une consommation moyenne de 50KWhep/m²/an et d'une certification Patrimoine Habitat et Environnement (bâtiments réhabilités) avec une consommation énergétique devant tendre vers les 80KWhep/m²/an. Les travaux commenceront normalement en mars 2012, pour une livraison des immeubles prévue en juillet 2015. Les prix des loyers, relativement bas (de 5,68€ à 12,45€ du m²) traduisent clairement la volonté de la Ville de Paris, de pouvoir faire du logement social pour tous, classe moyenne incluse, pour conserver la mixité sociale dans la capitale !

Pour finir, j’ai présenté un voeu demandant au Maire de Paris de bien vouloir intervenir auprès de Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement, pour qu'il puisse garantir sa participation financière au projet de résidence sociale du 16, rue de Beauce et plus largement qu'il respecte son engagement du « logement d'abord » en assurant sa part de financement dans les nouveaux projets de structures sociales d'hébergement à Paris. Adopté par le Conseil du 3e et le Conseil de Paris des 11 et 17 octobre 2010, le projet est porté par l'association « FIT, une Femme, un Toit ». Cette résidence, qui accueillera 10 jeunes femmes enceintes ou avec un enfant en bas âge, a pour ambition de répondre aux besoins d'un public trop souvent délaissé : les jeunes femmes victimes de violence et en errance et qui passe d’hôtels à des chambres ou canapés d’amis, parfois même par la rue. Un espace ressource ouvert aux résidentes et aux habitants de l'arrondissement, dédiés à l'accès aux droits des femmes et à la tenue d'ateliers de soutien à la parentalité, émergera au rez-de-chaussée.

Malheureusement, l'Etat n'a toujours pas validé sa participation financière, d'où notre inquiétude grandissante. Car au-delà de la résidence du 16, rue de Beauce (dont les travaux doivent démarrer début 2012, pour une livraison fixée mi 2013), c'est l'ensemble des résidences sociales qui est menacé ! Il est donc urgent de lever le refus et le doute qui planent encore sur le financement de ce projet!

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