Il y a celui qui ne voit pas que son propre jeu politique,
consistant à dénigrer celui pour qui il a appelé à voter aux primaires, celui
pour qui il a fait ensuite activement campagne, celui qui l’a appelé à servir
la République, contribue à affaiblir la fonction même de Président, en mordant
la main qui l’a nourri.
Il y a celle qui n’entend pas qu’elle n’est plus rien, qu’elle
n’a plus vocation à rien, que le rôle qu’elle s’est construit en voulant être
présente et vue comme telle lors de la prise de fonction de son compagnon de
Président s’est détruit de suite, mais qui préfère écrire un livre, mensonge ou
réalité, livrant le chef de l’Etat au jugement populaire, tout sauf politique.
Il y a celui qui ne dit pas qu’il prend avec légèreté son
obligation à payer l’impôt, obligation qu’il se donne à lui-même en votant le
dit impôt, et qui considère que tout cela n’est rien, qu’il est en retard mais
pas coupable mais que néanmoins le suffrage le mérite bien, malgré le fait de n’avoir
pu passer outre les contrôles voulus par le Président de la République, et qu’il
doit rester au sein de son groupe à l'Assemblée nationale.
Il y a Arnaud Montebourg, Valérie Trierweiler et Thomas
Thevenoud, qui ne voit rien, qui n’entend rien et qui ne dit rien. Ces trois
petits singes n’ayant jamais été de la sagesse ne sont que de la vanité. Ces
trois-là qui sans gêne portent atteinte au Président de la République, à sa
place institutionnelle et aussi à l’homme qui l’incarne, uniquement pour leur intérêt
personnel : pour leur avenir politique, pour leur vengeance, pour leur
carrière.
Je ne sais pas s’il faut un changement de constitution ou s’il
faut un changement de président, ce qui peut-être mettrait un frein à tout ce
théâtre. Ce que je sais est que cette méthode est digne de Pyrrhus et qu’elle
va laisser des traces.
Des traces au sein du Parti Socialiste et de ses militants
qui sont désabusés. Des traces au sein de la Démocratie et de ses élu-e-s,
décrédibilisé-e-s, alors que, comme l’a rappelé Martine Aubry : dans
leur très grande majorité, ils font un travail acharné sur le terrain. Des
traces au sein de la République, car le sens des titres de chef de l’Etat et de
serviteur de la République s’est amoindri après les coups de boutoirs qu’ils
ont subis.
Je suis inquiet, je ne sais pas ce qu’il va rester de cette
période et si notre capacité de résilience va l’emporter. Mais je sais qu’il
est bon de se retrouver avec celles et ceux qui partagent cet écœurement pour
exiger et pour reconstruire. Car dans cette période, les idées de départ et d’abandon,
sans connotation négative, seront légions. Mais puisqu’on n’est jamais aussi bien
ensemble que quand on travaille, alors je nous invite à saisir l’invitation aux
Etats Généraux pour reconstruire notre parti, notre rapport au débat public et pour
refonder notre identité et notre place au sein de la gauche.
Le « on », le « nous » et le « notre »
que j’utilise ne font pas référence uniquement à mes camarades du parti mais à
toutes celles et ceux qui se reconnaissent socialistes, qu’ils soient déçus ou
non, confiants ou pas, en notre action. Cet acte doit permettre au PS de se
dépasser. Certains critiqueront l’initiative mais en attendant elle est là, il
faut l’investir. C’est la meilleure manière de continuer à aimer la politique.
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