Des parrainages républicains ont eu lien vendredi dernier à la Mairie du 3ème Arrondissement, habitude prise depuis 1995 et les premières lois iniques contre les immigrés sans papier sur notre territoire.
A cette occasion, j’ai parrainé la famille D... - F... arrivée en France en 2003 quelques temps avant la naissance de la première de leur première fille, P... Hébergée depuis dans un hôtel meublé, accompagnée par une association d'aide aux migrants, la famille s’est agrandie au fil des années avec la petite G... Aujourd’hui, ces deux enfants sont scolarisés dans une école publique du 3ème ardt.
N’S... et M... G..., les parents, ont fui l’Ouganda et le régime politique de Museveni.
Aujourd’hui, ils travaillent et élèvent leurs enfants, ils ont appris à aimer notre ville et ils y ont développés un réseau de solidarité ce qui a permis à cette famille d’être aussi parrainée par un habitant du 3ème ardt qu’elle connaissait déjà !
Il y a juste bien sûr qu’ils n’ont pas de cartes de séjours… et que pour P... et G..., c’est tous les jours l’angoisse de retourner vivre dans un pays qu’elles n’ont jamais connu… Quand l'approche de la majorité est une attente trop longue pour tous les jeunes, elle est pour eux le moment où elles deviennent un gibier pour les autorités.
Cette angoisse, on la comprend. Car à chaque fois que l’on entend parler d’arrestations, c’est toujours avec des méthodes honteuses rappelant sans conteste les chasses à l’homme : à la sortie des écoles, lors de voyages scolaires, au bureau des préfectures, en allant à des cérémonies de parrainages républicains,… bientôt directement à la sortie des hôtels meublés où, trop nombreux, on les entasse ?
Et si on les laissait vivre ici, tout simplement, puisqu’ils ont commencé et que franchement on ne s’en était pas rendu compte ?
www.educationsansfrontiere.org
Journée des Reconstructeurs dimanche. Beaucoup, beaucoup de monde.
Et cela a fait du bien de voir celles et ceux qui pendant longtemps se sont opposé-e-s sur la base d’offres politiques différentes se retrouvaient pour discuter, débattre, échanger et avancer peut-être ensemble à un moment : Aubry, Fabius, Montebourg, Cambadèlis,…
C’est la suite logique des analyses qui ont été tirés de nos défaites successives de 2002 et 2007 : nous avons perdu car notre fond idéologique était dépassé et cela concerne le PS dans son ensemble. C’est donc le parti qui doit être remis au travail afin de proposer collectivement une alternative crédible à Sarkozy.
Je soutiens cette démarche car je ne veux pas que l’on règle ce qui nous fait perdre à coup de personnalités qui se voudraient incontournables et que je veux pas enfermer mon parti dans un rôle présidentialiste poussé à l’extrême avant que nous n’ayons un projet crédible à proposer à nos concitoyen-ne-s.
Chaque chose en son temps…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire