17 mars 2010

Semaine d’information sur la santé mentale : « déstigmatiser et sensibiliser »



Une cinquantaine de personnes ont assisté hier soir en mairie à la réunion publique sur la santé mentale. Cette réunion, tenue dans le cadre de la semaine d’information sur la santé mentale, a notamment permis d’entendre psychiatres et associatifs sur l’action menée en direction des personnes atteintes de troubles psychiques. « Ce type de manifestation doit permettre de déstigmatiser les patients et leur entourage tout en sensibilisant un public qui n’est pas directement confronté aux questions de santé mentale » expliquait le docteur Frédéric Khidichian, responsable du pôle psychiatrie de l’hôpital Esquirol. Il a par ailleurs tenu à insister sur le fait qu’il existait un partenariat fort avec la mairie du 3ème.



En effet, dans le 3ème arrondissement nous nous mobilisons tout particulièrement sur les problématiques liées aux handicaps psychique et mental. Concrètement, cette attention que nous portons à ces questions va déboucher sur la création prochaine d’un centre d’accueil permanent doublé d’un foyer de vie au 114, rue du Temple, après avoir ouvert un Institut Médico Educatif pour enfants autistes gérés par Autisme 75 dans la Cour de Venise, rue St Gilles. Créé en partenariat avec l’Hôpital Esquirol et l’œuvre Falret, le foyer de vie accueillera 20 personnes handicapées par des troubles psychiques aujourd’hui stabilisés, dont l’autonomie est réduite et qui ne peuvent du coup pas travailler mais qui peuvent cependant seuls mais entourés dans un logement. Initiative unique à Paris, le foyer recevra des personnes des pôles psychiatriques rattachés aux 4 premiers arrondissements de Paris, pour lesquels il n’existe aucune structure de ce type. L’objectif est de permettre aux personnes atteintes d’une maladie mentale d’acquérir progressivement une autonomie suffisante dans le but d’une réinsertion sociale efficace. Le foyer, qui ouvrira en septembre prochain verra une équipe de 16 salariés composée d’éducateurs, de psychologues et d’infirmiers proposer un accompagnement individualisé pour chaque résident.




Toutefois, de lourds préjugés persistent quant à l’appréhension des maladies mentales par le grand public. En effet, les médias parlent toujours de ce handicap quand un drame se produit mais jamais quand une personne en situation de handicap psychique meurt seule, chez elle, ce qui arrive malheureusement encore trop souvent.
C’était l’objet de la réunion publique d’hier soir initiée par l’UNAFAM (Union Nationale des Amis et Familles de Malades Psychiques) : casser ces préjugés en ouvrant librement le débat afin de dédramatiser la question. Dans le 3ème arrondissement nous travaillons, avec le conseil local du handicap, à informer les citoyens dans le but de déstigmatiser les personnes atteintes de maladie mentale ainsi que leur entourage.

Cette réunion a été pensée par le Conseil Local du Handicap à destination des parents d’élèves des écoles avoisinantes du 114, rue du Temple : y avaient été particulièrement conviés les parents d’élèves, les délégués départementaux de l’éducation nationale et les directeurs d’école.

C’est en pensant ce type de handicap dans sa globalité mais solidairement des autres handicaps que l’on pourra lui donna une visibilité, une reconnaissance et une prise en compte par les pouvoirs publics.

Psycom75

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