14 janvier 2009
Paix
Des photos, des images, des sons. Des cris, du sang, la mort.
Il n’y a pas de mots pour décrire ce que nous vivons au Proche-Orient. Je dis nous et pourtant je ne me sens affilié à aucun des deux peuples qui là-bas meurent. Juste car ce conflit touche, peu importe le camp, l’humanité dans sa violence.
Mais parce que ce conflit touche aussi l’humanité dans ce qu’elle a de plus universellement malheureusement partagée : la capacité à la désolation et la capacité à la violence sans nom.
Elle touche l’humanité et la dégrade dans ce que ce conflit encore fait renaître ce sentiment horrible de communautarisme qui défile en ce moment tous les samedis. Il n’y a cependant pas en France ni ailleurs un peuple juif responsable ni un peuple palestinien coupable.
Il faut redire que la solution est connue, du moins ces contours, et refuser de transiger sur ces points en fonction de l’actualité : l’acceptation de la double exigence avancée par Mitterrand à la Knesset en 1982 du droit d’Israël à l’existence et à la sécurité et le droit de la Palestine à une viabilité digne de tout autre pays.
Je fais partie de cette génération qui a tout le temps connu ce conflit. Qui n’en peut plus et qui en souhaite la fin sans oser y croire. Et pourtant la Communauté Internationale a semblé vouloir se saisir de sa conscience d’instance pleine et entière représentée à l’ONU pour agir. Mais encore une fois, notre cher président l’a dénigré, l’a déstabilisé en jouant « perso », en faisant cavalier seul.
En dernier lieu de ce texte (qui n’amène sans doute rien au débat mais plus de gens brandiront ces positions plus elles étoufferont les paroles de haine), je voudrai redonner vie un instant à Itzhak Rabin : « Je combattrai le terrorisme comme s'il n'y avait pas de processus de paix, mais je poursuivrai le processus de paix comme s'il n'y avait pas de terrorisme ».
Parce que l’humanité a aussi cette étrange capacité à réussir à vivre en paix et en émulation quand elle le veut.
Déclaration du Parti Socialiste Européen
Point Presse de Jean-Christophe Cambadélis, député, secrétaire national du PS à l'Europe et l'International
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