13 décembre 2011

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 12, 13 et 14 décembre - Situation du Samu Social


Monsieur le Président, mes cher-e-s collègues,

Cette délibération est l’occasion de faire un point sur la situation du Samu Social depuis les deux évènements récents qui ont marqué sa vie, à savoir le conflit ouvert avec l’Etat sur le financement des prises en charge des nuitées hotelières et la démission de Xavier Emmanueli et son remplacement par Eric Molinié.

Dores et déjà et c’est un fait par cette délibération : l’existence du samu social est préservée, c’est donc la fin d’une de nos principales inquiétudes.

Régulièrement, Olga Trostiansky et moi-même en tant qu’administrateur du Samu Social faisons valoir en tant que deuxième principal contributeur ce que nous souhaitons fixer comme objectif pour réformer son action afin de pouvoir répondre au mieux à l’arrivée dans la rue de nouveaux publics : jeunes, femmes seules ou en famille, populations migrantes… ce qui nécessite des modes de prises de contacts, d’accompagnement et de réinsertion totalement différent de ce que le Samu a su faire, et bien faire, jusque maintenant.

C’est ainsi que nous avons pu nous mettre d’accord avec le nouveau président sur quelques nouveaux objectifs clairs sur lesquels il faudra travailler avec les membres du Conseil d’administration (l’état, la ville, l’aphp, la fnars,…)

Je pense à l’optimisation du fonctionnement du 115 pour le réserver aux primo arrivants, ce qui est plus facile à dire qu’à faire car cela nécessite en arrière une coordination, une nouvelle organisation comme par exemple la non remise à la rue afin de ne pas perdre les premiers contacts passés les usagers. Des groupes de travail ont enfin été lancés, le principe étant acté.

J’aimerai citer aussi le nouveau partenariat avec les maraudes dites d’intervention sociale dans le cadre du SIAO urgence, qui vont permettre de mieux coordonner l’action des maraudes traditionnelles avec les fameux camions bleus qui ne devraient agir que quand il y a urgence sanitaire. Cela implique sur le terrain de savoir qui fait quoi, qui est ou, pour savoir au mieux utiliser les compétences des uns des autres et les trouver disponibles quand il devient nécessaire de les mettre en mouvement.

Il reste un dernier dossier sur lequel nous resterons vigilant car il implique directement l’Etat. Il s’agit de la nécessaire métropolisation de sa gestion. En effet, plusieurs dispositifs ont été ouverts comme le Système Intégré d’Accueil et d’Orientation, qui devra gérer les places d’hébergement disponibles, le Plan Régional d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion, qui a pour ambition de coordonner la lutte contre l’exclusion au niveau régional, le Plan d’Action Renforcé en direction des personnes Sans Abri, qui a pour objectif de restructurer les hébergements existants et de proposer une offre nouvelle

Le samu social ne peut donc pas penser son évolution en vase clos puisque les frontières administratives ne sont pas les frontières de l’errance. Mais pour cela il faut aussi que l’Etat s’engage également dans ce chantier avec la volonté par exemple de faire que les Hauts de Seine ou les Yvelines remplissent leurs obligations en matière d’hébergement.

Monsieur le Président, mes cher-e-s collègues, nous arrivons au terme d’une période d’incertitudes sur les évolutions, voire le maintien du samu social de Paris. Nous allons avoir maintenant 18 mois pour le refonder, en gardant son objectif premier de prises en charges des détresses sanitaires, sociales ou psychologiques dans toutes ses dimensions, mais dans toutes ses dimensions nouvelles qu’elles soient administratives, légales et surtout humaines.

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 12, 13 et 14 décembre - Financement du centre de santé sexuelle de Sida Infos Service


Monsieur le Président, mes cher-e-s collègues,

Je souhaite mettre en avant le soutien qu’apporte la Ville de Paris à cette initiative d’auto-support menée par Sida Info Services

Comme vous les savez, les dispositifs d’auto-support recouvrent tous les dispositifs de mobilisation interne d’un même groupe social touché par une même problématique et qui mobilisent en interne des ressources particulières pour contribuer au traitement de ce phénomène.

Il n’a pas pour but de se substituer à une prise en charge médicale ou administrative mais il peut par la force du collectif être ce petit plus qui permet de surmonter, de mieux gérer sa pathologie. Cela concerne des lieux de paroles, d’accompagnement, d’informations qui permet de faire tomber des phénomènes de stigmatisation ou de non connaissance précise qu’il peut y avoir ici ou là dans des lieux trop généralistes.

Sida Info Service est porteur de deux projets qui mettent ces principes en action pour permettre un meilleur fonctionnement des dispositifs existants en garantissant une bonne diffusion parmi les publics cibles.

Tout d’abord, deux lignes téléphoniques vouées à renseigner les malades sur leurs droits, si peu connus, mais en ce moment si évolutifs , je pense à l’Allocation Adulte Handicapé qui vient encore d’être réformée. Une ligne est également spécifiquement dédiée aux personnes séropositives ou hépatiques et une autre quelque soit la pathologie.

Enfin, et surtout, il convient de mettre l’accent sur un centre de santé sexuelle qui a ouvert en 2010 fondé sur un double constat simple : la sexualité et les problèmes médicaux qui y sont inhérents peuvent être un obstacle à une consultation médicale et à l’opposé le nombre de centres de traitement/dépistage du VIH qui est relativement suffisant à Paris. Il y a donc un « gap » et surtout un véritable besoin en particulier dans une ville capitale pour une prise en charge globale, médicale et sociale.

Le fameux « 190 » répond à cet objectif en ne se limitant pas d’une part qu’au VIH et d’autre part ne se limitant pas uniquement à son dépistage en réunissant dans un même lieu généralistes, sexologues, dermato, psy ainsi que des conseillers communautaires issus du milieu associatif, avec des horaires d’ouvertures très larges quand d’autres sont déjà fermés.

L’objectif est d’apporter une prise en charge médicale, sociale et psychologique si besoin, donc globale en un même lieu pour toutes les questions concernant la sexualité dans chaque aspect de la vie quotidienne. Il se voue également tout particulièrement à une prise en charge précoce des primo infectés par le VIH pour éviter les transmissions à d’autres partenaires tout en apprenant à la personne séropositive à se protéger elle-même d’autres formes de contamination.

Ce sont 533 usagers qui ont pu bénéficier de ce dispositif parmi lesquels 80% d’hommes homosexuels ou bisexuels, certains d’entre eux bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle et de l’Aide Médicale d’Etat.

Par cette subvention, nous tenons donc à marquer notre intérêt et notre soutien à ce dispositif innovant et unique en France, en espérant que collectivement (mairie, centre, presse) nous saurons faire parler d’eux car les besoins sont quantitativement importants certes, mais face aux nouveaux comportements, il nous faut passer à une seconde étape de la prévention du dépistage et de la prise en charge des MST.

11 décembre 2011

Je soutiens Seybah Dagoma


Si je me suis engagé à gauche, en politique, c’est parce que je crois en trois choses avant tout.

Tout d’abord, parce qu’il existe une question économique et sociale qui se pose quand on veut réduire les inégalités, et que cette question l’Etat doit y répondre. Bien évidement pas que par pur étatisme, mais aussi en introduisant des facteurs de régulation et un nouveau modèle de développement, à tous les niveaux du plus local à l’international en passant bien sûr par l’Europe.

Egalement, parce que si les sociologues constatent des destinées sociales, je ne me résous pas à en faire une vérité intangible. S’il est montré que, en fonction d’où l’on nait, au milieu de qui l’on nait, une certaine reproduction sociale s’instaure, je crois profondément que ce lien doit être brisé pour donner à chacun la possibilité de construire soi-même son destin. C’est toute l’ambition d’un service public de la petite enfance, d’un système éducatif renouvelé en mettant en son cœur l’élève et des dispositifs de formation tout au long de la vie.

Enfin, parce que je crois à la transformation sociale, en une certaine vision de l’Homme, en une société qui n’exclut pas, qui sait ne pas fermer les yeux sur les différences de choix et mode de vie des uns des autres et qui fait de la place à toutes celles et ceux qui la composent. Cela nécessite de la volonté pour briser des stéréotypes, même de la part du plus grand parti de gauche.

Seybah Dagoma par ses origines, ses engagements et ses responsabilités actuelles répondent pour moi à ces trois motivations.

Adjointe au maire de Paris chargée de l’économie sociale et solidaire, elle porte efficacement un dossier trop peu soutenu (à mon plus grand regret) par mon parti, et elle a su en faire une preuve que vivre différemment l’économie est possible. Elle a su développer des activités créatrices de richesse, tournées vers le lien social, sans pour autant être sous perfusion de fonds public et sans tomber dans l’assistanat. Les régies de quartier, les magasins Emmaüs, le suivi des bénéficiaires du RSA, favoriser ce mode de structure dans la prise en charge des besoins humains,... sont autant de preuves parisiennes que ce secteur peut marcher quand on y croit, et nous donne des pistes de réflexion conséquente pour réformer notre économie.

Ayant grandi à Sarcelle, celles et ceux qui la connaissent savent son tout premier engagement : l’aide aux devoirs pour les plus jeunes. Diplômée avocat, elle a pris très tôt conscience que l’éducation au plus jeune âge est facteur d’émancipation. Elle a donc décidé de rendre ce qu’elle a pu obtenir en contribuant à faire réussir des jeunes de banlieue. Ce militantisme de terrain, concret, pas uniquement de couloirs ou de réseaux est pour moi une chose capitale. Et ce choix pour ce secteur est important à un moment où la droite au pouvoir n’a de cesse que de casser le service public de l’école.

Tchadienne d’origine, elle montre un visage optimiste de la diversité de notre société. Quand les Gueant and co ne savent que montrer du doigt, stigmatiser, Seybah leur fait un joli pied de nez en faisant valoir ses capacités avant sa couleur de peau, et en considérant cette dernière comme un fait et non comme une raison. Mais dès lors, elle contribuera à une assemblée nationale et à un groupe socialiste, si elle est élue, plus représentatif. Et je suis persuadé que ce genre de symbole peut faire avancer les choses, tout comme a su le faire la parité, même si beaucoup reste encore à faire.

Généralement, tout bon socialiste doit faire campagne pour celui ou celle investi-e par son parti. Mais là, je le fais avec un vrai supplément d’âme car Seybah est, pour moi, la preuve que mon parti sait quand même encore se dépasser et être à la hauteur de son histoire et de ses ambitions.

Habitant-e-s du 3e et du 10e, vous aurez l’occasion de la voir dans les rues de notre nouvelle circonscription. Je vous invite à venir la rencontrer lors des réunions publiques que nous allons organiser. Comptez sur moi pour vous en communiquer l’agenda !

09 décembre 2011

Transports franciliens : vers la fin des zones !


Le 3 décembre dernier, la majorité du Conseil régional d’Ile de France s’est mise d’accord sur le pass Navigo à tarif unique. Le tarif retenu, qui entrera en vigueur le 1er juillet 2013, est celui des zones 1-2, soit 62 euros. Son avènement entérinera, définitivement, la fin des cinq zones. Cet accord trace, en réalité, les grandes lignes de la future réforme tarifaire des transports franciliens, indissociable à terme du projet de métro automatique Grand Paris/Arc Express.

Pourquoi une telle réforme ?

L’actuel système tarifaire francilien date de 1975. Facteur d’injustice, il ne correspond plus à l’évolution du réseau et des déplacements, n’étant plus en phase avec la diversification de l’offre de transports (train, RER, tramway, bus, vélo, futur métro automatique,…). Certes, depuis que les collectivités dirigent le Syndicat des transports d’Ile de France (STIF) en juillet 2005, la gauche l’a progressivement fait évoluer, en généralisant le Pass Navigo, en supprimant les zones 6 à 8 ou en instaurant des tarifs préférentiels pour les jeunes en insertion professionnelle. L’adaptation de la tarification s’avère néanmoins indispensable, pour stimuler le développement de l’offre de transport et de la qualité de service, premières priorités des usagers des transports en Ile de France.

Cette réforme repose sur cinq grands principes : la mise en œuvre d’une tarification unique du pass Navigo, au départ de tout lieu en Ile de France, par la suppression des zones tarifaires (mise en place d’un « pass unique » au tarif de la zone 1-2, de « forfaits de proximité » préservant les actuels détenteurs des forfaits les moins onéreux ainsi que les utilisateurs réguliers de billets et de tickets,…), l’organisation d’une large concertation à l’échelle régionale (association les usagers aux différentes étapes d’introduction de la réforme), la modernisation et la simplification des modes de paiement des titres de transports (ouverture de mode de paiement par internet pour éviter les encombrements au guichet le lundi matin,…), le développement de l’inter-opérabilité des titres de transports avec les autres modes de déplacement (Vélos en libre service, Vélib’, Voguéo, parking relais,…) et le jalonnement par mesures d’étape, de la mise en application de la réforme tarifaire (compléments de parcours, dézonage le we, dézonage les jours fériés,…)

Par ailleurs, de nouveaux financements, liés notamment à l’harmonisation du Versement Transport, seront mobilisés du côté des entreprises franciliennes dans le cadre d’un pacte des financeurs. En effet, en région parisienne, les déplacements sont principalement liés au travail : il est donc légitime que les entreprises contribuent davantage, à terme, à hauteur de 50% (contre 41% depuis 2008) aux financements directs des transports, les contribuables et les usagers finançant les 50% restant. Rappelons à ce titre que seules les entreprises de plus de 9 salariés sont assujetties à ce versement. 80% d’entre elles ne seront pas par conséquent impactées par les nouvelles règles de calcul. Le choix de leur implantation étant avant tout conditionné par une bonne desserte en transports en commun, les entreprises, qu’elles soient soumises ou non au versement, trouveront dans ce nouveau protocole, assurément leur compte.

La Région prend donc, à nouveau, ses responsabilités ! Après avoir consacré un milliard d’euros pour le logement sur quatre ans, créer les conditions d’une offre de transports renouvelée avec le Plan de Mobilisation et s’être investi dans le déploiement de la fibre optique pour plus de 150 millions d’euros sur les cinq prochaines années, elle vise, dans le cas présent, à redresser les inégalités résultant du système de zones, en favorisant la mobilité et la cohérence territoriale à l’échelle régionale.

06 décembre 2011

Conseil du 3e arrondissement: 35 logements sociaux pour le 3e! Mais des inquiétudes sur notre résidence sociale...


Lundi soir, se tenait, à la Mairie du 3e, le dernier Conseil d'arrondissement de l'année.

Camille Montacié, 1ere adjointe du 3e, a dans un premier temps, présenté une délibération, qui à travers la refonte des modalités d'attribution des subventions allouées par la Ville de Paris, met en place une réforme extrêmement importante des Caisses des écoles pour la restauration scolaire et périscolaire. Après avoir sous la première mandature entamé de nombreux et nécessaires travaux dans les écoles, il s'agit, aujourd’hui, de modifier la manière dont sont attribuées les subventions, qui jusque-là, étaient établies de manière peu rigoureuses. Le calcul des subventions sera désormais fondé sur l'identification d'un certain nombre d'éléments clés : le prix de revient réel d'un repas, le prix moyen de référence de ce dernier, la taille de la caisse et les recettes apportées par les familles. Dans notre arrondissement, le prix réel d'un repas (6,21€), est toujours inférieur au prix de référence. Cette subvention (prix de référence x nombre de repas - recettes fournies), sera calculée sur 3 ans (2012-2014).

Second objectif de la réforme : encourager la démarche qualité, grâce à une convention d'objectifs pluriannuels, fixée, elle aussi, pour 3 ans. La Caisse des écoles est ainsi tenue de parfaire la formation de son personnel, d'utiliser des produits labellisés, issus dans la mesure du possible de l'agriculture biologique, pour améliorer la qualité des repas. Un audit de chaque Caisse des écoles a, d'ailleurs, été réalisé par une société indépendante : celle du 3e y a obtenu d'excellents résultats !

La délibération présenté par Monique Saliou, adjointe chargée des transports, de la circulation et du stationnement dans le 3e, avait trait à la signature d'une convention passée entre le Syndicat Mixte Autolib' et la Ville de Paris, portant sur la contribution de la municipalité parisienne, aux dépenses d'investissement dévolues à l'installation des bornes de rechargement électrique dans les parcs de stationnement parisiens Autolib'. Il a, en effet, été prévu de mettre en place des bornes Autolib' à l'extérieur, en surface, sur le domaine public, mais également d'installer 200 stations souterraines dans les parcs de stationnement existants, pour l'essentiel privés, à raison de 10 places par parc (soit 2 000 voitures). Dans le 3e, deux parcs sont concernés : le 252, rue Saint Martin et le 132, rue du Temple. 10 M€ (50 000€ par station) seront ainsi déboursés par la Ville de Paris pour l'installation de ces bornes de rechargement électrique en sous-sol.

J'ai, pour ma part, présenté trois délibérations importantes pour le 3e. La première acte la réalisation d'un programme d'acquisition-réhabilitation comportant 7 logements au 9, rue du Béarn. La deuxième a pour objectif de nous permettre d’entamer les démarches nécessaires à la réalisation d'un équipement petite enfance et de logements sociaux au 8, rue de Montmorency, à l’emplacement du Lycée Nicolas Flamel, dit « de la Bijouterie », un fleuron de la formation fine qui va partir rejoindre dans des locaux plus adaptés un futur pool constitué avec l’Ecole Boulle. Enfin, la dernière, la plus emblématique, concerne la réalisation d'un programme comportant 28 logements au 25, rue Michel le Comte. Cet ensemble immobilier historique remarquable, de 28 logements, se trouve dans le périmètre du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Marais. Alors que seuls les Comédiens du Roi avaient le droit de pratiquer publiquement le théâtre, il hébergea, à partir de 1632, la troupe des Comédiens du Prince d'Orange, déterminés à disputer cette exclusivité théâtrale. En 1633, Montdory, premier interprète à succès de Corneille, y joua sa 3e oeuvre, la Veuve, énorme succès. Composé de trois bâtiments datant du 17e, 18e mais aussi du 19e siècle, cet îlot témoigne, en outre, du passé commercial et artisanal récent de notre arrondissement.

Le logement sort grand vainqueur de la délibération, puisqu'il se voit octroyé 1 800 m² de parcelle : Notons qu'un immeuble de 1 100 m², sera, lui, réhabilité, afin d'accueillir un « Hôtel d'entreprises » (cabinets d'architectes, ateliers de métaux, entreprises provenant de l'industrie culturelle et cinématographique). L'opération fera, également, l'objet d'une certification Habitat et Environnement (bâtiment neuf) avec une consommation moyenne de 50KWhep/m²/an et d'une certification Patrimoine Habitat et Environnement (bâtiments réhabilités) avec une consommation énergétique devant tendre vers les 80KWhep/m²/an. Les travaux commenceront normalement en mars 2012, pour une livraison des immeubles prévue en juillet 2015. Les prix des loyers, relativement bas (de 5,68€ à 12,45€ du m²) traduisent clairement la volonté de la Ville de Paris, de pouvoir faire du logement social pour tous, classe moyenne incluse, pour conserver la mixité sociale dans la capitale !

Pour finir, j’ai présenté un voeu demandant au Maire de Paris de bien vouloir intervenir auprès de Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement, pour qu'il puisse garantir sa participation financière au projet de résidence sociale du 16, rue de Beauce et plus largement qu'il respecte son engagement du « logement d'abord » en assurant sa part de financement dans les nouveaux projets de structures sociales d'hébergement à Paris. Adopté par le Conseil du 3e et le Conseil de Paris des 11 et 17 octobre 2010, le projet est porté par l'association « FIT, une Femme, un Toit ». Cette résidence, qui accueillera 10 jeunes femmes enceintes ou avec un enfant en bas âge, a pour ambition de répondre aux besoins d'un public trop souvent délaissé : les jeunes femmes victimes de violence et en errance et qui passe d’hôtels à des chambres ou canapés d’amis, parfois même par la rue. Un espace ressource ouvert aux résidentes et aux habitants de l'arrondissement, dédiés à l'accès aux droits des femmes et à la tenue d'ateliers de soutien à la parentalité, émergera au rez-de-chaussée.

Malheureusement, l'Etat n'a toujours pas validé sa participation financière, d'où notre inquiétude grandissante. Car au-delà de la résidence du 16, rue de Beauce (dont les travaux doivent démarrer début 2012, pour une livraison fixée mi 2013), c'est l'ensemble des résidences sociales qui est menacé ! Il est donc urgent de lever le refus et le doute qui planent encore sur le financement de ce projet!

Mais qui a repeint la fontaine Wallace du passage du Pont aux Biches... en blanc?


Les habitants du nord du 3e, les plus proches du passage du Pont aux Biches, ont eu la surprise en se réveillant de voir leur fontaine Wallace, d'un vert très parisien, transformée à la mode de Saint Sébastien en Espagne et recouvert d'un blanc immaculé?

Services de la Ville en action? Hurluberlus en quête de créativité?

En attendant, l'occasion se présente de faire un point sur l'histoire de ces fontaines...

Les fontaines Wallace sont des points d'eau potable publics qui se présentent sous la forme de petits édicules en fonte présents dans plusieurs v

illes dans le monde. C'est à Paris qu'ell

es furent implantées en premier et qu'on en trouve le plus grand nombre. Dessinée par Charles-Auguste Lebourg, elles tiennent leur nom du phil

anthrope britannique Richard Wallace qui finança leur édification. Elles sont reconnues dans le monde entier comme un des symboles de Paris.

Pendant la guerre de 1870 déclarée par Napoléon III contre la Prusse, Paris connaît des temps très durs. Le rétablissement de la République, l'épisode de la Commune de Paris, les bombardements destructeurs des Prussiens, la défaite cuisante qui laisse l'Alsace-Lorraine à ces derniers, sont autant de bouleversements qui nuisent à la ville.

La reconstruction de la capitale est très rapide, malgré les ravages. En moins de dix ans, elle est transformée : nouveaux bâtiments (Sacré-Cœur),

nouveaux boulevards (Raspail, Saint-Germain). La mode est à la philanthropie : les bourgeois fortunés financent de nombreuses « bonnes œuvres » (Croix-Rouge, Armée du salut, Société philanthropique) afin d'entretenir leur réputation.

Parmi ces philanthropes, Sir Richard Wallace est l'un des plus éclectiques et des plus discrets.

Ayant hérité de son père une grande fortune en août 1870, il décide d'en faire profiter les Parisiens, ce qui lui va

ut une grande popularité. On peut le considérer comme un philanthrope, au sens propre du terme, par opposition à certains membres de la

bonne société, pour qui les actions de charité ne sont qu'un moyen d'accroître leur notoriété. Son dévouement le pousse à rester dans sa villa parisienne assiégée pour pouvoir être là où on avait besoin de lui, plutôt que de se réfugier dans une de ses luxueuses propriétés.

Il fonde également un hôpital, s'occupe de l'accueil des victimes des bombardements et de la distribution de vivres à la population. Il reste toujours fidèle à sa nation d'adoption, la France, où il repose désormais, au cimetière du Père-Lachaise.

Les fontaines portant son nom comptent parmi s

es nombreuses contributions au patrimoine parisien.

Suite au siège de Paris et à la Commune, de nombreux aqueducs sont détruits, et le prix de l'eau, déjà élevé, en est considérablement augmenté. De nombreux démunis se trouvent dans l'impossibilité d'en trouver gratuitement.

Dès lors, la tentation des « marchands de vin » est grande chez les indigents, et c'est un devoir moral que de les aider et de leur permettre de ne pas plonger dans l'ivrognerie. Le besoin urgent de ces « brasseries des quatre femmes » est clairement prouvé par la vitesse à laquelle le projet est concrétisé. Encore aujourd'hui, où l'eau et l'hygiène ne sont pas un problème pour la grande majorité des Parisiens, ces fontaines sont souven

t les seuls points d'eau gratuits pour des personnes comme les SDF. Riches ou pauvres, tous les passants peuvent s'y désaltérer.

La philosophie de Wallace est d'aider efficacement et discrètement ceux qui en ont besoin : les fontaines sont la manière d'y parvenir tout en réalisant son souhait d'embellir Paris, sans faire dans le spectaculaire.

Comme quoi, on passe à côté, sans s’en rendre compte, mais c’est une partie de l’histoire de Paris ! (Et en blanc, c’est pas si mal…)


Nota Bene du 28/02: et voici comment elle est devenue aujourd'hui :)



30 novembre 2011

Zéro (nouvelle infection, discrimination, décés): Sida, le combat continue


Près de trente ans après la découverte du virus du sida et malgré les nombreux progrès réalisés dans la lutte contre le VIH, le bilan reste mitigé, cette infection étant toujours responsable de millions de morts chaque année. En effet, depuis l’identification de l’épidémie en 1983, le sida a fait plus de 20 millions de victimes et poursuit ses ravages au rythme effréné de 3 millions de nouvelles contaminations par an (7 000 par jour). A l’heure actuelle, 34 millions de personnes sont séropositives dans le monde.

Si l’accès aux traitements s’est nettement amélioré, l’épidémie, elle, continue de progresser dans certaines zones. L’Afrique subsaharienne est de loin la région du monde la plus touchée (22 millions de personnes contaminées), suivie par l’Asie du Sud et du Sud-Est (4,5 millions). L’Europe n’est pas en reste, « les chiffres concernant les nouvelles contaminations » demeurant, eux aussi, « relativement stables », dixit Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence National de recherche sur le sida. On estime, par exemple, à 150 000, le nombre de personnes atteintes de la maladie en France.

Aujourd’hui, les outils de prévention se sont modifiés. C’est son esprit aujourd’hui qui a évolué pour s’adapter à l’évolution de l’épidémie et être plus efficace. Je pense au dépistage rapide (que j'ai déjà eu l'occasion de tester) qui permet de savoir très rapidement si l’on est contaminé et d’être mis sous trithérapie le plus vite pour éviter toute autre contamination. Ces dispositifs sont à rendre le plus accessible possible car c’est en rendant plus facile le dépistage que l’on pourra limiter le nombre de personnes contaminées dans l’ignorance. Associé à une politique de prévention et de pédagogie, nous comptons beaucoup sur ce nouveau « cocktail » pour enrayer l’épidémie avant de trouver un médicament ou un vaccin contre ce fléau.

A l’occasion de la 24e Journée mondiale de lutte contre le sida, qui a pour thème « Objectif zéro » (zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida), le 3e arrondissement, sous la houlette de Denis Murat, élu à la santé, se mobilise donc aux côtés de l’Association AIDES et du Centre LGBT, en organisant plusieurs évènements :

La semaine dernière, le Centre LGBT a exceptionnellement ouvert ses portes durant trois jours, pour permettre aux habitants du 3e de se faire rapidement, gratuitement et anonymement dépister. Une action indispensable pour banaliser le dépistage du sida auprès du grand public !

Les discriminations à l'égard des personnes séropositives persistant toujours, la Mairie du 3e a également décidé d’exposer, du 28 novembre au 9 décembre, la campagne de prévention réalisée dans l'arrondissement par l'association AIDES Île-de-France, lors de la Marche des Fiertés 2011 : « Si j'étais séropositif... ». Cette exposition, dont le but est de faire évoluer les mentalités sur ce sujet douloureux, met en exergue des portraits d'hommes et de femmes, célèbres ou anonymes, qui avec une photo et un slogan de leur choix, s'engagent contre la sérophobie. Une façon simple de créer un environnement favorable à la discussion, où les séropositifs se sentent à l’aise pour assumer leur statut !

Enfin, aujourd’hui, jeudi 1er décembre, un stand de prévention et d'information, animé par AIDES, sur le virus du sida et les risques de contamination, sera mis à votre disposition à la Mairie du 3e.

Saisissons-nous donc de cette journée, pour dire une bonne fois pour toutes stop à la sérophobie. Soyons à l’écoute, respectons, comprenons les victimes du sida et rappelons-nous que parler du VIH n’est pas contagieux mais 100% safe !

RDV ce soir comme tous les ans à Bastille à 18H30...



La preuve avec Jean-Maris Le Guen, adjoint au Maire de Paris chargé de la Santé