24 mars 2010

Le nouveau visage de la République: un lieu de ville et un lieu à vivre


Le réaménagement de la place de la République est un des grands projets de cette mandature, tant pour le 3ème arrondissement que pour la Ville de Paris dans son ensemble. Par l’ampleur du projet d’une part, et par les répercutions sur la vie des parisiens de l’autre. La mise sur pied du projet a nécessité la mobilisation active des parisiennes et des parisiens qui ont largement contribué à déterminer les grandes lignes du projet. Une phase de concertation, organisée de décembre 2008 à mars 2009 a permis aux conseils de quartiers des arrondissements concernés (3e, 10e, 11e), aux associations, aux riverains, aux usagers et aux commerçants de s’exprimer sur l’avenir souhaité de cette place emblématique. De cette phase de concertation en est ressorti un projet qui a débouché sur le choix d’un cabinet d’architectes-paysagiste. 72 équipes étaient candidates, 5 ont été sélectionnées pour concourir, et c’est finalement le cabinet Trévelo & Viger-Kohler qui a remporté le marché.

Le choix du cabinet TVK a été motivé par le fait que leur projet intégrait une dimension « espace de vie ». C'est-à-dire qu’il s’agit de favoriser au maximum les circulations douces (vélos, piétons) tout en renforçant la présence végétale (30% d’arbres en plus). Alors qu’actuellement, 60% de la surface est dédié à l’automobile, l’objectif est de créer un grand parvis côté nord réservé aux circulations douces, ce qui permettra en l’occurrence d’agrandir la surface réservée aux piétons de 50%. Le but : faire que cette place, actuellement un lieu de passage, se transforme en lieu de vie et de convivialité. C’est en substance ce que Bertrand Delanoë expliquait lors de la conférence de presse de ce matin sur le réaménagement de la place de la République. Le mot d’ordre : « Paris doit se réapproprier la place de la République » assurait le Maire de Paris au cours de cette même conférence.

L'important est de voir aussi dans ce projet l'accompagnement de notre volontarisme en matière de développement de nouveaux modes de transports. En recentrant la circulation sur une seule zone, en mettant en double file les boulevards aux alentours, on peut ainsi envisager aisément d'atteindre la baisse de 15% des voitures souhaités à cet endroit. Cette politique n'a rien du couperet car, de toute façon, la baisse tendancielle de la circulation sur la place est de l'ordre de 2% par an. D'ici la fin du chantier, elle aura donc diminué de 6%. Une grande partie du chemin sera donc faite et, si on ajoute à cela le développement des transports collectifs (vélib, piste de vélo, autolib) et les progrès des bus, on peut facilement envisager atteindre sans encombre les 15%. Les détracteurs de ce projet oublient juste une chose: les comportements des citoyens ne sont pas immuables et évoluent en fonction de ce que l'on met à leur à leur disposition et de leur prise de conscience de la nécessité d'axer notre politique vers plus de développement durable.

Toutefois, un autre aspect doit absolument être pris en compte dans le réaménagement de la place : l’accessibilité aux personnes en situation de handicap. Pierre Aidenbaum, maire du 3ème à d’ailleurs tenu a assuré qu’une attention toute particulière avait été portée à la question du handicap. « Il faut que les personnes en situation de handicap puissent accéder à la place de manière quasi-naturelle » a-t-il ajouté. Il a également tenu à saluer le travail du Conseil Local du Handicap du 3ème arrondissement sur cette question. Quoi qu’il en soit et en définitive, le projet qui est désormais arrêté prend en compte une série d’aspects qui permettra assurément à la nouvelle place de la République d’être accessible à tous, conviviale et attractive. C’est avec le concours de l’ensemble des personnes impliquées de près ou de loin que nous avons pu mener le projet à terme. Je tiens à les remercier.

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Crédit photo: TVK

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