17 mai 2013

Journée internationale contre l'homophobie: et les vieux dans tout ça?




Aujourd’hui, la journée internationale contre l’homophobie bat son plein dans plus de 70 pays, et dans le 3e arrondissement en particulier.
Flora Bolter, notre élue à la lutte contre les discriminations, a orchestré d’une main de maître les évènements de notre arrondissement. Pour ma part, je suis très heureux de la tenue d’une table ronde sur « Age et LGBT : vieillir et accueillir sans discrimination », en présence de Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, et de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes et porte parole du gouvernement. L’après-midi se poursuivra par la diffusion du film les Invisibles de Sébastien Lifshitz de 14h à 16h, entrée libre. Plus d'infos sur ces deux évènements en cliquant ici.
Ce sujet peut paraître iconoclaste mais les trentenaires militants qui ont connu 1982 et l’abrogation du délit d’homosexualité arrivent aujourd’hui dans le champ de l’âge… Et alors, trois problématiques vont se faire jour…
Le vieillissement d’une communauté, tout d’abord : les personnes âgées LGBT ont vécu toute leur vie avec des discriminations légales envers eux-mêmes et les couples qu’ils formaient. Cela a un impact sur leur protection sociale et sécurité financière (absence de pension de réversion, …), leur santé (en particulier pour les personnes transexuelles, séropositives ou dépendances), et leur isolement suite aux discriminations homophobes (sociales, familiales, professionnelles,…)
Puis, l’accueil en établissement et l’usage des services à la personne : l’augmentation du nombre de personnes âgées dans notre société va de pair avec la visibilité grandissante des personnes homosexuelles. Comme tout le monde, elles risquent un jour de devoir bénéficier d’un service à domicile ou d’intégrer un établissement spécialisé. Aussi, se pose la question de la formation du personnel, du gestionnaire à l’aide soignant, à un accueil et une prise en charge non discriminante, que ce soit dans les actes de la vie quotidienne que dans le projet d’établissement.
Et enfin, vieillir et sida : Le nombre des personnes de plus de 60 ans vivant avec le VIH va croissant. Les questions du « comment vivre » avec le VIH avec l’âge prennent donc une acuité de plus en plus forte alors qu’elles ont été jusqu’ici peu étudiées (neurosida, accueil en établissement, coût,..). Il ne faut bien sûr pas partir du principe que toute personne homosexuelle est séropositive et vice versa, mais il faut trouver les moyens de réparer une vie frappée par la maladie ET par la discrimination. Derrière ce sujet, il y a aussi la question de l’adaptation des campagnes de dépistage et de prévention pour les personnes âgées homosexuelles.

C’est donc un vrai sujet, un sujet tout républicain, qui se pose. Et je suis content que le dossier ait été ouvert à la Mairie du 3e

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