01 avril 2013

16, rue de Beauce: un projet pour les jeunes femmes



J’avais présenté le projet que nous avions avec l’association « FIT, une Femme, un Toit » pour l’immeuble du 16, ruede Beauce, en réhabilitation. Mais si nous avons dû faire évoluer le projet initial, le public reste le même : des jeunes femmes en (ré)insertion sociale.

Nous avions l’attention d’y faire une extension de 10 places du centre d’hébergement du boulevard des Filles du Calvaire. Dix places réservées pour des jeunes femmes ayant connu les violences familiales et/ou conjugales mais surtout enceintes ou avec leur premier enfant. Ce CHRS aujourd’hui ne permet pas d’accueillir les enfants et, trop souvent l’absence de solutions d’hébergement ou de relogement au moment de l’accouchement, met à mal tout le travail social de réinsertion entrepris. Ce projet permettait d’assurer une continuité du parcours de ces jeunes femmes.

Mais l’Etat en 2011 en a décidé autrement en ne validant pasle projet social, alors que nous avions voté le budget de la réhabilitation etque nous devions faire valider l’usage définitif du bâtiment pour obtenir lesfinancements du chantier voté. Le retrait de l’Etat sur le projet d’hébergement et sa seule validation d’un projet de logement (et non plus d’hébergement) mettait aux pieds du mur l’association qui a du renoncer avec nous à ce beau projet.

Peu dramatique pour l’élu au logement que je suis (10 logements en plus !), direz-vous!, mais en tant qu’élu aux affaires sociales, je tiens à ce que le 3e prenne sa part à l’effort de production de logements sociaux mais aussi à l’effort de production d’hébergement pour que la solidarité soit bien partagée sur le territoire. Nous avions pris l’engagement de créer deux structures d’hébergement outre la Résidence Suzanne Lacore, livrée il y a peu. La première étant la Maison Relais du 58, rue du Vertbois dont le chantier va bientôt ouvrir, Pierre Aidenbaum, Flora Bolter, élue à l’égalité femme/homme, et moi-même avons tenu à ce que le 16, rue de Beauce garde sa destination de structures d’hébergement.

Après avoir discuté avec Romain Levy, adjoint au maire chargé de la protection de l’enfance, et avoir rencontré de nombreuses associations, il nous est paru important de réorienter le projet vers des jeunes filles en « contrat jeune majeur ». Ces contrats sont destinés à permettre aux jeunes de 18 à 21 ans pris en charge au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance d’achever leur formation et à les soutenir dans l’acquisition de leur autonomie. Paris en prodigue déjà 1 400. Les jeunes qui en bénéficient sont hébergés dans des hôtels ou dans des studios, bien souvent cher ou peu qualitatif. C’est pourquoi le Maire de Paris a souhaité que dans cette mandature 300 nouvelles places soient créées.

Nous inscrirons donc cet immeuble dans cet objectif et ce projet s’inscrira dans notre objectif de favoriser la (ré)insertion sociale des femmes issues de la précarité en réservant ces logements à des jeunes filles en contrat jeune majeur !

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