28 novembre 2011

Violence faites aux femmes: le 3e s'engage


Tous les 25 novembre, une journée est consacrée aux violences subies par les femmes. À cette occasion, deux évènements ont été programmés à la Mairie du 3e, à l'initiative de Flora Bolter, élue chargée de l'égalité femme/homme.

Une table ronde, au titre évocateur « Harcèlement, viol : les enjeux du traitement judiciaire », s’est, tout d’abord, tenue vendredi dernier. Les médias pointent, en effet, régulièrement du doigt, les contradictions du traitement judiciaire des violences sexuelles faites aux femmes. Entre la réalité traumatisante des violences et la grande difficulté d'établir les faits, le conflit qui oppose accusé et plaignante tourne bien souvent à un affrontement parole contre parole. Les victimes, rarement prises au sérieux, ne portent malheureusement jamais plainte.

La Mairie du 3e accueille, par ailleurs, du 25 novembre au 10 décembre 2011, un projet artistique d’envergure bouleversant, celui de Ruchi Gangwar. A travers des portraits de femmes anonymes portant des traces de violences sur le corps, cette expo-photo révèle au grand jour toutes les blessures que dissimulent au quotidien ces dernières sous leurs vêtements. L'enjeu : sensibiliser le spectateur pour dénoncer la triste réalité.

La question de la violence endurée par les femmes reste donc, à coup sûr, un problème de société. Viols, violences conjugales, prostitution, harcèlement sexuel, mariages forcés, polygamie, ces violences sont multiples et ne reculent toujours pas ! Les chiffres actuels font, d’ailleurs, froid dans le dos : 1 femme sur 3 serait constamment victime de violences psychiques ou physiques et près de 160 succomberaient chaque année sous les coups de leur conjoint.

Il est temps d’agir ensemble, pour en finir irrémédiablement avec les stéréotypes sexistes et enfin obtenir des pouvoirs publics, le renforcement de la politique de lutte contre les violences. La Mairie du 3e tient à y prendre sa part en mobilisant les acteurs locaux et institutionnels, en cherchant à libérer les paroles et en développant l'accueil des femmes battues.

27 novembre 2011

(handi)Capable: retour en images et en mots!


Engagée depuis toujours, dans la lutte contre la discrimination et la stigmatisation des personnes handicapées, la Mairie du 3e, œuvre localement, sans relâche, pour rappeler que le handicap n'est en aucun cas une barrière à la compétence et la connaissance. Elle a organisé, à ce titre, du 21 au 26 novembre, dans le cadre du « Mois extra-ordinaire », une Semaine Locale du Handicap sur le thème de l’Emploi : «(Handi)Capable, les personnes en situation des handicap et le travail». Cette nouvelle édition, propose une programmation diverse et variée, mêlant exposition, projection, débat, conférence, handicafé (forum de recrutement en direct) et webathon, pour sensibiliser les habitants du 3e sur ces questions et favoriser les rencontres des personnes concernées dans l’arrondissement. Pourquoi avoir ce thème cette année ?

Conférence sur le thème "qu'est ce qu'être travailleur en situation de handicap aujourd'hui?" avec Véronique Dubarry, adjointe au maire de Paris chargée des personnes en situation de handicap, Véronique Amsellem, vice présidente du Réseau GESAT, Pascal Clarke, directeur de l'association Practhis, Marion Guiet, vice présidente de la Fédération étudiante pour une dynamique études/emploi avec un handicap, Bruno Chognon, responsable du dispositif Alther 75, animée par Anne Voileau, directrice de la radio Vivre FM et rédactrice en chef de la revue Etre.

La loi énonce plusieurs grands principes concernant le handicap et le travail. Parmi eux, l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés pour les entreprises d'au moins 20 salariés, les aides à l'insertion professionnelle ou encore l'accueil adapté du collaborateur handicapé.

Petit déjeuner du 22 novembre à destination des entreprises du 3e avec des représentants de la Poste et d'Alther (programme de l'AGEFIPH visant à stimuler le tissu économique local) afin de répondre aux questions des recruteurs de l'arrondissement

Pourtant, les chiffres rendent compte des difficultés persistantes d'accès à l'emploi rencontrées par ces derniers. En effet, sur les 5 à 12 millions de personnes se trouvant en situation de handicap en France (le nombre varie fortement selon les catégories de handicap retenues), 20% d’entre elles sont privées d'emploi, leur embauche demeurant, encore, largement en-dessous de l'obligation légale de 6% (2,8% dans le secteur privé, 4% dans les trois fonctions publiques).

Le webathon en action! 6 développeurs, 6 associations, 6 nouveaux sites internet créés et plus de 600 euros récoltés pour financer la mise en accessibilité de l'Espace public numérique du 3e pour lutter contre la fracture que vivent les personnes en situation de handicap dans la recherche d'emploi.

Ceci s’explique, entre autres, par le faible niveau de formation des candidats, les difficultés d'accessibilité (en matière de transport, d'aménagement des locaux....) et la méconnaissance des professionnels sur ce sujet encore sensible, qui malheureusement, craignent souvent que le handicap de la personne n’évolue dans le temps. Dès lors, peu d’entreprises emploient du personnel handicapé, excepté celles provenant du secteur de « l’immobilier, location et services aux entreprises ».

Handicafé organisé le 25 novembre avec l'ADAPT et 12 entreprises du BHV à LVMH en passant par la Bred et la Poste venues recrutées des personnes en situation de handicap


La politique actuelle d'insertion des jeunes handicapés en milieu ordinaire (scolaire) est donc un échec, la formation des équipes éducatives restant mal adaptée : les auxiliaires de vie scolaire, en plus d’être mal rémunérés, sont, de surcroît, en nombre insuffisant. Les familles et l'entourage des personnes en situation de handicap ne bénéficient, quant à elles, pas de l'aide et de l'accompagnement adéquat, leur rôle n'étant pas reconnu à leur juste valeur.

Pourtant, depuis 2005, les décisions prises, en application de la loi pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », ont progressivement fait évoluer la situation des personnes handicapées dans le bon sens. Leur taux d’emploi ne s’est, effectivement, pas dégradé, malgré une forte aggravation du chômage entre 2008 et 2010. La création des Établissements et Services d’Aide par le Travail ainsi que des Maisons départementales des personnes handicapées avec leur rôle de « guichet unique », y est pour beaucoup.

L’amélioration des conditions d'accès à l'éducation, la formation professionnelle et l'emploi des personnes en situation de handicap, fait de priorité. Le secteur associatif (AGEFIPH, ADAPT,..), qui pourra notamment s’appuyer sur les nouvelles Agences régionales de santé, jouera, assurément, dans les années à venir, un rôle déterminant dans l'accompagnement de ces personnes vers le monde professionnel. Il faudra juste que les moyens soient mis sur la table.

Souhaitons que 2012, soit l’année de la gauche, du renouvellement mais aussi celle du handicap !

Philippe Fabian, photographe, Françoise Vauché, commissaire de l'exposition, moi-même et Pierre Aidenbaum, Maire du 3e, lors du vernissage de l'exposition "Travail/Handicap, regards, images et témoignages dans le 3e"

En tous cas, les membres du Conseil local du handicap du 3e sont bien décidés à continuer leur action de sensibilisation au plus près du terrain. Réunis en Assemblée générale le samedi 26 novembre, ils sont choisi comme thème de travail pour l'année prochaine la communication de/vers les personnes en situation de handicap.

Rendez-vous en novembre 2012!

21 novembre 2011

4e Semaine locale du handicap - (handi)Capable : C'est parti !


Dans le cadre du « Mois extra-ordinaire, » la Mairie du 3e organise une Semaine Locale du Handicap - du lundi 21 au samedi 26 novembre - sur le thème de l’Emploi : « (Handi)Capable, les personnes en situation des handicap et le travail »

Dans le 3e, les questions liées au handicap sont au cœur d’une réflexion collective et transversale. Elles sont relayées par le Conseil Local du Handicap du 3e, instance participative et consultative, unique à Paris, composée de personnes concernées par le handicap et vivant dans le 3e, qui travaille à renforcer l’accessibilité universelle dans tous les domaines de la vie urbaine.

Cette semaine de mobilisation propose une programmation éclectique (exposition, projection, débat, forum de recrutement, webathon) pour informer et sensibiliser les publics et favoriser aussi les échanges et les rencontres des personnes concernées dans l’arrondissement.

Au programme

Lundi 21 novembre à 19h

Vernissage de l’exposition « Travail – Handicap : regards, images et témoignages dans le 3e », photographe : Philippe Fabian
Photos d’habitants en situation de handicap qui racontent leur parcours professionnel

Mardi 22 novembre à 8h30
Petit déjeuner d’information à destination des recruteurs potentiels du 3e arrondissement.

Thème : tout savoir sur le recrutement des personnes en situation de handicap sans jamais avoir osé le demander.

Invités : Anthony Nedelec, chargé d’insertion professionnelle de l’association Basiliade, Pascal Picault, directeur du Formapost Ile de France (CFA des métiers de la Poste), Enor Le Meur, Handicap et Emploi au Crédit Agricole, et un représentant de l’AGEFIPH

Mercredi 23 novembre

14h – 18h : initiation LSF pour les enfants du 3e

(À destination des centres de loisirs de l’arrondissement)

19h : diffusion du film le « Huitième jour » de Jaco Van Dormael, avec Daniel Auteuil, Pascal Duquenne et Miou Miou

Jeudi 24 novembre

19h : Conférence sur le thème « qu’est ce qu’être travailleur en situation de handicap aujourd’hui ? »

Avec Jean-Louis Segura, premier directeur de l’AGEFIPH, Pascal Clarke, directeur de l’association Practhis, intervenant au Conservatoire national des arts et métiers, Marion Guiet, vice présidente de la Fédération Etudiante pour une Dynamique Etudes/Emploi avec un Handicap, Béatrice Amsellem, vice présidente du réseau GESAT et Véronique Dubarry, adjointe au maire de Paris chargée des personnes en situation de handicap

Animée par Anne Voileau, rédactrice en chef de la revue Etre et directrice de la radio Vivre FM, la radio du handicap

Vendredi 25 novembre

14h : Handicafé avec l’ADAPT : 12 entreprises viendront recruter « en direct » des personnes en situation de handicap du 3e

Samedi 26 novembre

10h : lancement d’un webathon (compétition de développeurs web au profit des associations du 3e) pour financer la mise en accessibilité de l’Espace Public Numérique du 3e

11h : Assemblée Générale du Conseil local du handicap

14 novembre 2011

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 14 et 15 novembre - Communication sur le Fonds de Solidarité Logement


Monsieur le Président, mes cher-e-s collègues,

Depuis 2008, la crise financière qui a touché nos économies a eu un impact direct sur les situations individuelles des plus modestes, et au premier rang sur leur situation locative.

Je l’avais déjà souligné ici même l’année dernière, les classes modestes et moyennes ont depuis fait leur entrée dans la file active des personnes qui bénéficient des aides sociales mises en place pour leur éviter de tomber dans la spirale de l’exclusion. Cette spirale engendrée par la coexistence d’un marché immobilier locatif fou et d’une crise économique qui détruit des emplois et n’incite pas à en créer.

Malheureusement, les chiffres communiqués aujourd’hui par ce bilan du Fonds de Solidarité pour le Logement confirment la tendance à l’œuvre depuis deux ans. Les assignations des ménages devant le juge aux fins d’expulsion pour impayés de loyer ont augmenté de 10% de 2009 à 2010, expulsion obtenu dans 70% des cas.

Face à cela, le FSL, que Paris gère depuis 2005, met en œuvre un panel d’actions préventives et curatives afin de limiter les expulsions pour impayés de loyer, bien souvent dues à une vie de plus en plus chère pour les plus modestes dont les minimas sociaux n’ont pas été revalorisés, à des fins de mois de plus en plus difficiles pour tous ceux dont le smic n’a pas été augmenté, à des loyers de plus en plus exorbitants que le gouvernement ne veut pas encadrer.

Cette année, 11 100 demandes d’accès ou de maintien dans les lieux ont été formulées par les services sociaux dont plus de 78% ont obtenu un écho favorable. Le montant engagé est de 11,5 millions d’euros dont plus de 8 millions pour le maintien dans les lieux. Supérieur de 11% au nombre de ménages aidés l’année précédente, essentiellement des foyers isolés ou monoparentaux, ce chiffre montre bien l’importance sociale d’un tel dispositif mais aussi et surtout l’impact grandissant de la crise sur nos concitoyens précaires ou tout simplement modestes depuis 2009. D’autres indicateurs sont également alarmants comme l’augmentation cette année, certes sensible, de la part de locataires du parc social dans la répartition des ménages aidés ou la hausse de 5 points du nombre de dossiers traités en central, c'est-à-dire de dossiers complexes avec dettes locatives importantes.

Conscient que l’accès à l’énergie est également déterminant dans la lutte contre la précarité, le volet énergie du FSL a été également grandement mobilisé et fait état d’une augmentation des demandes et des décisions favorables pour atteindre en 2009 un montant de 3,2 millions d’euros.

Il y a néanmoins des augmentations dont on peut se réjouir, je pense en particulier au succès grandissant que rencontrent les dispositifs « Louez solidaire et sans risque » et l’Agence Immobilière à Vocation Sociale dont les frais d’intermédiation locative sont portés par le FSL pour 4,6 millions d’euros. Mis en place en 2007 à titre expérimental pour 250 logements, Louez solidaire a su réunir et modérer le coût de 666 logements privés qui ont permis à 1058 familles d’éviter les hôtels meublés et à la collectivité le coût exorbitant de cette prise en charge hôtelière, de même avec 107 logements de cette AIVS, l’occasion de saluer le travail de qualité que fournissent sur ce dossier la dizaine de partenaires de la Ville qui se reconnaîtront…

Enfin, j’aimerai saluer le travail fourni par la DASES afin de diversifier le financement de ce fonds de solidarité pour le logement qui représente 23,4 millions d’euros, enjeu crucial quand celui-ci est en hausse de 24% par rapport à 2009. Contributeur principal à hauteur d’un peu moins de 50%, le département de Paris mène actuellement des négociations avec les bailleurs sociaux pour y augmenter leur participation, négociations déjà fructueuses avec EDF et Eau de Paris. D’autres pistes peuvent à l’avenir être imaginées comme l’accord trouvé avec le Syndicat d’assainissement de l’agglomération parisienne, accord que nous avons validé ici-même en mars dernier.

Monsieur le Président, mes cher-e-s collègues, tous ces chiffres sont en hausse et laissent entendre une situation sociale qui se dégrade face à laquelle nous intervenons avec les moyens qui sont les nôtres et avec de bons résultats. Mais si ces indicateurs sont au rouges, les feux sont verts pour que puissent voir le jour une régulation des loyers, du marché immobilier locatif et un vrai réinvestissement national dans la politique du logement. C’est en luttant contre l’exclusion à sa racine que l’on ne reviendra à un usage plus exceptionnel et plus maîtrisé du fonds de solidarité pour le logement.

10 novembre 2011

Webathon: et les lauréats sont...


La mise en accessibilité de l’Espace Public Numérique du 3e pour les personnes handicapées, a pris une place prépondérante dans les débats du Conseil local du handicap (CLH).

Ce projet a pour objectif premier de rendre les locaux accessibles aux fauteuils, le second volet reposant sur l’achat de matériel informatique tout handicap. Ces nouveaux outils ont été financés à 80 % par les Conseils de quartiers.

Diverses propositions ont ainsi été formulées par les membres du CLH, pour couvrir le besoin de financement restant. L’organisation d’un Webathon (une première à Paris !), le 26 novembre prochain, à la Maison des Associations du 3e, lors de la Semaine locale du handicap en fait partie. Le principe est le suivant : des développeurs et passionnés d’informatique, s’affronteront pendant 8 heures, afin de créer et concevoir des sites web performants, pour des associations souhaitant fédérer plus de sympathisants autour de leurs projets, s'offrir une visibilité sur la toile à la pointe des nouvelles technologies et assumer elles-mêmes leur maintenance. Ce Webathon sera aussi l’occasion de créer un espace original, de rencontres et d’échanges au sein de notre arrondissement.

Les six retenues, toutes localisées dans le centre de la capitale (dont quatre dans le 3e), sont désormais connues. Il s’agit de Match Point (association sportive regroupant le tennis, le beach tennis et les sports de raquette), le Suprême (collectif de comédiens et de musiciens professionnels crée en 2010), Tech’in Art (organisme dispensant des cours d’arts enfants-adultes en sculpture, peinture, dessin, modelage, bijou et mosaïque), Images et Solidarité (réunion d’artistes, de professeurs, de chercheurs et d’humanitaires soutenant et encourageant toutes les formes de créations audiovisuelles), les salles Sylvia Montfort (locaux associatifs municipaux) et la Régie de Quartier Paris Centre (association de loi 1901 qui intervient depuis 2007 sur les 1er, 2e, 3e et 4e pour améliorer le cadre de vie et le lien social).

Pour participer à l’évènement, ces dernières devront débourser 150€ chacune, la création d’un site web avoisinant, en règle générale, les 2 500€. En fin de journée, un jury délibérera et se prononcera sur leur technicité et leur design, selon un cahier des charges défini à l’avance. Des lots, tels qu’un bon offert pour un week end à l'Hôtel Murano ou des pass pour la Gaîté Lyrique, seront attribués à chaque webdesigner.

08 novembre 2011

Conseil d’arrondissement en 3 D: Diversité commerciale, Développement durable et Développement biologique


Lundi soir, se tenait, à la Mairie du 3e, un Conseil d’arrondissement portant sur le compte-rendu annuel pour l’exercice 2010 de la mission Vital’Quartier, confiée par la Ville de Paris à la Société d’économie mixte d’aménagement de l’Est parisien (Semaest). Depuis cinq ans, la Semaest promeut le commerce de proximité et gère l’achat et la revente de locaux voués au commerce dans six quartiers de Paris, luttant ainsi avec efficacité, contre la disparition progressive des activités commerciales (11e, 20e) et la mono activité dans ces secteurs (3e, 1er, 2e, 11e, 12e).

Yann Marteil, adjoint en charge du développement économique, a, dans un premier temps, rappelé que la Mairie du 3e était extrêmement attachée aux actions menées par la Semaest par l’intermédiaire du Groupe de travail local (GTL) du secteur Beaubourg-Temple. Avec presque 60 locaux maitrisés, le bilan est en effet très positif, principalement dans le nord ouest et le sud ouest de l’arrondissement. Dans la foulée, Jean Paul Albertini, directeur général de la Semaest a introduit la réunion en indiquant les quatre points à l’ordre du jour : réalité du tissu commercial, état du marché/dernières acquisitions, situation des grossistes et actions d’animation commerciale. Pierre Aidenbaum a également annoncé que, fort de ce bilan, il a demandé et obtenu que la convention avec la Semaest, devant arriver bientôt à échéance, soit prolongé afin de suivre encore quelques temps l’impact qu’a eu sur le terrain son action.

Plusieurs constats se sont fait jour. Tout d’abord, depuis 2007, les grossistes du quartier Beaubourg-Temple sont en perte de vitesse (-10%), contribuant, notamment, à la progression des commerces de proximité alimentaires (+19%) et des services à la personne (+10,5%). Second point évoqué, le ralentissement de l’activité immobilière du fait de la crise économique, bien que le secteur Beaubourg-Temple, dynamique, soit l’un des secteurs Vital’Quartier qui se maintienne le mieux dans ce domaine. Quatre locaux ont, d’ailleurs, été acquis par la Semaest depuis novembre 2009, date du dernier GTL. Troisième évolution non négligeable : les nouveaux locataires sont davantage en phase avec la mission de la Semaest comme le prouve l’exemple du local 33, rue de Montmorency, où Abruzze (Epicerie fine) a succédé au Rose Acide (mobilier design). Enfin, nous nous sommes réjouis de la multiplication des actions d’animation commerciale dans le 3e. Trois boutiques ont en effet été inaugurées en octobre 2010 (Rue des consuls, Soli et L’échopée locale), tandis qu’une conférence thématique est proposée aux membres du club Vital’quartier tous les deux mois. Par ailleurs, la Semaest met régulièrement en relation les commerçants qui le souhaitent avec des spécialistes de la gestion, des ressources humaines, de la comptabilité et de la communication, afin de les accompagner dans le démarrage de leur activité. J’ai pour ma part, tenu à saluer les efforts consentis par la Société d’aménagement, en matière de mise en accessibilité des locaux pour les personnes en situation de handicap, obligation faite à tous les commerces d’ici le 1er janvier 2015.

Le Conseil d’arrondissement a, lui, été l’occasion, de faire voter à l’unanimité, trois délibérations relatives à la mise en œuvre du Plan Climat dans 100 écoles parisiennes (dont deux dans le 3e). Dans le cadre du contrat de partenariat de performance énergétique, adopté en 2007, la Ville de Paris s’est, effectivement, engagée à réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre sur ses bâtiments publics de 30 % à l’échéance 2020 par rapport à 2004. Cet engagement impliquera la réhabilitation thermique des écoles parisiennes, avec un premier lot de 100 écoles (300 à lancer d’ici 2014). Dès lors, les prestations prévues par le contrat à la charge des entreprises entraîneront, entre autres, des travaux d’amélioration des bâtiments (isolation des parois, des toitures, des planchers, modernisation des menuiseries extérieures et des chaufferies, mise en place d’un éclairage performant, ventilation double flux,..) et l’installation le cas échéant d’équipements de production d’énergie renouvelable. Au terme de ces travaux, d’une durée de deux ans (effectués uniquement durant les vacances scolaires) et estimé à 28 M€ HT, l’âge moyen des centres thermiques de ces écoles passera, de 17 ans aujourd’hui (pour une durée de vie maximale estimée à 25 ans) à 11,5 ans en fin de contrat. Au-delà de ces deux premières années, d’autres travaux seront engagés au titre du gros entretien/renouvellement sur les éléments de bâti et les installations thermiques. 750 000€ par an devraient être thésaurisés au titre des économies d’énergie.

Monique SALIOU, déléguée aux espaces verts dans le 3e, a, elle, présenté une délibération particulièrement intéressante et novatrice. Votée à l’unanimité, elle concerne le programme d’actions visant à préserver et enrichir la biodiversité dans la capitale (Plan Biodiversité de Paris). Contrairement aux idées reçues, les espaces urbains jouent un rôle de plus en plus important dans sa préservation et la Ville Lumière, elle-même, a été représentée lors de la dixième Conférence des Parties de la Convention sur la diversité biologique, en octobre 2010, au Japon. Cet enjeu, non négligeable pour Paris, est d’ailleurs déjà poursuivi par diverses initiatives (aménagements d’espaces verts le long des berges de la Seine et du canal de l’Ourcq, création de zones refuges au premier rang desquelles figure le square du Temple,..). Ce plan ambitieux propose, ainsi, de créer 7 hectares de toitures végétalisées avec au moins 15 nouveaux jardins en terrasse, d’agrandir les réserves d’évolution naturelle, d’implanter de nouveaux milieux humides (nouvelles mares), d’en finir définitivement avec l’utilisation des produits phytosanitaires, de mttre en réseau l’ensemble des espaces verts, naturels et ruraux de Paris autour de la Seine et des canaux, de renforcer les liens entre Paris et la banlieue proche et enfin, d’accroître la végétalisation dans les cimetières.