07 septembre 2014

Les trois petits singes... de la vanité



Il y a celui qui ne voit pas que son propre jeu politique, consistant à dénigrer celui pour qui il a appelé à voter aux primaires, celui pour qui il a fait ensuite activement campagne, celui qui l’a appelé à servir la République, contribue à affaiblir la fonction même de Président, en mordant la main qui l’a nourri.

Il y a celle qui n’entend pas qu’elle n’est plus rien, qu’elle n’a plus vocation à rien, que le rôle qu’elle s’est construit en voulant être présente et vue comme telle lors de la prise de fonction de son compagnon de Président s’est détruit de suite, mais qui préfère écrire un livre, mensonge ou réalité, livrant le chef de l’Etat au jugement populaire, tout sauf politique.

Il y a celui qui ne dit pas qu’il prend avec légèreté son obligation à payer l’impôt, obligation qu’il se donne à lui-même en votant le dit impôt, et qui considère que tout cela n’est rien, qu’il est en retard mais pas coupable mais que néanmoins le suffrage le mérite bien, malgré le fait de n’avoir pu passer outre les contrôles voulus par le Président de la République, et qu’il doit rester au sein de son groupe à l'Assemblée nationale.

Il y a Arnaud Montebourg, Valérie Trierweiler et Thomas Thevenoud, qui ne voit rien, qui n’entend rien et qui ne dit rien. Ces trois petits singes n’ayant jamais été de la sagesse ne sont que de la vanité. Ces trois-là qui sans gêne portent atteinte au Président de la République, à sa place institutionnelle et aussi à l’homme qui  l’incarne, uniquement pour leur intérêt personnel : pour leur avenir politique, pour leur vengeance, pour leur carrière.

Je ne sais pas s’il faut un changement de constitution ou s’il faut un changement de président, ce qui peut-être mettrait un frein à tout ce théâtre. Ce que je sais est que cette méthode est digne de Pyrrhus et qu’elle va laisser des traces.

Des traces au sein du Parti Socialiste et de ses militants qui sont désabusés. Des traces au sein de la Démocratie et de ses élu-e-s, décrédibilisé-e-s, alors que, comme l’a rappelé Martine Aubry : dans leur très grande majorité, ils font un travail acharné sur le terrain. Des traces au sein de la République, car le sens des titres de chef de l’Etat et de serviteur de la République s’est amoindri après les coups de boutoirs qu’ils ont subis.

Je suis inquiet, je ne sais pas ce qu’il va rester de cette période et si notre capacité de résilience va l’emporter. Mais je sais qu’il est bon de se retrouver avec celles et ceux qui partagent cet écœurement pour exiger et pour reconstruire. Car dans cette période, les idées de départ et d’abandon, sans connotation négative, seront légions. Mais puisqu’on n’est jamais aussi bien ensemble que quand on travaille, alors je nous invite à saisir l’invitation aux Etats Généraux pour reconstruire notre parti, notre rapport au débat public et pour refonder notre identité et notre place au sein de la gauche. 

Le « on », le « nous » et le « notre » que j’utilise ne font pas référence uniquement à mes camarades du parti mais à toutes celles et ceux qui se reconnaissent socialistes, qu’ils soient déçus ou non, confiants ou pas, en notre action. Cet acte doit permettre au PS de se dépasser. Certains critiqueront l’initiative mais en attendant elle est là, il faut l’investir. C’est la meilleure manière de continuer à aimer la politique.

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