28 février 2013

Quand l’exemple se confond avec le dithyrambe



Stéphane Hessel, indigné, qui participa à la rédaction de la charte des droits de l’Homme en 1948, éternel combattant d’une autre relation Nord Sud.

Henri Caillavet, radical, qui fit passer dans les Assemblées où il a été élu des textes faisant avancer les libertés individuelles.

Françoise Seligmann, résistante et combattante de la perfectibilité humaine, qui s’investit tant dans les combats menés par la Ligue des Droits de l’Homme.

Sans doute, faut-il garder d’eux la leçon qu’une fois les yeux ouverts sur la réalité des injustices, il n’est pas possible de les refermer sur son humanité.

Mais, de grâce, ne tombons pas dans le dithyrambe. Combattants de la condition humaine, il l’était tout autant que nous avec leurs moments exceptionnels, et leurs moments plus bas, sans doute, mais jamais montrés.

Donc sachons leur rendre hommage, sans en faire trop, ce serait nuire à leur image en les éloignant trop de nous… et en nous dédouanant de suivre leurs exemples.

Car comme disait Montaigne (dont nous fêtons aujourd'hui les 480 ans): Au plus élevé trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul…

1 commentaire:

Sandreler a dit…

Bonjour Gauthier,

Petite précision, Stéphane Hessel a participé à la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 et non d'une Charte. (Cf déclaration de Navi Pillay, Haut-Commissaire aux Droits de l'Homme http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/StephaneHesselhumanrightschampiondiesat95.aspx ) Ce texte, non juridiquement contraignant, est fondateur de tout le droit international en matière de droits humains. La DUDH est aujourd'hui traduite en 403 langues :
http://www.ohchr.org/en/udhr/pages/introduction.aspx

Sandrine Lerma