18 janvier 2010

On le craignait, un juge l'a fait...



Le tribunal d’instance du Ve arrondissement de Paris a ordonné lundi l’expulsion des militants de Jeudi Noir pour le droit au logement, qui occupent un hôtel particulier place des Vosges depuis plus de deux mois.

Le tribunal, qui statuait en référé, a ordonné «l’expulsion (…) au besoin avec l’aide de la force publique faute de départ volontaire, à compter du 8ème jour du prononcé de la présente ordonnance», soit à compter de lundi prochain. S’ils n’ont toujours pas quitté les lieux d’ici là, ils devront payer 25.000 euros par mois à partir du 26 janvier.

Il n’était pas possible dans l’immédiat de connaître les intentions du collectif Jeudi Noir. Ses militants avaient placardé sur la porte d’entrée de l’hôtel particulier, rue de Birague, une affiche indiquant: «pas de réaction», et renvoyant à une conférence de presse organisée mardi matin à cette adresse.

A l’audience, le 6 janvier, les avocats de Mme Cottin avaient réclamé l’expulsion des militants du collectif Jeudi Noir, ainsi que le versement d’environ 140.000 euros d’indemnités.

Le bâtiment a été acheté en 1963 par Béatrice Cottin, aujourd’hui âgée de 87 ans. Elle vit depuis plus de deux ans dans une maison de retraite à la suite d’une fracture du fémur.

Sa tutrice, qui la représente légalement, a engagé les poursuites contre les étudiants et travailleurs précaires qui occupent les lieux depuis le 31 octobre.

(Source AFP)

Que vous soyez puissants ou misérables

Jeudi Noir occupe un hôtel particulier vide dans le centre de Paris!

Photo: Martine Billard, députée (Parti de Gauche) de Paris Centre et moi lors de la conférence de presse de Jeudi Noir, photo de Mathieu Delmestre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais il ne s'agit pas d'un bâtiment public ! Au nom de quoi, chacun serait libre de venir squatter où bon lui semble... Je trouve ce verdict juste et "rassurant" !

Gauthier Caron-Thibault a dit…

Comme je l'ai mis dans mon post, au motif que cet immeuble est inoccupé depuis 40 ans et sans projet, donc voué à rester vide encore longtemps.
En allemagne par exemple, le droit à la propriété est assorti d'une obligation d'usage. Le droit de propriété s'il est constitutionnel ne doit pas faire barrage au droit au logement qui lui aussi est constitutionnel.
Il y a ici du cynisme de la part de la propriétaire, ou de sa tutelle, ou de ses ayants droits, qui est particulièrement énervant et déplacé quand on connait la situation du mal logement.
Ce jugement n'est rassurant uniquement que pour les propriétaires qui ferment les yeux sur le monde qui les entoure.