08 juin 2009
Pour un meilleur service de proximité aux Parisiennes et aux Parisiens
Lors du dernier Conseil de Paris des 8 et 9 juin dernier, Pierre Aidenbaum, Camille Montacié et moi-même avons voté avec l’ensemble des forces de Gauche pour une nouvelle étape de la déconcentration à Paris. Et parallèlement, nous avons aussi assister à une bien belle mascarade organisée par la Droite.
Comme vous vous en rappellez peut-être, Paris, avant Bertrand Delanoë était très centralisée, avec un Maire de Paris qui appelait les maires d’arrondissement « ses collaborateurs », avec un budget ridicule à disposition des initiatives des arrondissements (pour le fonctionnement, 333 800 euros à notre arrivée en 2001 et plus de 1 723 800 euros aujourd’hui !). La dynamique a donc été de taille.
Aujourd’hui, dans la crise, Paris doit montrer que son administration bouge, pour rationnaliser, coûter moins cher pour plus d’efficacité et pour mieux servir les Parisiens. La délibération que nous avons donc adoptée va dans ce sens :
- création d’un comité des arrondissements afin de mieux articuler les politiques délocalisées entre elles et surtout de les évaluer (cela rejoint la création des comités des usagers qui nous aident aussi dans cette tâche)
- le transfert aux maires d’arrondissements des choix d’investissements pour les travaux communs habituels (dégradation légère de la voirie, entretien,…) ce qui se traduire entre autre par la création d’un « référent espace public » qui coordonnera toutes les actions transversales à plusieurs domaines (entretien d’une plaque d’arbre : direction de la voirie + direction des espaces verts + direction de la propreté…)
- la mise en place d’un co-pilotage opérationnel entre les maires d’arrondissements et les services de la propreté pour atteindre les meilleurs objectifs et être au plus près du terrain, le tout dans le respect des règles et des hiérarchies administratives.
Face à cela, la Droite a déposé une contre délibération oscillant entre populisme, hypocrisie et absence de courage politique :
- populisme : l’UMP demande à ce que les avis des maires d’arrondissements en matière de préemption les immeubles soient non plus consultatifs mais nécessairement conforme. Ce qui signifie que l’UMP demande à pouvoir dire non à notre politique de réequilibrage du parc de logements sociaux sur tout Paris, à la nécessaire construction de centres d’hébergement pour SDF,… ce qu’ils font d’ailleurs régulièrement à chaque Conseil de Paris en déposant des vœux tendant à contrarier nos projets (je vous renvoie au réaménagement de l’ancienne gare d’Auteuil dans le 16ème ardt)
- hypocrisie : tout le monde sait que les règles de la hiérarchie administrative sont précises, qu’un employé ne peut avoir deux référents lui donnant des consignes différentes… peu importe pour l’UMP. Décidée à faire de la propreté un enjeu majeur, et bien persuader à faire croire que nous n’y accordons aucun intérêt, l’UMP propose de donner aux maires d’arrondissement la responsabilité directe des services de propreté… peu importe les règles d’autorité fonctionnelle, hiérarchique,…et surtout la possibilité d’une telle pratique.
- absence de courage politique : pour suivre l’évolution des investissements, l’UMP propose… aux élus de fuir leurs responsabilités en confiant à un « comité d’experts » issus de la société civile le soin d’attribuer les crédits aux arrondissements, de suivre l’évolution des travaux, de déterminer les endroits où des investissements sont nécessaires… touchant ici le cœur de ce qui fait la politique d’une collectivité locale, à savoir les choix faits et les priorités lors de l’usage de l’argent public.
L’UMP, mais aussi le Nouveau Centre et le Modem, se sont donc illustrés une fois de plus en votant contre cette délibération, pour certains en s’abstenant… Mais cela a encore été une fois de plus l’occasion de voir des Maires UMP gardiens de leurs territoires, de leur petits prés carrés, bien souvent de leurs égoïsmes locaux assumés, alors que depuis 2001 dans la gestion de notre capitale nous avons engagé un nouveau mouvement, celui du rééquilibrage social de la capitale pour que les classes moyennes et populaires puissent toujours y avoir leur place (et cette politique porte ses fruits depuis plus de deux ans avec pour la première fois depuis longtemps des familles qui reviennent s'installer sur Paris).
Je vous invite pour avoir plus d’arguments pour défendre notre action menée au Conseil de Paris à consulter divers liens :
- l’intervention en séance de Bertrand Delanoë
- l’intervention de Jean-Pierre Caffet, président du Groupe Socialiste
- le texte de la communication
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