13 décembre 2011

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 12, 13 et 14 décembre - Voeu sur la résidence sociale de la rue de Beauce


Vœu sur le financement par l’Etat

De la Résidence Sociale du 16, rue de Beauce

La création d’une résidence sociale au 16, rue de Beauce dans le 3e arrondissement a été adoptée par le Conseil du 3e arrondissement et le Conseil de Paris des 11 et 17 octobre 2010. Ce projet est porté par l’association « FIT, une Femme, un Toit », gestionnaire du CHRS « les Univers’elles » situé dans le 3e arrondissement, dont la compétence en matière de prise en charge des jeunes femmes victimes de violence et en errance n’est plus à prouver.

En septembre dernier, les foyers monoparentaux représentaient 70% des prises en charge hôtelières du Département, dont plus de la moitié n’a qu’un enfant de moins de 3 ans. Cette résidence sociale, qui accueillera 10 jeunes femmes enceintes ou avec un enfant en bas âge, a pour objectif de répondre aux besoins de ce public dont l’hébergement est souvent remis en cause au moment de l’arrivée d’un enfant. Cette réalisation s’inscrit donc pleinement dans les alternatives à l’hébergement hôtelier mises en œuvre par la collectivité parisienne, et vise la restauration de l’autonomie et l’accès au logement pérenne des jeunes femmes.

Il est par ailleurs prévu, au rez-de-chaussée du bâtiment, de réaliser un espace ressource ouvert aux résidentes et aux habitants de l’arrondissement, dédiés à l’accès aux droits des femmes et à la tenue d’ateliers de soutien à la parentalité.

Les travaux démarreront début 2012, pour une livraison prévue mi 2013.

L’Etat, qui suit également ce projet depuis son origine sans faire connaître de désaccord, n’a toujours pas validé sa participation au titre l’Aide à la Gestion Locative Sociale qui concourt à l’équilibre financier du fonctionnement de l’établissement. Au-delà de la résidence sociale de la rue de Beauce, c’est l’ensemble des résidences sociales dont la livraison est prévue à partir de 2012 qui sont menacées de ne pas obtenir ce financement de l’Etat, en raison d’une reconduction des budgets qui ne tient pas compte des nouvelles places créées.

Cette décision est incompréhensible au regard de l’ambition affichée par Benoist Apparu, secrétaire d’état au logement, de faire une politique du « logement d’abord » qui consiste notamment à développer des modes d’hébergement orientés vers l’accès au logement définitif.

Aussi, Gauthier CARON-THIBAULT et les élu-e-s du Groupe Socialiste, Radical de Gauche et Apparentés demandent au Maire de Paris de bien vouloir intervenir auprès de Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au logement, pour que l’Etat entérine sa participation financière au projet de résidence sociale du 16, rue de Beauce, et plus largement qu’il participe au financement en fonctionnement des résidences sociales qui seront livrées à partir de 2012, au titre de l’Aide à la gestion locative, comme la loi le prévoit.


Suite à ce voeu, voici le courrier envoyer à Benoist Apparu par Bertrand Delanoë:

Monsieur le Secrétaire d'Etat,

Par un vœu déposé au Conseil de Paris lors de la séance des 12, 13, et 14 décembre, les élu-e-s du Groupe Socialiste, Radical de Gauche et Apparentés ont fait part de l’incertitude qui pèse sur le financement en fonctionnement de la future Résidence sociale sise 16 rue de Beauce, dans le 3é arrondissement.

Le projet porté par l’association FIT Une femme, un Toit, expérimentée dans l’accompagnement des jeunes femmes, se donne pour objectif de loger une dizaine de femmes enceintes ou avec un enfant en bas âge, dans un moment où l’arrivée d’un enfant constitue souvent une cause de rupture d’hébergement. La Résidence sociale de la rue de Beauce constitue donc une véritable alternative à l’hébergement hôtelier en proposant un accompagnement social spécialisé en matière de soutien à la parentalité et de gestion quotidienne dans un logement.

La participation financière de l’Etat à ce projet, qui s’élèverait à 2 €/jour/résidente au titre de l’Aide à la Gestion Locative Sociale, n’a toujours pas été validée, compromettant ainsi la viabilité économique de cet établissement qui renforcera l’offre parisienne de logements adaptés aux nécessités d’insertion des jeunes mères en situation de fragilité.

Au-delà de cette situation singulière, le vœu adopté par les Conseillers de Paris appelle l’Etat à entériner sa participation au fonctionnement de l’ensemble des résidences sociales livrées à partir de 2012. Sur le territoire parisien, c’est en effet 221 places qui seront livrées cette année, soit 127 logements pour lesquels il est essentiel de garantir les moyens consacrés à l’accueil et à l’accompagnement des publics vulnérables.

Ainsi, le Conseil de Paris souhaite avoir l’assurance de votre part que le budget 2012 dédié à l’AGLS tient compte de la livraison de ces six Résidences Sociales dont les projets sociaux ont été approuvés par la collectivité parisienne et les services de l’Etat.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Secrétaire d’Etat, l’expression de ma haute considération.

Bertrand Delanoë

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