25 novembre 2008
Flash Info Compte-Rendu de Mandat - Conseil de Paris - Solidarité Internationale VIH
A quelques jours de la Journée Mondiale de Lutte contre le Sida, le dernier Conseil de Paris des 24 et 25 novembre 2008 a été l'occasion de voter plusieurs subventions à des associations oeuvrant contre l'épidémie du VIH. L'occasion de mettre en avant lors de mon intervention le volet international de la politique de solidarité voulue par la Mairie de Paris dans ce domaine.
"Mes chers collègues, ce Conseil de Paris peut s’enorgueillir de faire passer un certain nombre de délibérations concernant des subventions accordées à des associations travaillant dans le domaine de la lutte contre le Sida.
Parmi toutes ces délibérations, j’aimerais souligner particulièrement l’importance qui est donnée à la solidarité internationale. Comme on le sait, l’épidémie de sida a ceci de cruel que, si les moyens médicaux existent pour lutter contre, les moyens financiers débloqués par les pays les plus riches tardent à venir. Telle était la raison de la création, en 2002, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, à savoir, organiser la récolte auprès des pays riches, de 1 500 milliards de dollars, afin de limiter au maximum les contaminations pour éviter que la pandémie ne devienne incontrôlable.
Cependant, force est de constater que l’argent n’arrive pas, que les pays riches, dont le nôtre, ne tiennent pas leurs promesses et que le comportement monopolistique, donc irresponsable, d’entreprises pharmaceutiques comme les laboratoires Roche, n’arrange en rien la donne épidémiologique. C’est donc dans cette situation que la Ville de Paris s’investit dans la solidarité internationale et, j’ai envie de dire que la Ville de Paris s’investit à sa place et à sa manière dans la solidarité internationale. A sa place, c’est-à-dire celle d’une capitale consciente du rôle des acteurs locaux dans la lutte contre le sida, du rôle des acteurs locaux ouverts sur le monde.
C’est ainsi que le budget de la solidarité internationale de la Ville de Paris est passé de 15 000 euros en 2001 à plus de 1 700 000 euros aujourd’hui. La Ville s’investit, à sa manière, en soutenant une démarche équilibrée et innovante, fondée sur quatre piliers. Sur le renforcement des dispositifs existants, citons par exemple les actions menées au Bénin par l’association Uraca qui finance une radio locale axée sur la santé avec l’aide de la Ville de Paris, l’accès effectif aux soins, l’action du G.I.P.ESTHER au Burkina-Fasso n’est plus à montrer. La prise en charge psychosociale de la maladie avec les projets menés par Médecins du Monde dans le cadre du soutien extra-hospitalier au Bénin et, enfin, la prévention dans ces multiples aspects, que ce soit la prévention de proximité ou la prévention dans la relation mère et enfant.
Pas question de passer, Madame la Maire, en revue les six délibérations concernant le soutien international de la lutte contre le sida. Je voudrais juste souligner que toutes ces reconductions et ces hausses de subventions sont justifiées par le fait que les projets prévus ont été bien évidemment réalisés mais que, surtout, derrière cela, c’est le nombre de malades pris en charge effectivement qui a pu augmenter.
Il me semble important, en effet, de ne pas banaliser ce genre de subventions car les actions concrètes donnent derrière légitimité et prouvent l’efficacité de l’action de la Ville de Paris dans la lutte internationale contre le sida.
Je crois que nous allons avoir besoin de cette légitimité et de cette efficacité au moment où le sida, aujourd’hui, tétanise de plus en plus un nouveau continent, à savoir, l’Asie."
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