11 février 2012

De la Résidence Béranger à la Résidence Suzanne Lacore, symbole d’une nécessité, symbole d’un engagement.

Vendredi matin a eu lieu l’inauguration de la résidence sociale située au 22, rue Béranger. Cette structure gérée par l’association Adoma portera le nom de Suzanne Lacore en hommage à cette femme politique de la première moitié du XXème siècle tombée progressivement dans l’oubli. Née en 1875 et issue d’une famille modeste, elle devient très vite une militante infatigable de la laïcité. Elle fût successivement membre de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (ancêtre du Parti socialiste), puis dirigeante du Comité national des femmes socialistes et l’une des trois premières femmes ministres en France dans la période du Front Populaire sous le Gouvernement de Léon Blum. Elle institua les cantines dans les écoles, les visiteuses sociales et unifia leur formation sur tout le territoire.

Cette militante sera désormais la figure tutélaire de ce complexe représentatif de l’action sociale menée au quotidien par la Mairie du 3e.

Ouverte depuis le 2 août 2010, la résidence constitue un dispositif de lutte contre l’exclusion dans le domaine du logement. D’une courte durée pouvant varier de quelques semaines à deux ans, les séjours proposés (principalement des familles monoparentales matrigérées ce qui correspond à la demande sociale émergente actuellement), ont pour but de favoriser la mise en place d’un projet d’insertion qui facilitera le relogement dans le parc social. La résidence est située dans un immeuble haussmannien et se compose de 53 logements du studio au cinq pièces, entièrement équipés, répartis sur quatre étages. Au rez de chaussée, est actuellement étudiée la possibilité de l’ouverture d’une crèche.

Adoma est le premier opérateur de logement très social qui se distingue particulièrement pour sa gestion de 84 résidences sociales et pour la gestion d’autres structures trop rares et pourtant essentielles comme les centre d’accueil pour demandeurs d’asile ou les aires de gens du voyage. Sur place : une équipe expérimentée quotidiennement pour assurer la maintenance et l’animation de la résidence.

Pour ce qui me concerne, je suis particulièrement heureux de l’éclosion de ce projet qui fonctionne parfaitement bien depuis maintenant plus d’un an, et ce pour deux raisons. Tout d’abord, et je m’en réjouis, cette résidence confirme l’engagement de l’équipe municipale à faire de notre arrondissement l’un des pivots de la politique sociale parisienne avec l’existence de deux Centres de d’hébergement et de réinsertion sociale qui seront renforcés par deux autres structures qui devraient voir le jour avant 2014. Ensuite et enfin, parce qu’il peut voir le jour dans un immeuble qui a été totalement rénové pour l’occasion après neuf longues années de travaux bien nécessaires, et ce en plein cœur de Paris, là où l’on s’attendrait plus à y voir des logements privés à fort loyer ! C’est d’ailleurs dans ce même immeuble qu’Yves Montand tourna son dernier film en 1992, « IP 5, L’île aux pachydermes », avec en toile de fond la désormais célèbre fresque de l’artiste Darco, lequel a d’ailleurs été sollicité pour la restauration et le prolongement en hauteur de son œuvre, pour l’occasion !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce qui est formidable avec Jean-Yves Mano, c'est qu'il est toujours à l'heure pour les inaugurations et les promesses. En revanche, lorsqu'il s'agit de faire face à ses responsabilités, il n'y a plus personne, il trouve toujours un bouc émissaire. On l'a vu récemment dans l'affaire de l'ascenseur qui est tombé mais aussi très régulièrement dans les problèmes de défauts d'entretien. Pareil pour l'histoire du fichage sauvage soulevé par la CNIL, toujours responsable mais jamais coupable!