26 janvier 2010

Petits Bonheurs, grand bilan


Ce soir, la salle des mariages de la Mairie du 3e arrondissement a servi à l’association les Petits Bonheurs pour présenter à ses parrains/marraines et à ses bénévoles leur bilan et leurs perspectives, leurs locaux du 15 rue du Parc Royal étant un peu petit !

Je connais bien cette association pour en être parrain et pour avoir soutenu, auprès de la Ville de Paris, leur demande de subvention. Les Petits Bonheurs cherchent à lutter contre l’isolement des personnes séropositives, isolement à cause de leur âge, de leur état de santé, de la bêtise de leurs proches,…

Cette action est de plus en plus importante car, grâce aux nouveaux traitements, on vit plus longtemps avec le VIH, mais malheureusement nous n’avons toujours pas trouvé de médicaments contre l’exclusion sociale. Les Petits Bonheurs sont donc là pour se mettre à disposition des personnes malades et les aider à sortir de leur solitude en cherchant à renouer des liens familiaux distendus ou en montant un petit projet, source de plaisir, ou encore en les accompagnant dans des promenades régulières. Ou encore… les projets et les demandes ne manquent pas.

Depuis 2009, c’est 166 personnes accompagnées, dont 46 femmes, de 6 à 87 ans. 13 sont morts, dont 2 par suicide. Et depuis 2010, c’est 25 nouvelles personnes qui ont frappé à leurs portes. Cela montre donc bien la nécessité de leur action, et c’est pourquoi la Ville les a subventionnés à hauteur de 20 000 euros et que la Région a fait de même avec 23 000 euros*.

Mais ce dont les Petits Bonheurs ont le plus besoin, c’est de bénévoles, de volontaires pour accompagner les personnes malades. Alors si vous avez du temps, n’hésitez pas.

Cette réunion a eu lieu le jour où un rapport sur la bien ou mal traitance au sein des hôpitaux a été remis au gouvernement. Je trouve que ce hasard est de bon ton car l’action de cette belle association n’est ni médicale ni médico-sociale ni sociale. Elle est avant tout humaine, d’une grande humanité, en dehors de tout aspect clinique du traitement des maladies. Et c’est un plus qui, s’il n’aide pas à guérir, permet de garder sa dignité.

http://www.associationlespetitsbonheurs.org/



Un coup de chapeau particulier à Michel Fontes, Grégory Bec et Gérard Berlureau, qui ne compte pas leur temps pour cette association.


* Nous avons ici un exemple flagrant des enjeux des prochaines régionales : si la droite passe, elle supprimera la Clause de Compétence Générale. Or, c’est grâce à cette clause que la Région peut subventionner cette action alors que cela ne rentre pas dans ses responsabilités premières.

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