25 juin 2012

Inauguration de la résidence Marie Laurencin: les habitants du 3e sont invités!


La Résidence Marie Laurencin accueille 20 adultes, hommes et femmes, touchés par la maladie mentale à Paris depuis décembre 2010. Ce foyer, au cœur du troisième arrondissement, est un immeuble ancien entièrement réhabilité et aménagé pour l’accueil d'adultes à l’autonomie réduite par leurs troubles psychotiques et qui ne peuvent pas travailler.

Cette création constitue une étape importante dans la prise en charge de ces personnes lourdement invalidées par la maladie mentale en Île-de-France. Longtemps, les structures d’accueil pour ces personnes ont été tenues éloignées des centres-villes, séparant davantage encore les enfants de leurs parents adultes vieillissants. La Résidence Marie-Laurencin leur offre un lieu où vivre au cœur de la cité, au plus près de leur famille mais aussi de la société. Pour ces hommes et femmes, qui ont résidé des dizaines d'années dans leur famille, dans des lieux d’hébergement non adaptés ou en milieu hospitalier, cet établissement est une étape nouvelle de leur chemin de vie.

Avec Christine Frey, conseillère régionale,
et Philippe Fabre-Falret, président de l'Oeuvre Falret,
descendant de Jean-Pierre Falret, lors de l'inauguration
Plus qu’un hébergement, le foyer assure un accompagnement à la vie quotidienne pour permettre à chacun l’acquisition d’une autonomie dans différents domaines (courses, démarches administratives…) afin de favoriser son insertion sociale tandis que le suivi médical est assuré à l’extérieur par les deux Centres Médico-Pyschologique en charge des 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements.

Fruit de la volonté commune de l’association ŒUVRE FALRET, de l’Hôpital Esquirol, de la Mairie de Paris et du 3e ce projet innovant repose sur une étroite collaboration entre les professionnels de la santé et ceux du champ social et médico-social.

C’est pourquoi nous vous invitons le jeudi 28 juin à partir de 16h à l’inauguration de la Résidence Marie Laurencin en présence de Philippe Fabre-Falret, Président de l’ŒUVRE FALRET, descendant du fondateur, Jean-Pierre Falret. Inscription obligatoire par mail : gauthier.caron-thibault@paris.fr

Quelques définitions…

Le handicap psychique vient reconnaître les incapacités  résultantes d'une pathologie mentale avérée, c'est-à-dire diagnostiquée et confirmée.
Ces maladies au long cours, avec leurs différentes phases (crise, stabilisation et parfois rémission) génèrent des insuffisances et un désavantage que l'on peut définir comme le handicap psychique.
Ce handicap ne doit pas être confondu avec le handicap mental, conséquence d'une déficience innée (déficience intellectuelle, maladie génétique, trisomie 21 etc.)

Quelques chiffres sur la Santé Mentale en France
• 1 Français sur 5 est atteint d’une maladie psychiatrique (contre 1 % pour le cancer)
• 2ème rang des causes mondiales de handicap
• 12 000 suicides sont répertoriés chaque année en France et 58 000 en Europe. Au niveau européen, le nombre de suicides est supérieur au nombre de décès consécutifs aux accidents de la route
• En France, les maladies psychiatriques constituent le 2ème motif d’arrêt de travail et la 1ère cause d’invalidité
Elles représentent un dixième des dépenses de santé et occupent le 1er poste de dépense hospitalière

Un accès aux soins insuffisant
• Retard au diagnostic (jusqu’à 10 ans après les premiers symptômes)
• Absence de diagnostic des pathologies associées
• Recours fréquents aux hospitalisations sous contrainte, trop souvent en urgence

Un déficit d’investissement dans la recherche
Seulement 2 % du budget de la recherche biomédicale publique et privée (contre 20 % pour le cancer)

Des préjugés
47 % des français associent les maladies mentales à des dénominations négatives : débile, attardé, aliéné, dément…

Une « acceptation sociale » différenciée selon la maladie
• 74 % des Français considèrent qu’un schizophrène représente un danger pour lui-même ;
• 65 % pour les autres (alors même que les chiffres sont là : seulement 0,2 % des patients atteints de schizophrénie peuvent potentiellement être dangereux pour les autres).
En revanche, le taux d’« acceptation sociale » est plus élevé pour les autres maladies.

Le tabou
Les Français ont encore du mal à dire qu’ils sont, eux-mêmes, atteints d’une maladie mentale (ils sont seulement 5 % à déclarer être ou avoir été atteint d’une maladie mentale) mais ils sont, en revanche, 62 % à considérer qu’ils pourraient un jour être atteint d’une maladie mentale.

Un défi de santé publique
Les Français estiment en effet à 27 % la part de la population française qui a été, est ou sera un jour touchée par une maladie mentale.
C’est le chiffre officiel de la prégnance de la maladie au niveau européen !

Un déficit d’information regretté
Un déficit d’information nourrit les doutes sur l’efficacité des traitements et la performance de la recherche.

2/3 des Français s’estiment insuffisamment informés, et ce quel que soit le canal.

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