16 avril 2010

Le 8, rue Saint Claude? Bientôt un immeuble de logements sociaux? C'est fort possible!


Aujourd’hui, le Bureau du Conseil d’Administration de Paris Habitat (anciennement l’OPAC de Paris), dont je suis membre, s’est réuni pour acter l’acquisition par voie de préemption de l’immeuble du 8, rue Saint Claude, dans le 3e arrondissement.

Cet immeuble de 1156 m² est composé de 12 logements et de quelques locaux commerciaux. Si cette préemption va jusqu’au bout, ce seront donc autant de logements qui seront conventionnés et intégreront le parc social de notre arrondissement afin de pouvoir y loger des foyers parmi les 74% des Parisiennes et des Parisiens qui y sont éligibles. Pour voir les foyers qui sont éligibles au logement social, cliquez ici : vous verrez que le logement social s’adresse aussi bien aux classes populaires qu’aux classes moyennes qui ont beaucoup de mal à rester sur Paris et qui sont aussi des acteurs majeurs de la capitale !

C’est donc une bonne nouvelle pour notre arrondissement qui ne compte que 5,34% de logements sociaux et plus de 1100 demandeurs de logement. Cette action s’inscrit dans la volonté de notre mandature d’augmenter notre parc de 40 000 logements d’ici 2014 afin d’atteindre les 25% de logements sociaux sur la capitale.

Paris Habitat, plus gros bailleur français et donc de Paris, a une place capitale dans cet objectif, tant dans la création de logements nouveaux et la réhabilitation du patrimoine ancien. A noter aussi dans cette mission, la rénovation thermique de son parc afin de fournir aux locataires des logements qui consomment le moins possible d’énergie et qui sont donc les plus économes possibles.

Le prix de vente de cet immeuble était à l’origine de 5 070 000 euros. Dans le cadre de la préemption, nous avons fait une offre de 4 791 500 euros (la légère différence s’explique par le fait que les Domaines, l’instance qui juge les prix immobiliers, a considéré que le prix demandé était un peu au dessus du marché). Si les propriétaires acceptent, Paris Habitat deviendra propriétaire. S’ils refusent, soit il y aura une fixation judiciaire du prix, soit la vente sera impossible pendant quelques temps. La préemption n’est donc pas un outil qui permet à tous les coups de devenir propriétaire d’un bien : elle oblige juste à une négociation avec le titulaire du droit de préemption, à savoir la puissance publique ou un bailleur social.

Aujourd’hui, il est trop tôt pour en dire plus sur la nature des travaux nécessaires, sur la situation des locataires, car n’étant pas encore propriétaire nous n’avons pas vocation à demander ces informations. Ce qui est sûre, c’est qu’il est très largement occupé. D’une part, nous évitons donc une probable vente à la découpe et donc des départs forcés de locataires qui ont choisi de faire leur vie dans le 3e, et d’autre part, nous pourrons par la suite, par le jeu des échanges, proposer des logements plus adaptés à la situation des actuels occupants. Bien sûr, dans le futur, lors de départs de locataires aujourd’hui en place, ces logements seront attribués à des demandeurs de logements avec des loyers sociaux.

C’est d’ailleurs ce point qui donne tort à l’opposition municipale quand elle dit que cela ne sert à rien, et surtout pas à loger les demandeurs de logement en attente, que d’acheter des immeubles occupés : une récente étude de l’APUR a montré que le taux de rotation (les arrivées et les départs des locataires) dans ces immeubles rachetés était en moyenne de 8% supérieur aux immeubles normaux.

Affaire à suivre, mais cette nouvelle affaire sent plutôt bon pour le 3e arrondissement !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il y en a marre de ces rachats sauvages car à chaque fois, c'est la même soupe, vous rachetez, vous prenez des engagements sur l'entretien et la qualité de vie et vous ne les tenez pas ensuite. Les travaux promis n'arrivent jamais. Les ascenseurs tombent en panne 5 fois plus qu'avant et surtout, gros point noir, vous installez des cas sociaux dans les logements. Votre ami, Jean-Yves Mano, refuse de procéder à l'expulsion rapide des troubleurs bafouant ainsi les lois en vigueur dans notre pays qui obligent Paris Habitat, en tant que bailleur social, à régler les troubles de voisinage dont il est pleinement responsable puisqu'il choisit les locataires.